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Mise jour: 15-Apr-2003 | Publications OTAN |
Info |
Le 21 novembre 1990, les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays participants (alors au nombre de 34), réunis lors d'un Sommet de la CSCE, adoptaient la Charte de Paris pour une nouvelle Europe. Cette Charte établissait le Conseil des Ministres des affaires étrangères de la CSCE, principal forum de consultations politiques régulières. Elle instituait également un Comité des hauts fonctionnaires, chargé d'examiner les problèmes d'actualité, de préparer les travaux du Conseil et d'en appliquer les décisions, et trois organes permanents : un Secrétariat, à Prague (absorbé plus tard par le Secrétariat général de Vienne), un Centre de prévention des conflits, situé à Vienne, et un Bureau des élections libres (rebaptisé par la suite Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme), établi à Varsovie. Le 19 juin 1991, le Conseil des Ministres des affaires
étrangères, tenant à Berlin sa première
réunion, adoptait un mécanisme de consultation et de coopération
pour les situations d'urgence survenant dans la zone de la CSCE. A sa réunion de Stockholm du 14 décembre 1992, le Conseil des Ministres des affaires étrangères adoptait une convention devant régir la conciliation et l'arbitrage au sein de la CSCE. Il décidait également de créer le poste de Secrétaire général de la CSCE. Les Ministres des affaires étrangères, réunis en Conseil le 1er décembre 1993 à Rome, ont approuvé de nouveaux changements structurels, en particulier l'établissement à Vienne du Comité permanent, premier organe permanent de consultation et de prise de décisions politiques de la CSCE, et la création d'un Secrétariat général unique, également situé à Vienne. Les Ministres se sont par ailleurs déclarés préoccupés par le nombre et l'ampleur des conflits régionaux et ont réaffirmé leur attachement à la résolution de ces conflits, en particulier de celui qui sévissait dans l'ex-Yougoslavie. Ils ont pris des mesures pour améliorer les capacités de la CSCE en matière de gestion des crises et de prévention des conflits et sont convenus de la nécessité de développer les relations de la CSCE avec d'autres "organisations européennes et transatlantiques". Lors du Sommet qui s'est tenu à Budapest en 1994, un certain nombre de décisions d'ordre institutionnel ont été prises pour renforcer la CSCE. Elles comprenaient le changement de nom de la CSCE, qui allait s'appeler l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la fixation de la date de la réunion suivante des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'OSCE, qui a eu lieu à Lisbonne en 1996, le remplacement du Comité des hauts fonctionnaires par le Conseil supérieur, qui se réunirait au moins deux fois par an et avant la réunion du Conseil ministériel et qui tiendrait aussi des réunions en tant que Forum économique, la création du Conseil permanent (jusqu'alors Comité permanent), qui se réunit à Vienne en tant qu'organe ordinaire de consultation et de prise de décision politiques, et l'organisation de l'examen de la mise en œuvre de tous les engagements de la CSCE lors d'une réunion devant se tenir à Vienne avant chaque Sommet. Le processus de prise de décision de l'OSCE comporte trois niveaux : les réunions au sommet permettent de définir l'orientation politique de l'organisation, tandis que le Conseil des ministres prend les décisions nécessaires pour garantir que les activités de l'organisation correspondent à ses buts politiques. Le Conseil permanent est l'organe de l'OSCE normalement autorisé à prendre les décisions courantes concernant tous les aspects de l'activité de l'organisation. La coordination des activités de l'OSCE est assurée par le Président en exercice, qui a également la responsabilité générale de l'exécution. La présidence est constituée par une troïka comprenant le Président en exercice, un représentant de l'Etat ayant assuré la présidence de l'OSCE l'année précédente et un représentant de celui qui l'assurera l'année suivante. Le Secrétariat de l'OSCE assiste le Président
en exercice dans la mise en oeuvre de toutes les mesures visant la réalisation
des objectifs de l'organisation. Au sein du Secrétariat, le Centre
de prévention des conflits est la structure centrale chargée
de la collecte, de la synthèse et de l'analyse des informations
relatives aux activités de l'OSCE dans les domaines de l'alerte
précoce, de la prévention des conflits, de la gestion
des crises, du maintien de la paix et du relèvement après
un conflit. Ces informations sont ensuite communiquées aux Etats
participants siégeant au Conseil permanent.
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