Communiqu de Presse (2000) 039 22 avril 2000

Dclaration du Secrtaire gnral de l'OTAN, Lord Robertson, sur l'action mene par la SFOR l'encontre de Dragan Nicolic, accus de crimes de guerre Le 21 avril, la SFOR a arrêté Dragan Nicolic, qui est accusé de crimes de guerre par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex?Yougoslavie. Des dispositions sont prises en vue de son transfert au tribunal de La Haye. Dragan Nicolic est poursuivi pour crimes de guerre. A l'été 1992, il commandait un camp à Susica, dans le nord?est de la Bosnie?Herzégovine. Etabli moins d'un mois après la prise de contrôle par les forces serbes de la ville bosniaque de Vlasenica, vers le 21 avril 1992, ce camp, dirigé par l'armée et les forces locales du ministère de l'intérieur (la milice), a été fermé en septembre de la même année. Dragan Nicolic est accusé de crimes contre l'humanité, de violations des lois et coutumes de la guerre, ainsi que d'infractions graves à la Convention de Genève de 1948, notamment de meurtre, de torture, d'emprisonnement illégal et autres actes inhumains. Un autre fugitif est ainsi arrêté en Bosnie?Herzégovine et conduit devant la justice à La Haye. Cette arrestation est la septième de ce genre opérée depuis que j'ai pris mes fonctions de Secrétaire général en octobre de l'an dernier. Lentement mais sûrement, les responsables de crimes odieux commis en Bosnie?herzégovine sont contraints à répondre de leurs actes. La justice est en action. Sans justice, il ne peut y avoir de paix durable dans les Balkans. A tous ceux qui sont encore en fuite, je réitère mon avertissement : Le temps vous est compté. Le moment est venu de vous constituer prisonniers. La SFOR a mené cette action conformément à son mandat, aux termes duquel elle est habilitée à arrêter ces personnes. Ce mandat a été donné à la SFOR par le Conseil de l'Atlantique Nord en application de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies prise à cet effet. Les parties à l'Accord de paix de Dayton sont toujours dans l'obligation de coopérer aux enquêtes et aux poursuites concernant les crimes de guerre et autres violations du droit humanitaire international. La SFOR continuera de jouer son rôle en remplissant son mandat avec fermeté et équité. Le SACEUR, qui exerce le commandement d'ensemble de la SFOR, m'a tenu pleinement informé de cette arrestation. Je rends hommage aux hommes de la SFOR et à leurs commandants pour le courage, le professionnalisme et le dévouement avec lesquels ils ont mené cette action, qui contribuera à consolider encore la paix en Bosnie?Herzégovine.