Header
Mise jour: 15-Apr-2003 Publications OTAN

Info
Chapitre 15: Un cadre institutionnel plus large pour la sécurité
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
 

L'interaction de l'Alliance avec l'OSCE


L'OSCE et l'OTAN ont évolué de manière complémentaire. Les deux organisations se sont adaptées au changement en élargissant l'éventail de leurs activités dans le domaine de la sécurité et en diversifiant les instruments spécifiques dont elles disposent pour relever les nouveaux défis. Elles ont continué - chacune à sa manière - à jouer un rôle clé s'agissant de la prévention des conflits.

Jusqu'à présent, les relations entre les deux organisations concernaient principalement les questions de maîtrise des armements. Or, les domaines d'intérêt communs à l'OSCE et à l'OTAN se sont multipliés à la fois en raison de la coopération pratique dans le domaine de la gestion des crises et des opérations de maintien de la paix et dans le cadre de l'évolution institutionnelle des deux organisations. Les principaux éléments de cette relation sont définis dans le Concept stratégique et dans le communiqué publié à l'issue du Sommet de l'OTAN tenu à Washington en novembre 1999, ainsi que dans la Charte pour la sécurité coopérative, caractérisée par une approche plus active et plus générale de la sécurité. D'autres organisations concernées par la sécurité européenne, dont l'OTAN, sont ainsi associées à l'effort visant à développer la complémentarité des organisations et des institutions oeuvrant en faveur de la sécurité globale dans la zone de l'OSCE.

L'Alliance a activement soutenu la CSCE/l'OSCE depuis leur création, et elle a compté parmi les promoteurs de l'institutionnalisation du processus de la CSCE, décidée au Sommet de la CSCE qui a eu lieu à Paris en 1990. Lors du Sommet qu'elle a elle-même tenu à Rome en novembre 1991, l'Alliance a confirmé son attachement au processus de la CSCE et a déclaré que les deux organisations jouaient des rôles complémentaires dans le développement du dialogue et de la coopération en Europe. Constatant que la sécurité des Alliés est indissociablement liée à celles des autres Etats européens, l'Alliance a estimé que le dialogue et la coopération entre les différentes institutions traitant de la sécurité contribueraient grandement à désamorcer les crises et à prévenir les conflits.

L'importance que l'OTAN attache à la CSCE a encore été soulignée en juin 1992, à Oslo. Les Ministres des affaires étrangères des pays alliés ont alors déclaré qu'ils étaient prêts à soutenir les activités de maintien de la paix menées sous la responsabilité de la CSCE, y compris en mettant à disposition les ressources et les compétences de l'Alliance. Cette importante décision a ouvert la voie à un renforcement de l'interaction de l'OTAN avec l'OSCE, particulièrement dans le contexte des nouvelles missions de l'OTAN telles que les opérations de maintien de la paix.

A partir de décembre 1991, le dialogue engagé par l'OTAN avec ses pays partenaires de l'Europe centrale et orientale et de l'ex-Union soviétique dans le cadre le Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA) a largement contribué au renforcement de la coopération et a ainsi appuyé le rôle joué par la CSCE/l'OSCE dans les domaines précités.

En 1997, avec le remplacement du CCNA par le Conseil de partenariat euro?atlantique (CPEA), un partenariat plus fort et plus pratique s'est instauré entre l'OTAN et ses Partenaires. Depuis lors, le CPEA constitue le cadre global de la coopération entre l'OTAN et les pays partenaires, dont ceux du Partenariat pour la paix (PPP), et porte cette coopération à un plus haut niveau de qualité. A cet égard, le Comité directeur politico?militaire/Groupe ad hoc sur la coopération en matière de maintien de la paix, fonctionnant dans le cadre du CPEA, établit un lien institutionnel important avec l'OSCE. Un représentant du Président en exercice de l'OSCE assiste régulièrement à ses réunions et y fait part de l'évolution des questions traitées à l'OSCE qui intéressent le Groupe. Ce mode de coopération est également appliqué au niveau des organismes subsidiaires du CPEA comme le Groupe de travail ad hoc du CPEA sur les armes légères et de petit calibre.