Communiqu
de presse
M-NAC-
2(2000)121
Rapport sur
les options pour
les mesures de confiance
et de sécurité
(MDCS), la vérification,
la non-
prolifération,
la maîtrise des
armements et le désarmement
Décembre 2000
|
2.
Dveloppements
intervenus au cours de la dernire
dcennie en ce qui concerne les
armes nuclaires, chimiques et
biologiques |
 |
2.3.
Armes biologiques et chimiques |
- Il est largement reconnu que
la prolifration des armes biologiques
et chimiques (BCW) pose un problme
croissant de scurit internationale,
la fois dans l'optique d'un conflit
entre Etats et comme dimension potentielle
du terrorisme.
- Le Protocole de Genve de 1925
interdit l'utilisation des armes
biologiques et chimiques. Les Etats
parties la Convention sur les
armes biologiques et toxines (BTWC),
qui est entre en vigueur en 1975,
sont convenus de ne pas dvelopper,
produire, stocker ou acqurir d'agents
de guerre biologique ni d'quipements
connexes destins un usage hostile.
Pendant longtemps, on a considr
comme une faiblesse le fait que
la BTWC ne comporte aucun mcanisme
de vrification, contrairement
des accords similaires de matrise
des armements. Dans le but de renforcer
la certitude du respect de la BTWC,
la Confrence d'examen de 1986 a
adopt une srie de mesures de confiance.
En 1994, une Confrence spciale
a cr un groupe ad hoc d'Etats
parties la Convention qui a t
charg d'tudier des mesures appropries,
y compris d'ventuelles mesures
de vrification, et de rdiger des
propositions visant renforcer
la Convention, comme il convient,
en lui adjoignant un protocole juridiquement
contraignant. Les participants
la quatrime Confrence d'examen,
tenue en 1996, ont dcid que ce
protocole devrait tre finalis
ds que possible, avant le dbut
de la cinquime Confrence d'examen,
en 2001. A leur runion de Florence
du 24 mai 2000, les Ministres des
pays de l'OTAN ont ritr l'engagement
des Allis " mener ds que possible
son terme l'laboration d'un tel
instrument, avant la 5e Confrence
d'examen de la BTWC, qui se tiendra
en 2001".
- Pour interdire les armes chimiques
et en empcher la prolifration,
une Convention sur les armes chimiques
(CWC) a t ngocie la Confrence
du dsarmement entre 1980 et 1992.
Elle est entre en vigueur en 1997.
Chaque partie accepte de ne jamais
dvelopper, produire, acqurir,
stocker ou conserver des armes chimiques,
de ne pas utiliser ou se prparer
utiliser des armes chimiques,
et de ne pas aider d'autres Etats
agir l'encontre des dispositions
de la convention. Celle-ci prescrit
galement que les Etats parties
dtruisent toute arme chimique en
leur possession, et dtruisent leurs
installations de production d'armes
chimiques. L'Organisation pour l'interdiction
des armes chimiques (OPCW), qui
a t cre en 1997, est charge
d'tudier les questions de mise
en uvre. Les stocks mondiaux dclars
d'armes chimiques, qui atteignent
70.0000 tonnes, et de munitions
- il en existe plus de 8 millions
- ont t vrifis par des inspecteurs
de l'OPCW; les quatre pays qui ont
dclar possder des armes chimiques
s'emploient actuellement les dtruire,
mais l'un d'entre eux - la Russie
- rencontre des problmes. Les 60
installations dclares de production
d'armes chimiques qui existent dans
le monde ont toutes t inspectes
et mises sous scells. Malgr ces
rsultats positifs, on a constat
des difficults majeures dans la
mise en uvre de la destruction
- ncessaire - des armes chimiques.
En particulier, la Russie ne parvient
toujours pas mettre disposition
les moyens financiers requis pour
dtruire la totalit de ses armes
chimiques avant la date limite fixe
par la Convention.
- Le Groupe Australie (AG) a t
cr en 1984 pour veiller ce que
les industries des pays participants
n'apportent pas leur aide, intentionnellement
ou non, des Etats cherchant
se doter d'un potentiel de guerre
chimique et biologique en leur fournissant
des substances et des quipements
double usage. Les 32 pays faisant
partie du Groupe Australie ont mis
en place des contrles des exportations
au niveau national pour tous les
articles figurant sur les listes
de contrle tablies par le Groupe.
Sur ces listes figurent notamment
des prcurseurs chimiques, des agents
biologiques toxines, des agents
pathognes et des microorganismes,
ainsi que des quipements de production
d'agents chimiques et biologiques.
Le commerce d'articles figurant
sur ces listes n'est pas proscrit;
les pays membres du Groupe Australie
ont en effet prfr en contrler
l'exportation afin de veiller
ce qu'ils ne soient pas utiliss
dans un programme de production
d'armes chimiques et biologiques.
Ces pays partagent des informations
sur les tendances en matire de
prolifration des armes chimiques
et biologiques et mnent des activits
d'ouverture partout dans le monde
pour encourager les pays non participants
adopter des mesures efficaces
de contrle des exportations d'articles
chimiques et biologiques double
usage. Tous les pays du Groupe Australie
sont des Etats parties la Convention
sur les armes chimiques et la
Convention sur les armes biologiques.
Ils considrent que la responsabilit
nationale du contrle des exportations
est essentielle pour atteindre le
but des conventions, savoir supprimer
les armes chimiques et biologiques
et favoriser l'usage de la technologie
chimique et biologique des fins
pacifiques en veillant ce que
des articles double usage ne soient
pas transfrs en vue d'utilisations
lies aux armes chimiques et biologiques.
|