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Mise--jour: 22-Aug-2001 OTAN Communiqus de presse

Communiqu
de Presse
(2001)002

10 janv. 2001

Déclaration

du Secrétaire général sur l'utilisation de munitions a l'uranium appauvri dans les Balkans

A sa réunion ordinaire d'aujourd'hui, le Conseil de l'Atlantique a consacré un examen spécial aux risques éventuels pour la salubrité de l'environnement liés à l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri dans les Balkans.

Les Alliés sont résolus à assurer la santé et la sûreté de leurs soldats, hommes et femmes, et à éviter que les opérations militaires de l'OTAN n'aient des effets néfastes pour la population civile et le personnel des organisations non gouvernementales. Le Conseil a noté dans ce contexte qu'il n'existe actuellement aucune preuve que l'exposition aux effets de l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri représente un risque significatif pour la santé du personnel des forces dirigées par l'OTAN ou de la population civile dans les Balkans. Ils ont pris note des déclarations récentes de représentants de l'Organisation mondiale de la santé et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) confirmant qu'il est très peu probable que des soldats tombent malades, par exemple en contractant la leucémie, par suite de leur exposition aux rayonnements provoqués par l'utilisation d'uranium appauvri. Les Alliés ont toutefois estimé que la question doit être gardée à l'examen et que l'OTAN doit continuer de collaborer pleinement aux enquêtes sur les effets possibles de l'exposition à l'uranium appauvri que mènent les pays concernés ou les organisations multinationales responsables.

Les Alliés ont rappelé que des informations détaillées ont déjà été fournies au PNUE, qui s'en est félicité, afin de l'aider dans son étude sur les conséquences pour l'environnement de l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri au cours de l'opération Allied Force au Kosovo, en 1999, étude qui doit être publiée en mars. Ils sont convenus que des informations analogues portant sur l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri au cours des opérations Deny Flight et Deliberate Force, en 1994 et 1995, seront fournies le plus tôt possible.

En outre, il a été décidé de prendre immédiatement les mesures suivantes :

  • l'OTAN collaborera pleinement à toutes nouvelles enquêtes effectuées à ce sujet par les pays concernés ou par les organisations multinationales responsables, y compris dans d'autres parties de la région ;
  • le Conseil a décidé de tenir des consultations approfondies sur cette question avec tous les pays qui ont apporté ou qui apportent une contribution à la SFOR et à la KFOR. A cet effet, un premier exposé sera présenté lors d'une réunion ordinaire des fournisseurs de troupes qui aura lieu le 12 janvier ;
  • les Alliés se communiqueront mutuellement et diffuseront plus largement, sur la base d'arrangements à mettre en place au sein de l'OTAN, toutes les informations en leur possession, actuellement ou à l'avenir, sur d'éventuels risques pour la santé liés à l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri. Dans un premier temps, les autorités des services de santé militaires procéderont à un échange de vues sur les données factuelles de base dans les domaines médical et scientifique lors d'une réunion du Comité des chefs des services de santé militaires (COMEDS) qui se tiendra le 15 janvier ;
  • il sera créé un groupe de travail de l'OTAN qui fera fonction de centre d'échange d'informations. Ses membres comprendront les contributeurs non OTAN à la KFOR et à la SFOR.

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