Communiqué
de presse
M-NAC-2
(2000)124
15 déc. 2000
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Communiqué
final
Réunion
du Conseil de l'Atlantique nord
en session ministérielle tenue au Siège de l'OTAN,
les 14 et 15 décembre 2000
- A notre réunion, nous avons fait le point sur les progrès
accomplis dans les efforts que l'OTAN déploie pour apporter une
paix et une stabilité durables à l'Europe du Sud-Est,
et nous avons donné des orientations dans le but de faire progresser
encore la mise en oeuvre des décisions prises au Sommet de Washington.
- Nous réaffirmons le ferme engagement de l'OTAN à oeuvrer
en faveur de la sécurité, de la stabilité, de la
paix, de la démocratie et du respect des droits de l'homme en
Europe du Sud-Est, et nous continuerons de poursuivre cet objectif avec
énergie, principalement au travers des opérations de maintien
de la paix dirigées par l'OTAN en Bosnie-Herzégovine et
au Kosovo. Nous nous félicitons des progrès qui ont été
accomplis dans nos relations avec la Croatie et des changements significatifs
qui se sont produits en République fédérale de
Yougoslavie (RFY). Ces changements encourageants offrent de nouvelles
perspectives de stabilité durable dans la région et de
poursuite des progrès sur la voie de l'intégration régionale.
Ils rendent aussi plus proche le jour où tous les pays de la
région prendront leur place dans les structures euro-atlantiques.
- Nous rendons hommage aux femmes et aux hommes de tous les pays qui
servent au sein de la SFOR et de la KFOR pour leur professionnalisme
et leur dévouement au service de la paix et de la stabilité.
Nous exprimons notre profonde sympathie aux familles de ceux qui ont
donné leur vie ou ont été blessés dans l'accomplissement
de leur mission. Nous savons gré aux Partenaires de l'OTAN et
aux autres pays de leurs contributions substantielles à cet effort.
Nous redisons combien nous apprécions l'appui que l'Albanie et
l'ex-République yougoslave de Macédoine continuent d'apporter
à la KFOR.
- Nous réaffirmons notre soutien à l'intégrité
territoriale et à la souveraineté de tous les pays de
la région. Nous soulignons que nous sommes déterminés
à promouvoir la stabilité à long terme sur la base
de la réconciliation régionale, des relations de bon voisinage,
des mesures de confiance, de la coopération régionale,
d'une solution durable au problème des réfugiés
et des personnes déplacées, et de la coopération
avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
- Nous saluons les résultats de la réunion au sommet que
l'Union européenne et les pays du Processus de stabilisation
et d'association ont tenue à Zagreb le 24 novembre 2000. Cette
réunion a été une étape importante sur la
voie de la réconciliation, d'une coopération régionale
accrue et d'une stabilisation à long terme. Nous nous félicitons
également, à cet égard, du Sommet informel faisant
partie du processus de coopération en Europe du Sud-Est qui s'est
tenu à Skopje le 25 octobre avec la participation de tous les
pays d'Europe du Sud-Est, et qui était aussi la première
réunion à laquelle les nouvelles autorités démocratiques
de la RFY prenaient part au niveau d'un sommet.
- Nous nous félicitons des changements démocratiques qui
se sont produits en République fédérale de Yougoslavie
après les élections législatives et présidentielles
de septembre. Nous nous réjouissons vivement de l'admission de
la RFY aux Nations Unies, à l'OSCE et dans d'autres enceintes
internationales. Nous nous réjouissons aussi de l'admission de
la RFY dans le cadre du Pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est,
ainsi que de la normalisation de ses relations diplomatiques avec des
Alliés. Nous soutenons les aspirations démocratiques du
peuple de la RFY et les efforts que le président Kostunica déploie
pour diriger son pays sur la voie du développement de la démocratie,
du respect des droits de l'homme, de la primauté du droit et
d'une pleine participation dans la communauté internationale.
Nous attendons avec intérêt les élections législatives
qui vont avoir lieu prochainement en Serbie et espérons qu'elles
consolideront le processus démocratique.
- Les changements démocratiques intervenus en RFY ouvriront la
voie à un renforcement de la stabilité dans l'ensemble
de la région et offrent de nouvelles possibilités de coopération
régionale. Nous nous félicitons de la volonté de
la RFY d'améliorer ses relations avec ses voisins et de coopérer
à l'application intégrale de l'Accord-cadre général
de paix en Bosnie-Herzégovine et de la résolution 1244
du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous prenons
note de l'attitude plus coopérative de la RFY à l'égard
du TPIY et attendons d'autres pas dans cette direction. Nous nous félicitons
de l'atténuation de la tension entre la Serbie et le Monténégro
et de la poursuite des discussions sur leurs relations constitutionnelles
futures au sein de la RFY.
- Les actes de violence commis récemment par des éléments
insurgés dans la vallée de Presevo et dans la zone de
sécurité terrestre (ZST) contiguë à la limite
interne entre le Kosovo et la Serbie sont préoccupants pour l'OTAN
et la KFOR. Nous félicitons la KFOR pour les efforts qu'elle
déploie en vue de priver ces éléments de tout appui
venant du Kosovo. Nous condamnons la violence causée par des
extrémistes et appelons ses auteurs à cesser immédiatement
leurs activités illégales. Toute activité d'éléments
extrémistes et l'éventualité d'une escalade de
la violence continuent de présenter une menace pour la stabilité
de la région, spécialement pour les pays voisins. Nous
prenons note de l'engagement des autorités actuelles de la RFY
à se conformer à l'Accord militaro-technique et à
recourir à la Commission mixte d'application pour traiter les
problèmes qui se posent dans ce domaine sensible, et nous prenons
acte de leur politique actuelle de retenue. Nous appuyons fermement
les mesures prises par le Commandant de la KFOR afin de renforcer le
contrôle et d'accroître la sécurité, et nous
nous félicitons de la récente correspondance positive
entre le président Kostunica et le Secrétaire général.
- Nous réaffirmons notre attachement à la pleine mise
en oeuvre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité
des Nations Unies. Nous sommes déterminés à continuer
d'oeuvrer pour un Kosovo pacifique, multiethnique, multiculturel et
démocratique où chacun, indépendamment de son origine
ethnique ou de son appartenance religieuse, puisse vivre en paix et
dans la sécurité et jouir, dans l'égalité,
des libertés et des droits de l'homme universels, notamment en
participant aux institutions démocratiques. Nous exprimons notre
ferme soutien à la Mission d'administration intérimaire
des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et au Représentant spécial
du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG)
et nous louons l'excellente coopération entre la KFOR et la MINUK
dans la mise en oeuvre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité
des Nations Unies. Nous remercions le Dr Bernard Kouchner du travail
qu'il a accompli en sa qualité de RSSG, et saluons la nomination
de M. Hans Haekkerup, Ministre de la défense du Danemark, pour
lui succéder à ce poste en janvier.
- Les élections municipales de fin octobre ont constitué
un événement majeur pour le développement démocratique
du Kosovo. Nous nous réjouissons de la tenue de ces élections
et de la coopération étroite entre la KFOR et la MINUK
à l'appui du rôle moteur joué par l'OSCE dans ce
processus. Ces élections représentent une base importante
pour la poursuite de l'établissement d'institutions d'auto-administration
démocratiques provisoires, conformément à la résolution
1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
- Nous soutenons pleinement les efforts du RSSG pour établir
des institutions démocratiques locales d'auto-administration
au Kosovo. Nous appelons les nouveaux élus aux conseils municipaux
du Kosovo à exercer leurs fonctions de manière responsable,
en étroite coopération avec la communauté internationale.
Nous engageons l'ensemble de la population du Kosovo à participer
pleinement à ce processus.
- La protection et la sécurité de l'ensemble de la population
du Kosovo demeurent prioritaires. La KFOR continuera de jouer un rôle
clé pour assurer la sécurité publique au Kosovo
et d'exercer ses fonctions de manière énergique et impartiale.
A cet égard, nous nous félicitons vivement de ce que la
KFOR continue de s'employer à saisir et à détruire
des armes détenues illégalement. Nous notons que des progrès
sensibles ont été faits sur la voie d'une réduction
de la violence au Kosovo. Quelle que soit son origine, que ses motivations
soient ethniques, politiques ou criminelles, la violence est inacceptable.
Nous condamnons en particulier le récent attentat à la
bombe contre le bureau de liaison de la RFY à Pristina ainsi
que l'assassinat à caractère politique de M. Xhemajl Mustafa,
conseiller de M. Ibrahim Rugova. Nous demeurons préoccupés
par l'ampleur de la criminalité organisée, qui reste une
menace pour la population du Kosovo et des pays voisins. Nous appelons
tous les habitants du Kosovo à soutenir les efforts significatifs
déployés par la KFOR et la MINUK pour mieux asseoir la
primauté du droit. Nous sommes satisfaits de l'augmentation des
effectifs de la police de la MINUK, qui sont maintenant déployés
dans toute la province, et soulignons qu'il importe de continuer à
offrir un haut niveau de soutien à la MINUK dans ce domaine.
Nous saluons aussi les mesures prises par l'OSCE pour mettre en place
le service de police du Kosovo et en former les membres. Nous appuyons
les efforts de la communauté internationale pour établir
un système judiciaire qui fonctionne au Kosovo, mais reconnaissons
qu'il reste beaucoup à faire à cet égard.
- Il est urgent que tous les Albanais du Kosovo détenus en Serbie
sans motif valable soient libérés, et que soit connu avec
précision le sort de toutes les personnes disparues, y compris
au Kosovo. Nous notons avec satisfaction que la MINUK et la RFY ont
engagé des pourparlers constructifs en vue de résoudre
ces questions. A cet égard, nous nous réjouissons spécialement
du pas fait dans la bonne direction avec la libération de Mme
Flora Brovina, militante pour les droits de l'homme. Nous soulignons
également le droit de toutes les personnes déplacées
et de tous les réfugiés, y compris les Serbes du Kosovo
ainsi que d'autres minorités ethniques, de rentrer dans leur
foyer en toute sécurité. Nous appelons toutes les communautés
du Kosovo à oeuvrer à la réalisation de cet objectif
en coopération avec la KFOR et la MINUK.
- Nous prenons note des progrès qui ont été accomplis
dans l'établissement du Corps de protection du Kosovo (CPK),
et de la réduction du nombre de violations. Conscients que des
améliorations restent nécessaires, spécialement
en ce qui concerne le plein respect des règles, nous soutiendrons
les efforts tendant à ce que le CPK soit doté des moyens
nécessaires pour le rôle civil qui doit être le sien
et se voie confier les tâches correspondantes. La KFOR continuera
d'exercer une supervision étroite du CPK.
- Nous saluons la décision des Ministres de la défense
de nos pays de maintenir inchangés pour l'instant les niveaux
de forces globaux de la KFOR et de charger le Conseil en session permanente
de procéder à un nouvel examen du rôle et des missions
de cette force.
- Nous restons résolument attachés à la mise en
application intégrale de l'Accord-cadre général
de paix en Bosnie-Herzégovine. Nous soutenons pleinement les
objectifs fixés à la réunion ministérielle
du Conseil de mise en oeuvre de la paix tenue à Bruxelles en
mai 2000 ainsi que la détermination de celui-ci à intégrer
la Bosnie-Herzégovine au sein des structures euro-atlantiques
en tant qu'Etat unitaire, multiethnique et démocratique. Nous
espérons qu'après les récentes élections,
les nouveaux organes exécutifs et législatifs, au niveau
de l'Etat et des Entités, seront en place et fonctionneront efficacement
le plus tôt possible. Nous continuerons de collaborer étroitement,
en particulier par l'intermédiaire de la SFOR, avec le Haut Représentant
et avec d'autres organisations, comme le Haut Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés (HCR), le Groupe international
de police (GIP) et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY).
- Cinq ans après la conclusion de l'Accord de paix de Dayton,
et malgré les efforts et les moyens considérables que
la communauté internationale a fournis, il est clair que des
progrès plus importants et plus rapides restent à accomplir
en Bosnie-Herzégovine sur la voie d'une démocratie autonome
et multiethnique. Atteindre cet objectif relève de la responsabilité
des dirigeants des communautés de Bosnie-Herzégovine,
qui, trop souvent, n'ont pas la volonté de dépasser leurs
allégeances ethniques.
- Nous nous félicitons du bon déroulement des élections
générales tenues en novembre sous la supervision de l'OSCE.
Nous sommes encouragés par le soutien accru qu'ont reçu
les partis modérés, mais l'attrait que continuent d'exercer
les partis nationalistes de la ligne dure reste source d'inquiétude.
Nous appelons les dirigeants nouvellement élus de Bosnie-Herzégovine
à s'engager à mettre intégralement en oeuvre les
accords de paix de Dayton, en assumant une plus grande part de responsabilité
dans le processus et en le prenant plus à leur charge. En particulier,
nous les encourageons à redoubler d'efforts pour améliorer
le fonctionnement des institutions au niveau de l'Etat.
- Nous nous réjouissons des progrès accomplis jusqu'à
présent quant au nombre de retours de réfugiés,
à la reconstruction dans le secteur civil, aux réductions
des effectifs militaires et des dépenses de défense des
Entités, à l'inauguration du Service d'Etat pour la garde
des frontières et au respect des dispositions prises pour la
création du district de Brcko et sa démilitarisation.
Néanmoins, il reste d'importants défis à relever.
En particulier, il faut encore avancer vers la libéralisation
du marché, la reconstruction économique et l'instauration
d'une économie autonome et d'un espace économique unique;
le règlement des contentieux en matière de propriété,
afin de permettre le retour des réfugiés et des personnes
déplacées, spécialement dans les régions
où leur groupe ethnique fait partie de la minorité; l'amélioration
de l'efficacité de toutes les institutions au niveau de l'Etat
et de la coopération entre les Entités; la traduction
devant le TPIY des personnes accusées de crimes de guerre; la
lutte contre la corruption, la criminalité organisée et
les services secrets illégaux; la réforme du système
judiciaire et de la police et le plein fonctionnement du Service d'Etat
pour la garde des frontières. Nous soutenons le Haut Représentant
dans l'exercice des pouvoirs qui lui ont été conférés
pour faire appliquer ce programme.
- Nous demandons instamment aux dirigeants de Bosnie-Herzégovine
de mettre en oeuvre les objectifs de l'Annexe 1 B à l'Accord
de paix de Dayton en ce qui concerne les mesures de confiance et de
sécurité. Nous encourageons la présidence à
donner la priorité, par l'intermédiaire de la Commission
permanente aux affaires militaires (SCMM), aux questions militaires
pertinentes abordées par le Conseil de mise en oeuvre de la paix
en mai 2000. Il faut que la Bosnie-Herzégovine soit dotée
de forces armées dont le commandement et le contrôle soient
unifiés, et qui soient capables de se déployer et d'intervenir
conjointement sous les auspices d'organisations internationales et régionales
chargées de la sécurité. Nous accueillons avec
satisfaction la réduction supplémentaire de 15% des effectifs
militaires et des dépenses de défense des Entités
qui sera opérée d'ici à la fin de l'année,
et nous demandons que la réduction et la restructuration des
forces armées des Entités se poursuivent sans tarder,
comme suite à l'élaboration et à la mise en oeuvre
d'une politique de défense commune. Nous soutenons les efforts
réalisés par la SFOR à cet égard et son
action visant à renforcer la SCMM. Nous réaffirmons que
nous sommes déterminés à promouvoir encore la stabilité
et la confiance en Bosnie-Herzégovine et à consolider
la coopération entre les forces armées des Entités.
Nous appelons les pays voisins de la Bosnie-Herzégovine à
appuyer la mise en oeuvre intégrale de l'Accord de paix de Dayton,
en particulier les pays signataires de cet accord.
- Nous sommes favorables à ce que la SFOR maintienne des relations
de travail étroites avec les agences civiles présentes
en Bosnie-Herzégovine. Nous réaffirmons que la SFOR continuera
d'appuyer le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie,
tout en soulignant que c'est aux Entités qu'incombe toujours
la responsabilité principale de présenter devant la justice
les personnes accusées de crimes de guerre.
- Nous nous réjouissons des conclusions adoptées par les
Ministres de la défense de nos pays, qui ont examiné les
niveaux et la structure des forces de la SFOR et en ont conclu qu'ils
doivent être maintenus pour l'instant. Ils ont chargé nos
Représentants permanents de leur fournir, pour qu'ils les examinent
à leur prochaine réunion, des avis sur une stratégie
à moyen terme comportant une gamme complète d'options
relatives à la taille et à la structure futures de la
SFOR. Nous prenons note, entre autres choses, de la nécessité
de donner aux Unités multinationales spécialisées
toutes les ressources nécessaires, conformément aux niveaux
agréés.
- Nous avons reçu le Rapport d'activité global sur la
mise en oeuvre de l'Initiative de l'Alliance pour l'Europe du Sud-Est
(IESE). Nous avons pris note avec satisfaction de ce qui a été
réalisé jusqu'à présent dans le cadre de
l'IESE, qui, lancée au Sommet de Washington, constitue un soutien
et un encouragement à la coopération régionale
et un appui aux efforts déployés par les pays en vue de
se rapprocher des institutions euro-atlantiques. Les activités
de l'OTAN visent à créer les conditions permettant aux
pays de la région de collaborer pour assurer leur propre sécurité
et, ainsi, appuient et complètent les objectifs du Pacte de stabilité
pour l'Europe du Sud-Est. Nous nous félicitons des progrès
réalisés par les pays de la région dans la mise
en oeuvre des activités spécifiques menées dans
le cadre de l'IESE de l'OTAN, et qui concernent notamment le Groupe
directeur sur la coopération en matière de sécurité
en Europe du Sud-Est (SEEGROUP) et le Document d'évaluation commune
régionale sur les défis posés à la sécurité
régionale (SEECAP). Par le biais de ces activités, l'IESE
apporte aussi une contribution appréciable au Pacte de stabilité,
en particulier à la Table de travail sur les questions de sécurité.
- Nous saluons la coopération, facilitée grâce au
Pacte de stabilité, entre l'Alliance, la Banque mondiale, la
Bulgarie, la Croatie et la Roumanie, coopération dont le but
est de reconvertir d'anciens officiers pour qu'ils se réinsèrent
dans le secteur civil. L'Alliance est prête à participer
à l'élaboration d'un programme similaire pour l'Albanie.
Nous attendons avec intérêt de pouvoir apporter une contribution
aux travaux menés dans le cadre du Pacte de stabilité
afin de mettre sur pied une capacité civilo-militaire régionale
de réaction aux situations d'urgence pour l'Europe du Sud-Est
au travers de son Initiative sur l'état de préparation
aux catastrophes et leur prévention.
- Nous attendons avec intérêt, pour notre prochaine réunion
ordinaire, au printemps 2001, un nouveau rapport d'activité du
Conseil en session permanente sur la mise en oeuvre de l'IESE et sa
contribution au Pacte de stabilité.
- Nous avons examiné les progrès accomplis jusqu'à
présent dans la mise en oeuvre de l'Initiative sur les capacités
de défense (DCI), et avons entériné la déclaration
des Ministres de la défense de nos pays sur ce sujet. La DCI
dotera l'Alliance des forces et des capacités dont elle a un
besoin urgent pour pouvoir relever les défis de sécurité
du XXIe siècle, en garantissant l'efficacité des futures
opérations multinationales dans la gamme complète des
missions de l'Alliance. Le but de la DCI est de faciliter le passage
à des forces alliées plus interopérables, plus
mobiles, déployables à tout moment et dotées de
capacités importantes. Atteindre les objectifs de la DCI continue
d'exiger un engagement soutenu, à la fois à l'OTAN et
dans les capitales. Nous estimons avoir atteint un stade important de
la mise en oeuvre de la DCI. Nous restons déterminés à
dégager suffisamment de ressources pour mener à bien cette
initiative. Nous sommes aussi résolus à utiliser ces ressources
de la façon la plus efficace qui soit et à trouver des
approches novatrices pour pallier les insuffisances affectant les capacités,
en tirant parti des contributions nationales et des arrangements et
mécanismes collectifs et de coopération qui pourront exister,
y compris le financement multinational, conjoint et commun. En fin de
compte, toutefois, la mise en oeuvre de la DCI dépendra de l'adéquation
des budgets nationaux de défense. Nous entérinons la décision
des Ministres de la défense de nos pays de prolonger jusqu'en
2002 le mandat du Groupe directeur de haut niveau qui est chargé
de superviser la mise en oeuvre de la DCI, afin de maintenir le haut
niveau d'engagement nécessaire de la part des pays dans le cadre
de cette initiative.
- La DCI favorisera également une plus grande interopérabilité
des forces des Alliés entre elles et, le cas échéant,
avec celles des Partenaires. Les efforts entrepris par l'Alliance et
les pays alliés pour mettre en oeuvre la DCI et ceux que déploie
l'UE pour développer les capacités européennes
se renforcent mutuellement. C'est pourquoi la mise en oeuvre de la DCI
aura également pour effet de consolider le pilier européen
de l'Alliance et de rendre les Alliés européens mieux
à même d'entreprendre des opérations dirigées
par l'UE dans lesquelles l'Alliance dans son ensemble n'est pas engagée.
Etant donné que les Partenaires ont un rôle important à
jouer dans les futures opérations dirigées par l'OTAN,
nous sommes satisfaits de leur engagement actuel dans des éléments
de la DCI.
- Nous avons fait le point sur les progrès réalisés
jusqu'à présent en ce qui concerne le développement
de l'Identité européenne de sécurité et
de défense, conformément aux décisions prises au
Sommet de Washington et aux réunions ministérielles ultérieures.
Nous avons réaffirmé notre détermination à
renforcer le pilier européen de l'OTAN et demeurons attachés
à un partenariat transatlantique équilibré et dynamique.
Nous partageons l'objectif, entériné par les Etats membres
de l'UE au Conseil européen de Nice, d'un partenariat stratégique
véritable dans le domaine de la gestion des crises entre l'OTAN
et l'UE. L'Alliance restera le fondement de la défense collective
de ses membres et continuera activement de jouer le rôle important
qui est le sien dans le domaine de la gestion des crises, comme le prévoit
le Concept stratégique. Le partenariat entre l'OTAN et l'UE et
le développement d'une IESD effective et dotée de moyens,
conformément aux principes établis au Sommet de Washington
et aux réunions ministérielles ultérieures, renforceront
l'Alliance, à travers laquelle nous restons disposés à
poursuivre des objectifs communs en matière de sécurité
chaque fois que possible.
- Nous nous félicitons de l'intensification du dialogue entre
l'Alliance et l'Union européenne depuis notre dernière
réunion, à Florence. Dans ce contexte, nous attendons
avec intérêt le dîner de travail des Ministres des
affaires étrangères de l'OTAN et de l'Union européenne,
ce soir, qui constitue un pas important dans l'établissement
de relations étroites, fondées sur la confiance et mutuellement
bénéfiques entre les deux organisations. Nous avons accompli
des progrès au sein des groupes de travail ad hoc OTAN-UE qui
se sont réunis pour examiner les questions de sécurité,
les arrangements permanents pour la consultation et la coopération,
les modalités de l'accès de l'UE aux moyens et capacités
de l'OTAN, et les objectifs de capacités, compte tenu de toutes
les questions pertinentes, y compris celles liées à la
participation. Avec les deux réunions du Conseil de l'Atlantique
Nord et du Comité politique et de sécurité intérimaire
de l'UE tenues en septembre et en novembre, ils ont permis aux deux
organisations et à leurs membres de mieux comprendre comment
ils pourraient coopérer le plus efficacement à l'avenir.
Nous attendons avec intérêt la suite de leurs travaux,
ainsi que les réunions à venir du Conseil de l'Atlantique
Nord et du Comité politique et de sécurité, qui
doivent permettre de développer tous les éléments
des relations envisagées entre l'OTAN et l'UE. Nous accueillons
aussi avec satisfaction l'établissement d'un accord de sécurité
intérimaire entre les deux organisations, et notons que l'OTAN
est disposée à conclure de façon prioritaire un
accord de sécurité permanent avec l'Union européenne.
- Les Alliés européens sont décidés à
continuer de renforcer leurs capacités militaires et à
consolider le pilier européen de l'Alliance. Cela améliorera
leur aptitude à contribuer à la fois aux missions de l'Alliance
et à des opérations dirigées par l'UE pour des
tâches de Petersberg lorsque l'Alliance dans son ensemble n'est
pas engagée. Nous notons que ce processus n'implique pas la création
d'une armée européenne et que l'engagement de ressources
nationales pour des opérations dirigées par l'UE sera
fondé sur des décisions souveraines. Nous nous félicitons
des efforts déployés par l'UE pour atteindre son Objectif
global d'ici à 2003, comme prévu par le Conseil européen
d'Helsinki, contribuant ainsi à l'amélioration et au renforcement
des capacités militaires européennes. Sur la base d'une
décision du Conseil, les experts de l'Alliance ont donné
des avis militaires et techniques pour les travaux des experts de l'UE
sur l'établissement d'un catalogue de forces et de capacités
pour l'Objectif global de l'UE. Nous notons que celle-ci reconnaît
la valeur de cette contribution. L'OTAN est prête à fournir
d'autres avis d'experts, sous réserve des décisions nécessaires
et sur demande de l'UE. Nous nous félicitons des engagements
pris à la récente Conférence d'offres d'engagement
de capacités de l'UE, et notons que celle-ci est reconnaissante
des contributions additionnelles significatives offertes par les Alliés
européens non membres de l'Union au pool de forces disponibles
pour des opérations dirigées par l'UE. Comme il a été
dit le 21 novembre 2000 à la réunion entre l'UE et les
Alliés européens n'appartenant pas à l'Union, ces
contributions sont importantes et renforceront l'éventail de
capacités potentiellement à la disposition de l'UE. Nous
notons que celle-ci reconnaît la nécessité d'apporter
de nouvelles améliorations aux capacités. L'Initiative
de l'Alliance sur les capacités de défense sert aussi
le renforcement des capacités européennes. Les objectifs
découlant de la DCI de l'OTAN et l'Objectif global de l'UE se
renforcent mutuellement.
- Nous prenons note et nous félicitons des propositions faites
par le Conseil européen à Nice en ce qui concerne des
arrangements permanents visant à garantir une transparence, une
consultation et une coopération pleines et entières entre
l'OTAN et l'UE. Nous sommes convenus que les consultations et la coopération
seront développées entre les deux organisations sur des
questions d'intérêt commun relatives à la sécurité,
à la défense et à la gestion des crises, afin qu'il
soit possible d'apporter à celles-ci la réponse militaire
la plus appropriée et de gérer efficacement les crises.
Nous attendons avec intérêt la mise en place prochaine
de tels arrangements mutuellement satisfaisants, qui seront fondés
sur les principes énoncés à Washington et aux réunions
ministérielles ultérieures, lesquels seront pris en compte
dans l'accord-cadre établissant ces arrangements. Ceux-ci sont
essentiels pour le développement, entre les deux organisations,
de relations étroites, fondées sur la confiance et transparentes,
comme prévu au Sommet de Washington.
Nous nous félicitons de l'intention de l'Union européenne
de faire en sorte que ce dialogue se poursuive au moyen d'une série
régulière de réunions aux niveaux des Ministres,
du Conseil de l'Atlantique Nord/Comité politique et de sécurité,
des Comités militaires et des experts, de même que par
des contacts avec les secrétariats afin d'assurer la consultation,
la coopération et la transparence. Nous souscrivons au point
de vue de l'UE selon lequel, dans la phase d'émergence d'une
crise, les contacts et les réunions seront intensifiés.
L'Alliance estime que, lors de chaque présidence de l'UE, il
ne devrait pas y avoir moins de trois réunions entre le Conseil
de l'Atlantique Nord et le Comité politique et de sécurité,
en dehors des périodes de crise, et une réunion ministérielle;
l'une ou l'autre des organisations pourra demander la tenue de réunions
additionnelles, en cas de besoin.
Nous nous réjouissons des dispositions arrêtées
à Nice en vue d'inviter le Secrétaire général
de l'OTAN, le Président du Comité militaire de l'OTAN
et l'Adjoint au SACEUR, conformément à son mandat, à
des réunions de l'Union européenne. De notre côté,
sur la base de la réciprocité, nous inviterons la Présidence
et le Secrétaire général/Haut Représentant
de l'UE à des réunions de l'OTAN. De même, le Président
du Comité militaire de l'UE ou son représentant seront
invités à des réunions du Comité militaire
de l'OTAN.
L'Alliance estime que ces propositions constituent la base pour l'accord
permanent OTAN-UE. Nous sommes prêts à nous efforcer de
finaliser cet accord sans délai.
- Comme nous l'avons fait au Sommet de Washington et aux réunions
ministérielles ultérieures, nous soulignons qu'il importe
de trouver des solutions satisfaisantes pour tous les Alliés
à la question de la participation. Nous prenons note des dispositions
agréées au Conseil européen de Nice en ce qui concerne
le dialogue, la consultation et la coopération avec les Alliés
européens non membres de l'UE sur des questions liées
à la politique de sécurité et de défense
et à la gestion des crises, ainsi que sur les modalités
de participation à des opérations militaires dirigées
par l'UE. Nous nous réjouissons de l'engagement à intensifier
la consultation en période de crise, ce qui permettra également
aux Alliés européens non membres de l'UE de faire part
de leurs préoccupations lorsqu'ils considèrent que leurs
intérêts de sécurité pourraient être
concernés. Il est particulièrement important à
cet égard que les Alliés européens non membres
de l'UE puissent demander la tenue de réunions avec l'Union européenne
et soumettre des propositions de points à inscrire à l'ordre
du jour.
Les Alliés attendent avec intérêt la mise en oeuvre
pratique, large et effective de ces arrangements, en particulier pour
la consultation et la coopération avec le Comité politique
et de sécurité de l'UE et le Comité militaire de
l'UE, et, comme il conviendra, avec l'Etat-major de l'UE, de manière
à assurer que les Alliés concernés tirent un maximum
d'avantages de ces arrangements et qu'ils puissent apporter une contribution
efficace. Dans ce contexte, et conformément au Traité
de Washington, nous soulignons l'importance que nous accordons au respect
des intérêts de sécurité de tous les Alliés
et des obligations qu'ils ont les uns envers les autres en tant qu'Alliés.
Nous nous réjouissons également de la décision
prise par l'UE à Nice sur des propositions initiales visant à
développer le dialogue, la coopération et la consultation
avec le Canada, ce qui inclut un engagement à intensifier la
consultation en période de crise, en particulier lorsque l'UE
envisage une opération faisant appel à des moyens et capacités
de l'OTAN.
- Tenant compte de l'évolution des arrangements pertinents dans
le cadre de l'UE, les travaux sur l'IESD se poursuivent au sein de l'Alliance
conformément aux instructions données au Sommet de Washington
et aux décisions prises aux réunions ministérielles
ultérieures. Ils se fondent sur le principe selon lequel rien
ne sera approuvé tant que tout n'aura pas été approuvé
- la question de la participation est également pertinente dans
ce contexte. Sur cette base, et conformément aux décisions
prises à Washington et aux réunions ministérielles
ultérieures, les travaux ont progressé sur les différents
aspects de l'agenda de Washington. Cela étant, nous avons l'intention
de mettre en place des arrangements pour : un accès assuré
de l'UE à des capacités de planification de l'OTAN pouvant
contribuer à la planification militaire d'opérations dirigées
par l'UE; la présomption de disponibilité au profit de
l'UE de moyens communs et de capacités de l'OTAN préidentifiés
en vue de leur utilisation dans des opérations dirigées
par l'UE; l'identification d'une série d'options de commandement
européen pour des opérations dirigées par l'UE,
qui renforceraient le rôle de l'Adjoint au SACEUR afin qu'il puisse
assumer pleinement et de manière effective ses responsabilités
européennes; et la poursuite de l'adaptation du système
de planification de la défense de l'Alliance en tenant compte
des activités pertinentes menées à l'Union européenne
et des propositions émanant de celle-ci. Les Alliés seront
consultés sur toute proposition d'utilisation de moyens et de
capacités par l'UE, avant la décision de mettre à
disposition ces moyens et capacités, et il seront tenus informés
pendant l'opération.
- Un important travail reste à accomplir, que nous mènerons
de manière intensive. Nous demandons au Conseil en session permanente
de continuer à travailler à la mise en oeuvre des décisions
sur l'IESD, sur la base de l'agenda ci-dessus, et de nous faire rapport
à notre prochaine réunion.
- Nous prenons note des décisions adoptées à la
réunion ministérielle de l'UEO tenue en novembre à
Marseille, et notons en particulier que les mécanismes de consultation
ordinaires OTAN-UEO seront suspendus, à l'exception de ceux qui
resteront nécessaires pendant la période de transition,
en particulier pour l'étude théorique conjointe (JES 2001)
qui aura lieu l'année prochaine, et que nous attendons avec intérêt.
Nous saluons la contribution importante que l'UEO a apportée
au développement de l'architecture de sécurité
et de défense européenne. Nous avons apprécié
l'étroite coopération entre l'OTAN et l'UEO et nous rendons
hommage aux personnels des deux organisations pour le rôle qu'ils
ont joué à cet égard.
- Rappelant les décisions prises au Sommet de Washington, nous
réaffirmons l'engagement de l'Alliance à rester ouverte
à de nouveaux membres. L'Alliance compte lancer de nouvelles
invitations dans les années à venir à des pays
désireux et capables d'assumer les responsabilités et
obligations liées au statut de membre, et dès lors que
l'OTAN aura déterminé que l'inclusion de ces pays servirait
les intérêts politiques et stratégiques généraux
de l'Alliance et qu'elle renforcerait la sécurité et la
stabilité européennes en général. Quelle
que soit sa situation géographique, aucun pays européen
démocratique dont l'admission répondrait aux objectifs
du Traité de Washington ne sera exclu du processus d'examen,
le cas de chacun étant examiné objectivement.
- Le processus du Plan d'action pour l'adhésion (MAP) souligne
l'attachement de l'OTAN à sa politique de la porte ouverte car
il permet d'aider les neuf pays candidats dans leurs efforts de préparation
à une éventuelle adhésion future. Nous nous réjouissons
de la rationalisation du MAP, que nous avons entreprise en consultation
avec les pays candidats afin d'améliorer l'efficacité
de ce processus. Dans le second cycle annuel du MAP, nous continuons
de fournir aux pays candidats des avis, des informations en retour et
une aide pour leur préparation à une éventuelle
adhésion future. Nous avons pris note d'un rapport sur l'état
d'avancement de la mise en oeuvre du second cycle annuel. Nous sommes
satisfaits du ferme engagement que les pays candidats continuent de
manifester à l'égard de la réforme, notamment la
réforme de la défense et la modernisation de leurs forces
armées, tel que leurs Ministres de la défense l'ont exprimé,
et les encourageons à poursuivre sur la voie des progrès
accomplis jusqu'à présent. Il faudrait que les pays candidats
continuent de s'attacher résolument à atteindre les objectifs
ambitieux qu'ils se sont fixés, en veillant à l'établissement
de priorités bien définies auxquelles soient affectées
des ressources suffisantes.
- Nous nous réjouissons à la perspective de recevoir,
à notre prochaine réunion, un rapport de synthèse
sur les résultats du second cycle annuel du MAP, dans le cadre
de l'examen du processus d'élargissement que nous menons actuellement
et qui englobe la mise en oeuvre du Plan d'action pour l'adhésion.
Les chefs d'Etat et de gouvernement feront le point sur ce processus
à leur prochaine réunion au sommet, qui se tiendra au
plus tard en 2002.
- Nous continuons d'accorder une priorité élevée
au renforcement de notre partenariat avec tous les membres de la communauté
euro-atlantique au travers du CPEA et du Partenariat pour la paix. Nous
sommes convaincus que le partenariat occupe une place essentielle dans
le rôle de l'Alliance consistant à promouvoir la sécurité
et la stabilité dans la région euro-atlantique, et qu'il
contribue au renforcement des capacités alliées de gestion
des crises. Nous nous félicitons des activités menées
dans le cadre du CPEA/PPP afin de renforcer la transparence, la confiance
et la coopération entre tous les membres de la communauté
euro-atlantique, et nous restons fermement attachés à
la poursuite du développement du CPEA, forum essentiel de consultation
politique et de coopération pratique sur les questions relatives
à la sécurité euro-atlantique.
- Nous prenons note avec satisfaction des nombreuses activités
CPEA/PPP destinées à promouvoir la coopération
régionale pratique en Europe du Sud-Est, ainsi que dans le Caucase
et en Asie centrale. Nous apprécions le rôle que jouent
les groupes de travail ad hoc régionaux sur l'Europe du Sud-Est
et sur le Caucase en faveur et à l'appui de la coopération
régionale. Nous saluons la poursuite des efforts déployés
dans le cadre du CPEA/PPP en vue de soutenir les initiatives plus générales
en cours visant à faire face à la prolifération
des armes légères et de petit calibre et à appuyer
l'action humanitaire globale de lutte contre les mines ainsi que la
promotion du droit humanitaire international, parmi d'autres domaines
prioritaires du CPEA. Nous saluons en particulier la création
récente d'un fonds d'affectation spécial du PPP pour la
destruction des stocks de mines terrestres antipersonnel, et attendons
avec intérêt de recevoir des rapports périodiques
sur les activités qui y sont liées. Nous soutenons les
mesures destinées à renforcer la coopération au
sein du CPEA/PPP en matière de prévention des conflits
et de gestion des crises, mesures qui viendront compléter les
travaux d'autres institutions compétentes. Nous soutenons aussi
les initiatives prises en vue de développer la coopération
dans les domaines de l'information et des activités d'ouverture,
et nous nous réjouissons de l'intérêt que les Partenaires
continuent de porter à la coopération en matière
de préparation aux situations d'urgence dans le domaine civil.
- Nous avons pris note de rapports sur le Partenariat renforcé
et plus opérationnel ainsi que sur la mise en oeuvre du Concept
de capacités opérationnelles. Nous sommes vivement satisfaits
des progrès qui continuent d'être accomplis pour rendre
le Partenariat pour la paix plus opérationnel, et nous comptons
bien faire le point sur ces initiatives à notre prochaine réunion.
Nous attendons avec intérêt d'examiner avec nos Partenaires
comment nous pouvons soutenir les efforts qu'ils déploient en
vue de réorganiser et de restructurer leurs institutions de défense
et leurs forces armées, et continuerons d'exploiter pleinement
les mécanismes existants de centre d'échanges afin d'aider
les Partenaires à utiliser de façon optimale dans ces
efforts de réforme les ressources comptées qui sont disponibles.
Nous demeurons résolument attachés à la mise en
oeuvre intégrale du Cadre politico-militaire pour des opérations
du PPP dirigées par l'OTAN. Dans ce Cadre, nous accordons une
grande importance au renforcement du rôle des Partenaires dans
la définition d'orientations et la supervision politiques, la
planification et les dispositions de commandement pour des opérations
de réponse aux crises dirigées par l'OTAN. Nous attendons
avec intérêt de recevoir, à notre prochaine réunion,
un rapport du Conseil en session permanente sur les progrès réalisés
dans la mise en oeuvre du Cadre politico-militaire.
- Nous demeurons attachés à l'établissement d'un
partenariat fort, stable et durable avec la Fédération
de Russie, conformément à l'Acte fondateur OTAN-Russie,
sur la base des principes de transparence et de réciprocité.
Nous nous félicitons des avancées accomplies dans la reprise
des consultations et de la coopération sur un large éventail
de questions dans le cadre du Conseil conjoint permanent (CCP). Nous
nous réjouissons à la perspective de la réunion
du CCP en session ministérielle.
- Nous attachons une grande importance à la poursuite de la coopération
et du dialogue dans le cadre du CCP sur des questions liées aux
opérations en Bosnie et au Kosovo, sur la base de la précieuse
expérience de coopération pratique avec les forces russes
au sein de la SFOR et de la KFOR.
- Nous accordons de la valeur aux consultations et à la coopération
que nous menons avec la Russie dans le cadre du CCP sur des thèmes
comme la stratégie, la politique de défense et les doctrines
militaires, les programmes de développement d'infrastructures,
les armes nucléaires, la non-prolifération des armes de
destruction massive et de leurs vecteurs, la défense contre les
missiles de théâtre, la défense aérienne,
et diverses questions liées au désarmement et à
la maîtrise des armements, y compris les traités FCE et
Ciel ouvert, les affaires scientifiques et environnementales, la préparation
aux situations d'urgence dans le domaine civil et la reconversion des
personnels militaires dégagés des cadres. Nous attendons
en particulier avec intérêt la mise en oeuvre du programme
de coopération entre l'OTAN et la Russie dans le domaine de la
recherche et du sauvetage en mer adopté par les Ministres de
la défense à la réunion du CCP du 5 décembre
2000, ainsi que la signature prochaine d'un mémorandum d'entente
avec la Russie sur la protection de l'environnement. Nous nous réjouissons
de la reprise progressive de la participation russe au CPEA et nous
nous réjouirions de voir la Russie prendre une part active aux
travaux du PPP.
- Nous nous félicitons de l'échange de lettres sur l'établissement
d'un Bureau d'information de l'OTAN à Moscou, et attendons avec
intérêt le développement des activités d'information
de l'OTAN en Russie. Nous attachons une grande importance à ce
que la coopération entre militaires se développe davantage,
et nous poursuivons nos négociations avec la Russie dans le but
d'ouvrir prochainement une Mission de liaison militaire de l'OTAN à
Moscou, comme le prévoit l'Acte fondateur.
- En ce qui concerne la situation dans le Nord-Caucase, nous réaffirmons
qu'il est urgent et essentiel que soit apportée au conflit en
Tchétchénie une solution politique mutuellement satisfaisante,
juste et durable, et que les parties doivent prendre des mesures pour
engager un dialogue susceptible de conduire à un règlement.
Tout en reconnaissant le droit de la Russie de préserver son
intégrité territoriale, ainsi que son droit et son devoir
de protéger tous ses citoyens contre la criminalité et
le terrorisme, que nous condamnons sous toutes ses formes, nous lui
demandons instamment de respecter ses obligations internationales en
tant que membre des Nations Unies, de l'OSCE et du Conseil de l'Europe,
de même que les principes pertinents consacrés par l'Acte
fondateur. Nous appelons la partie tchétchène à
coopérer de bonne foi à la recherche d'une solution au
conflit, à condamner le terrorisme et à prendre des mesures
pour le combattre.
- Nous invitons instamment le gouvernement russe à permettre
au Groupe d'assistance de l'OSCE de revenir en Tchétchénie
dans les meilleurs délais en conservant son mandat actuel. Nous
déplorons les pertes de vies humaines et les dégâts
matériels que continue de subir la population civile; il faut
que des enquêtes soient menées promptement et de façon
indépendante sur des violations des droits de l'homme et des
atteintes au droit international. Nous redisons l'importance que nous
attachons aux efforts des organisations d'aide humanitaire pour alléger
la souffrance des personnes déplacées et appelons la Russie
à leur apporter son plein appui.
- Nous attachons de la valeur à notre relation avec une Ukraine
indépendante, démocratique et stable, ainsi qu'à
la contribution que ce pays apporte pour garantir la stabilité
en Europe centrale et orientale et sur l'ensemble du continent. Nous
sommes satisfaits du bon déroulement des activités de
coopération et de consultation menées dans le cadre du
plan de travail OTAN-Ukraine, qui contribue à un approfondissement
régulier du partenariat spécifique. Nous sommes déterminés
à oeuvrer sur la base de ces bons résultats en 2001 et
à veiller à la poursuite de la mise en oeuvre de la Charte
OTAN-Ukraine.
- Nous nous réjouissons de la participation accrue de l'Ukraine
au PPP, dans ses aspects militaires et non militaires. Nous continuerons
de soutenir la mise en oeuvre de la réforme de la défense
de l'Ukraine et nous nous félicitons du rôle renforcé
et des nouvelles initiatives du Groupe de travail conjoint sur la réforme
de la défense. Nous encourageons l'Ukraine à poursuivre
ces efforts et accueillons avec satisfaction, à cet égard,
l'approbation du programme national de réforme des forces armées
ainsi que le récent décret présidentiel sur sa
mise en application. Nous redisons notre satisfaction devant la contribution
que l'Ukraine continue d'apporter à la KFOR, expression de l'attachement
de ce pays à notre effort conjoint en faveur de la paix et de
la stabilité dans la région. Notre coopération
au sein de la KFOR contribue aussi à améliorer l'interopérabilité
des forces de l'Ukraine et de celles des Alliés. Nous accueillons
avec satisfaction la ratification par la Verkhovna Rada du Traité
d'interdiction complète des essais nucléaires.
- Nous continuons d'attacher une importance particulière au Bureau
de liaison de l'OTAN, qui joue un rôle clé dans le renforcement
de la participation de l'Ukraine au PPP. Nous apprécions également
le rôle important du Centre d'information et de documentation
de l'OTAN à Kiev, qui permet de mieux faire connaître au
public notre partenariat spécifique et de le consolider.
- Le Dialogue méditerranéen de l'OTAN est un élément
essentiel de l'approche coopérative de l'Alliance vis-à-vis
de la sécurité, car la sécurité dans l'ensemble
de l'Europe est étroitement liée à la sécurité
et à la stabilité en Méditerranée. Nous
sommes satisfaits des progrès réalisés jusqu'ici
dans la mise en oeuvre des décisions sur le renforcement du Dialogue
méditerranéen prises au Sommet de Washington, et attendons
avec intérêt l'instauration d'une coopération dans
les domaines de la recherche et du sauvetage, de la sécurité
maritime, de l'évacuation sanitaire et des secours humanitaires.
Nous réaffirmons le caractère évolutif du Dialogue,
et nous continuerons d'étudier la façon de renforcer les
dimensions politique et pratique de nos relations de coopération
avec tous les partenaires méditerranéens, conformément
aux décisions du Sommet de Washington, dans les domaines où
l'OTAN peut apporter un "plus" et pour lesquels les partenaires
ont manifesté un intérêt. Nous chargeons le Conseil
en session permanente de faire rapport, à notre prochaine réunion,
sur les activités de coopération politique et pratique
entreprises au titre du Dialogue. Nous espérons que de nouvelles
dates seront fixées dans les meilleurs délais pour la
Conférence sur le Dialogue méditerranéen, prévue
initialement pour novembre.
- Bien que l'Alliance ne soit pas associée au processus de paix
au Proche-Orient, nous soutenons celui-ci sans réserve et invitons
instamment tous les participants à y rester fermement attachés.
- Nous saluons le 25e anniversaire de la signature de l'Acte final d'Helsinki.
Nous nous félicitons du rôle significatif joué par
l'OSCE dans la région euro-atlantique, notamment en Europe du
Sud-Est. Nous encourageons la prompte mise en oeuvre des engagements
pris et des initiatives lancées au Sommet d'Istanbul dans le
but de renforcer les capacités opérationnelles de l'OSCE,
et d'améliorer ainsi sa capacité de gestion des crises.
Nous rappelons que l'OTAN soutient la Plate-forme de sécurité
coopérative, dans laquelle l'OSCE a annoncé son intention
de travailler avec d'autres institutions. Nous nous félicitons
des progrès sensibles accomplis dans la mise en oeuvre de cette
plate-forme, en particulier de l'intensification des contacts et de
la coopération entre l'OTAN et l'OSCE sur des questions d'intérêt
commun.
- Nous nous réjouissons des travaux entrepris par l'OSCE afin
de favoriser la mise en oeuvre des accords de paix de Dayton/Paris,
et de sa contribution à la création d'un cadre pour la
paix et la stabilité en Europe du Sud-Est. Nous appelons les
Etats qui prennent part aux négociations sur la stabilité
régionale menées en vertu de ces accords à tirer
profit du nouvel élan résultant de la participation de
la République fédérale de Yougoslavie aux activités
de l'OSCE afin d'achever leur tâche pour l'échéance
convenue. L'OTAN est prête à soutenir la mise en oeuvre
de l'accord qui sera ainsi conclu dans le cadre du Pacte de stabilité
pour l'Europe du Sud-Est.
- Rappelant l'attachement manifesté de longue date par l'Alliance
aux objectifs de la maîtrise des armements, du désarmement
et de la non-prolifération, nous prenons note avec satisfaction
du rapport global sur les options pour les mesures de confiance et de
sécurité (MDCS), la vérification, la non-prolifération,
la maîtrise des armements et le désarmement dont nos chefs
d'Etats et de gouvernement avaient demandé l'établissement
à Washington. Nous chargeons le Conseil en session permanente
de donner suite avec vigueur aux recommandations formulées dans
ce rapport, y compris avec la Russie dans le cadre du CCP. Un document
de l'OTAN destiné au public sera diffusé.
- A l'occasion du 10e anniversaire de la signature du Traité
FCE, nous reconnaissons la contribution vitale que ce texte apporte
à la stabilité et à la sécurité de
l'Europe. La mise en application générale du Traité,
depuis son entrée en vigueur, en 1992, a apporté des résultats
positifs, notamment une réduction sensible des dotations en équipements
limités par le Traité (ELT), ainsi qu'une transparence
et une prévisibilité accrues. Toutefois, il reste un certain
nombre de problèmes, qui devront être réglés,
concernant à la fois des points techniques et des questions de
fond liés à certains aspects spécifiques de la
mise en oeuvre du Traité FCE. Dans la perspective de la prochaine
conférence d'examen du Traité FCE, qui aura lieu en 2001,
nous demanderons que soient intensifiés les efforts visant à
résoudre ces problèmes. En attendant l'achèvement
du processus de ratification du Traité adapté, l'application
intégrale et continue des dispositions du Traité et de
ses documents connexes reste primordiale.
- L'entrée en vigueur prochaine du Traité FCE adapté,
que les chefs d'Etat et de gouvernement ont signé l'année
dernière au Sommet de l'OSCE tenu à Istanbul, permettra
au Traité de conserver sa validité en tant que pierre
angulaire de la stabilité et de la sécurité européennes.
Nous sommes déterminés à oeuvrer dans ce sens et
nous nous réjouissons du fait que le Traité adapté
permettra l'accession de nouveaux Etats parties. Toutefois, comme nous
l'avons clairement indiqué depuis le Sommet d'Istanbul, nous
estimons que la ratification par nos gouvernements ne peut s'envisager
que si tous les Etats parties respectent les niveaux d'armement et d'équipement
agréés dans le Traité, conformément aux
engagements souscrits dans l'Acte final FCE. A cet égard, nous
constatons avec satisfaction que le président Poutine a réaffirmé
récemment l'intention de la Russie de remplir tous les engagements
et obligations qu'elle a contractés dans le cadre du Traité
FCE. Nous attendons des résultats concrets, conformes aux assurances
données. Nous demeurons particulièrement préoccupés
par le fait que la Russie continue de maintenir ses ELT à des
niveaux élevés par rapport aux limites prévues
à l'article 5 du Traité ("Flancs"). Nous continuons
d'accorder une importance spéciale au respect rapide et complet
des assurances données par la Russie le 1er novembre 1999 selon
lesquelles les niveaux d'équipement actuels dans le Nord-Caucase
sont temporaires et seront réduits jusqu'aux limites fixées
pour les FCE le plus tôt possible, dans des conditions de transparence
maximale et conformément aux règles et procédures
de comptage agréées.
- Nous attendons la concrétisation tout aussi rapide et effective
des engagements pris dans l'Acte final FCE qui prévoient la réduction
et le retrait des forces militaires russes de Géorgie et de Moldova,
dans le respect du calendrier agréé à Istanbul.
Nous nous félicitons des progrès accomplis jusqu'ici en
Géorgie, mais notons qu'il importe que la Russie retire intégralement,
pour la fin de cette année, les ELT excédentaires et que
les bases militaires russes désignées soient effectivement
fermées d'ici au milieu de l'année prochaine. Toutefois,
il y a eu peu de progrès tangibles dans la mise en oeuvre de
l'engagement sans condition de mener à son terme le retrait des
forces russes du territoire de la Moldova. Pour respecter les échéances
fixées à Istanbul, il conviendrait d'accélérer
le rythme des retraits. Nous saluons et appuyons les efforts entrepris
par divers pays alliés et par des pays partenaires membres de
l'OSCE afin de faciliter ces activités en octroyant une aide
notamment financière.
- Nous continuons d'attacher beaucoup d'importance à la ratification
du Traité Ciel ouvert et demandons à la Russie et au Bélarus
de le ratifier afin qu'il puisse entrer en vigueur le plus tôt
possible. Les vols d'observation conjoints, effectués à
titre d'essai par les signataires, dont la Russie, ont démontré
le potentiel qu'offre le Traité Ciel ouvert pour renforcer la
sécurité et la confiance.
- La prolifération des armes nucléaires, biologiques et
chimiques (NBC) et de leurs vecteurs demeure un sujet de grave préoccupation
pour l'Alliance, car elle représente un danger pour la sécurité
internationale et régionale et peut faire peser une menace militaire
directe sur les populations, le territoire et les forces des pays alliés.
Le principal objectif de l'Alliance et de ses membres dans ce domaine
reste inchangé : prévenir la prolifération ou,
si elle se produit, en inverser le cours par des moyens diplomatiques.
Dans ce contexte, nous continuons d'attacher une grande importance aux
régimes de non-prolifération, à la maîtrise
des armements et au désarmement au niveau international, et aux
régimes de contrôle des exportations en tant que moyens
de lutte contre la prolifération.
- Notre réaction à la menace NBC doit être à
la mesure de l'indivisibilité de la sécurité des
Alliés. Nous réaffirmons que le dispositif de défense
de l'Alliance doit être capable de faire face de façon
appropriée et efficace aux risques liés à la prolifération
des armes NBC et de leurs vecteurs. Nous notons que l'OTAN poursuit
des travaux, entre autres sur la défense contre les missiles
de théâtre (TMD) pour la défense ponctuelle et la
défense de zone, en particulier sur l'étude de faisabilité
d'un système de défense des forces déployées
de l'OTAN. Nous poursuivrons les consultations au sein de l'Alliance
sur les questions relatives à la TMD.
- Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
(TNP) est la pierre angulaire du régime de non-prolifération
nucléaire et constitue le fondement essentiel de la poursuite
du désarmement nucléaire. Les pays de l'Alliance ont considérablement
réduit le nombre d'armes nucléaires et de vecteurs; ils
réaffirment leur résolution à oeuvrer en faveur
de la poursuite des réductions d'armes nucléaires au niveau
mondial. Nous confirmons notre soutien sans réserve et notre
attachement à la mise en oeuvre des conclusions de la Conférence
d'examen du TNP, où les participants sont convenus de l'importance
de l'adhésion universelle au TNP et de son respect par tous les
pays, et ont réaffirmé l'engagement de tous les Etats
parties en faveur du désarmement, des garanties et d'une coopération
pacifique en matière nucléaire.
- En mai dernier, nous nous sommes félicités de la ratification
par la Russie du Traité START II. Nous continuons d'attacher
la plus haute importance à l'entrée en vigueur de ce traité
dans les meilleurs délais et à la conclusion prochaine
d'un accord START III, ainsi qu'au maintien et au renforcement du Traité
ABM, pierre angulaire de la stabilité stratégique et base
de nouvelles réductions des armements stratégiques offensifs.
Compte tenu de la nécessité d'atténuer les incertitudes
qui entourent la question des armes nucléaires substratégiques
de la Russie, nous pensons que la réaffirmation - voire la codification
- des initiatives présidentielles de 1991-1992 pourrait constituer
une première mesure, quoique non définitive, dans cette
direction. Nous restons attachés à une prompte entrée
en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais
nucléaires (CTBT) et, dans cette attente, nous demandons instamment
à tous les Etats de s'abstenir de toute action contraire à
son but et à son objet. De la même façon, nous restons
déterminés à ce que des négociations soient
lancées immédiatement, dans le cadre de la Conférence
du désarmement, en vue d'un traité sur l'arrêt des
transferts de matières fissiles, conformément au mandat
du Coordonnateur spécial.
- Nous soulignons de nouveau qu'il est important que tous les pays accèdent
à la Convention sur les armes chimiques et en respectent pleinement
les dispositions. Nous continuons de considérer qu'il est prioritaire
d'achever les négociations sur des mesures appropriées,
y compris d'éventuelles mesures de vérification et des
propositions pour renforcer la Convention sur l'interdiction des armes
biologiques et à toxines (BTWC), à inclure le cas échéant
dans un instrument juridiquement contraignant. Nous réitérons
notre engagement à mener dès que possible à son
terme l'élaboration d'un tel instrument, avant la 5e Conférence
d'examen de la BTWC, qui se tiendra en 2001. Nous restons fermement
attachés au régime de contrôle de la technologie
des missiles (RCTM), élément important de nos efforts
de lutte contre la prolifération des vecteurs d'armes de destruction
massive. Au cours de l'année dernière, les Etats participant
au RCTM se sont axés de plus en plus sur des idées nouvelles
concernant les moyens de contrer la menace que constituent actuellement
les missiles à l'échelle mondiale et sur les réponses
à apporter au défi que représentent les programmes
et les exportations de missiles de certains pays. Nous encouragerons
les pays qui ne sont pas parties au RCTM à souscrire et à
adhérer aux principes, aux engagements et aux mesures de confiance
et d'incitation qui y sont énoncés. Nous appuyons les
efforts actuellement déployés pour parvenir à un
code de conduite contre la prolifération des missiles balistiques
sur la base de ces idées.
- Nous avons poursuivi des consultations sur la mise en place envisagée
par les Etats-Unis d'un système national limité de défense
antimissile. Nous avons pris note de la décision du président
Clinton de n'adopter pour l'heure aucune mesure visant à entreprendre
le déploiement d'un tel système. Comme le Président
l'a noté, le point de vue des Alliés a été
un élément critique de cette décision. L'OTAN poursuivra
ses consultations sur cette question.
- Nous constatons avec plaisir que la mise en oeuvre de l'Initiative
sur les armes de destruction massive (ADM) progresse de façon
satisfaisante et que le Centre ADM qui vient d'être créé
contribue déjà à mieux coordonner toutes les activités
menées au siège de l'OTAN dans le domaine des ADM, y compris
le renforcement de nos engagements à l'égard de la maîtrise
des armements et de la non-prolifération.
- L'Alliance procède actuellement à des consultations
très productives avec la Russie dans le cadre du Conseil conjoint
permanent sur des questions liées à la prolifération,
et nous poursuivons la préparation de discussions avec l'Ukraine
au sein de la Commission OTAN-Ukraine, ainsi qu'avec les Partenaires
dans le cadre du CPEA/PPP et avec les pays participant au Dialogue méditerranéen.
- Nous déplorons les attentats terroristes récemment perpétrés
contre des ressortissants de plusieurs pays de l'OTAN et regrettons
profondément la perte tragique de vies humaines. Le terrorisme
constitue une menace pour la sécurité intérieure
et internationale, pour les relations pacifiques entre les Etats et
l'intégrité territoriale de ceux-ci, pour l'établissement
et le fonctionnement des institutions démocratiques partout dans
le monde, et pour la jouissance des droits de l'homme et des libertés
civiles. Nous condamnons avec vigueur ce fléau dans toutes ses
manifestations, et réaffirmons notre ferme détermination
à le combattre en pleine conformité avec tous nos engagements
internationaux et nos législations nationales.
- L'Alliance a achevé le réexamen du rôle des plans
civils d'urgence à l'OTAN et adopté l'orientation politique
pour l'avenir, qu'elle traduit actuellement en structures et procédures.
Selon cette orientation, définie compte tenu des résultats
du Sommet de Washington, en particulier le nouveau Concept stratégique
de l'Alliance, de l'expérience acquise en Bosnie et au Kosovo,
et de l'avis des autorités militaires de l'OTAN, les plans civils
d'urgence doivent jouer cinq rôles, qui sont : le soutien du secteur
civil aux opérations militaires de l'Alliance relevant de l'article
5, le soutien du secteur civil aux opérations de réponse
aux crises ne relevant pas de l'article 5, le soutien aux autorités
nationales en cas de situation d'urgence dans le domaine civil, y compris
les réactions en cas de catastrophes, le soutien aux autorités
nationales pour la protection des populations contre les effets des
armes de destruction massive, et la coopération avec les Partenaires.
Nous reconnaissons le rôle important joué par le Centre
euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophes,
qui permet de coordonner l'aide humanitaire fournie par les pays du
CPEA dans de telles situations, compte tenu du rôle prépondérant
des Nations Unies. Afin en particulier de permettre de mener efficacement
les opérations de réponse aux crises qui ne relèvent
pas de l'article 5, les plans civils d'urgence de l'OTAN devront de
plus en plus être coordonnés avec les travaux des Nations
Unies, auxquelles incombe la responsabilité principale en matière
de secours humanitaires, et avec ceux d'autres organisations internationales.
Les Partenaires prendront une part active à ces travaux et auront
une précieuse contribution à apporter à leur réussite.
- Nous souscrivons à la déclaration des Ministres de la
défense de nos pays, qui se sont félicités des
travaux qui se poursuivent en vue d'améliorer la gestion des
ressources dans le cadre des budgets militaires de l'Alliance financés
en commun, et prenons note des progrès accomplis dans ce sens.
- Il est aussi nécessaire de procéder à un examen
séparé pour le budget civil de l'OTAN, afin de parvenir
à plus de transparence et d'efficacité. Nous demandons
au Conseil en session permanente de formuler des recommandations que
nous examinerons plus avant à notre prochaine réunion.
- Nous avons décidé de tenir le prochain sommet de l'OTAN
à Prague et chargeons le Conseil en session permanente d'arrêter
une date appropriée.

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