Communiqué
de presse
M-NAC-D-
1(2000)64
8 juin 2000
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Déclaration
concernant l'initiative sur les capacités de défense
Diffusée
à l'issue de la réunion du Conseil de l'Atlantique Nord
en session des Ministres de la défense tenue à Bruxelles
le 8 juin 2000
- Nous avons fait le point sur la mise en uvre de l'Initiative
sur les capacités de défense (DCI). Lancée l'année
dernière au Sommet de Washington, cette initiative vise à
assurer à l'Alliance les capacités requises pour relever
les défis de sécurité du XXIe siècle dans
la gamme complète de ses missions. Les opérations récentes,
spécialement au Kosovo, ont fait apparaître la nécessité
d'apporter des améliorations dans un certain nombre de domaines.
Ceci concerne en particulier l'aptitude de l'OTAN à déployer
rapidement des forces là où elles sont nécessaires,
à assurer leur soutien aussi longtemps qu'il le faut et leur
rotation selon les besoins, à leur fournir les moyens qu'exige
l'accomplissement de leur mission et leur garantir une meilleure protection,
et à leur permettre de communiquer et d'opérer harmonieusement
et efficacement les unes avec les autres. La DCI définit les
mesures spécifiques que l'Alliance dans son ensemble et les Alliés
à titre individuel doivent prendre pour améliorer nos
capacités de défense et pour accroître l'interopérabilité
de nos forces.
- Nous sommes fermement attachés à la réussite
de la DCI. La réalisation des objectifs de l'Initiative permettra
aussi de renforcer les capacités de défense européennes
et le pilier européen de l'OTAN, de sorte que les Alliés
européens pourront apporter une contribution plus forte et plus
cohérente à l'OTAN. Elle les rendra également mieux
à même d'entreprendre des opérations dirigées
par l'UE dans lesquelles l'Alliance dans son ensemble ne serait pas
engagée. L'objectif global et les objectifs de capacités
de l'UE, comme ceux découlant de la DCI, se renforceront mutuellement.
En outre, l'Initiative améliorera l'aptitude des forces des pays
alliés et des pays partenaires à agir ensemble dans des
opérations de réponse aux crises dirigées par l'OTAN.
Dès lors, nous accueillons favorablement et encourageons l'amélioration
des capacités militaires de nos Partenaires dans l'esprit de
la DCI.
- Nous avons reçu un rapport du Président du Groupe directeur
de haut niveau, qui est chargé de superviser la mise en uvre
de l'Initiative. Nous nous réjouissons des progrès que
ce rapport met en évidence. Les premiers exemples de ces progrès
ont été enregistrés dans les domaines suivants
: transport stratégique, ravitaillement en vol, munitions à
guidage de précision, défense aérienne, échanges
de renseignements sur les formations multinationales et recherche d'une
harmonisation des processus de planification de la défense. L'Initiative
a donné un nouvel élan et a assuré une meilleure
orientation aux efforts déployés par les pays et par l'Alliance
dans son ensemble pour réaliser les améliorations les
plus urgentes. Nous accueillons avec satisfaction les rapports présentés
par les pays sur leur approche de la DCI. Ces rapports attestent clairement
que les Alliés tiennent compte de l'Initiative dans leurs plans
nationaux. Nous prenons note avec intérêt de la récente
initiative des Etats-Unis sur la sécurité du commerce
lié à la défense, nous l'examinerons, et nous considérerons
avec intérêt l'effet positif qu'elle pourra avoir sur le
renforcement de la coopération transatlantique dans le secteur
de l'industrie de défense.
- Toutefois, il reste beaucoup à faire, et toute amélioration
substantielle des capacités exigera un engagement plus poussé
et plus soutenu. C'est aux pays qu'incombe la responsabilité
principale de la mise en uvre de la DCI. Tous les Alliés
doivent être prêts à dégager les ressources
nécessaires afin d'atteindre les objectifs de la DCI, par l'utilisation
la plus efficace des ressources disponibles et, au besoin, par la fourniture
de ressources supplémentaires. L'utilisation la plus efficace
des ressources exigera, le cas échéant, un réaménagement
des priorités et/ou une réaffectation des ressources,
un recours accru au financement multinational, conjoint et commun (y
compris les contributions en nature) et d'autres mesures de rationalisation
comme la mise en commun et le partage des ressources ainsi que les acquisitions
en coopération. Nous sommes convaincus que les arrangements multinationaux
offriront les solutions les plus viables à certaines des insuffisances
de capacités les plus coûteuses et qu'en outre, ils renforceront
l'interopérabilité et faciliteront la participation de
tous les pays alliés. Dans ce contexte, nous nous réjouissons
que, comme le prévoient le nouveau Concept stratégique
et l'Initiative sur les capacités de défense, les programmes
financés en commun continuent d'être adaptés aux
besoins de l'Alliance en matière de sécurité, notamment
par des améliorations dans la gestion des ressources.

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