Communiqu
de Presse
(90) 75
Brussles
17 Dec. 1990
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Declaration
Sur Le Golfe
1. L'Invasion et l'occupation brutale du Koweït par l'Irak constituent
une
violation flagrante du droit International ainsi que de la Charte des
Nations
Unies et mettent gravement en péril l'ordre International. Nous
condamnons le
mépris que l'Irak continue d'afficher à l'égard des
résolutions du Conseil de
sécurité des Nations Unies, qui reflètent la solidarité
et l'engagement sans
faille de la communauté Internationale. L'attitude de ce pays est
une menace
pour la paix. Elle compromet l'occasion unique qui s'offre à l'Organisation
des
Nations Unies de réaliser son objectif premier : promouvoir la
paix et la
stabilité dans le monde.
2. Il appartient désormais au gouvernement de l'Irak d'assurer
la paix en
se conformant pleinement aux décisions obligatoires de l'ONU. L'Irak
a enfin
libéré les ressortissants étrangers dont 11 avait
fait des otages, en toute
Illégalité. Toutefois, le retrait complet des forces Irakiennes
du Koweït et le
rétablissement de la souveraineté et du gouvernement légitime
de ce pays sont
les conditions Indispensables d'une solution pacifique. Il ne saurait
y avoir de
solution partielle.
3. Nous appuyons fermement la Résolution 678 et toutes les autres
résolutions pertinentes adoptées par le Conseil de sécurité
et nous réitérons
l'espoir de les voir appliquer par des moyens pacifiques. Nous ne doutons
pas
qu'un contact entre la présidence de la Communauté européenne
et le ministre
irakien des affaires étrangères, entre autres Initiatives,
puisse apporter une
contribution à cet égard. Nous encourageons également
l'action entreprise par le Secrétaire général de
l'ONU à cet effet. En particulier, nous appuyons les
efforts pour un dialogue tels que ceux du président Bush visant
à représenter à
l'Irak le plus clairement possible, par des contacts directs de haut niveau,
les
conséquences qu'entraînerait tout nouveau retard dans le
respect de ses
obligations. Nous considérons que l'Irak ne doit pas profiter de
ces démarches pour ne pas respecter la date du 15 janvier fixée
par les Nations Unies. Les pays de la région du Golfe, et notamment
les pays arabes, gardent également une responsabilité particulière
dans la recherche d'une solution.
4. La Résolution 678 du Conseil de sécurité autorise
le recours à tous les
moyens nécessaires si l'Irak n'obtempère pas avant la date
fixée, et demande
expressément aux gouvernements de tous les pays d'apporter l'appui
voulu à la mise en oeuvre des résolutions adoptées
par le Conseil de sécurité. Nos pays continueront de répondre
de manière positive à cette demande des Nations Unies. Chacun
de nous, dans toute la mesure de ses possibilités, s'engage à
apporter un soutien accru aux actions en cours, en tenant compte de l'évolution
des besoins. D'autre part, chacun de nos pays maintiendra et continuera
d'appliquer les sanctions économiques, et poursuivra son aide financière
aux pays les plus directement touchés.
5. Nous notons que la crise du Golfe présente une menace potentielle
pour
l'un des Alliés, qui a des frontières communes avec l'Irak,
et nous réaffirmons
notre détermination à remplir les engagements stipulés
dans l'article 5 du
Traité de Washington selon lequel une attaque armée contre
l'un de nos Etats sera considérée comme une attaque contre
tous. Nous nous engageons à nouveau fermement à défendre
la sécurité souligne l'Importance stratégique.
une attaque armée contre l'un de nos Etats contre tous. Nous nous
engageons à nouveau fermement à défendre la sécurité
de toute la région Sud, dont cette crise souligne l'Importance
stratégique.
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