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Mise jour: 17-Mar-2003 Publications OTAN

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Chapitre 8: Programmes et activités
Coopération scientifique
 

Le programme scientifique


A l'OTAN, la coopération scientifique relève du Comité scientifique. Ce dernier est responsable du programme scientifique de l'OTAN, qui soutient la collaboration, dans le secteur civil, entre chercheurs des pays de l'OTAN et chercheurs des pays partenaires de l'OTAN au titre du CPEA.

Le programme scientifique est divisé en quatre sous-programmes, qui prévoient toute une série de mécanismes de soutien permettant d'atteindre différents objectifs :

Bourses de recherche scientifique. Le sous-programme "bourses de recherche scientifique" a pour objet de préparer l'avenir par la formation de jeunes chercheurs. Géré de manière décentralisée, il permet à des scientifiques des pays partenaires de passer un certain temps dans un pays de l'OTAN pour y poursuivre leurs études ou y mener leurs travaux de recherche, et offre la même possibilité aux scientifiques des pays de l'OTAN souhaitant travailler dans un pays partenaire.

Coopération scientifique et technologique. Ce sous-programme a pour objet d'amorcer la coopération et de faire naître des liens personnels durables entre scientifiques des pays de l'OTAN et scientifiques des pays partenaires ou des pays du Dialogue méditerranéen. Sont disponibles à cet effet des subventions de jumelage en coopération (CLG) et des subventions pour missions d'experts (EV), destinées à financer des projets de recherche en collaboration, et des fonds peuvent être accordés pour l'organisation de cours d'été (ASI) (périodes de formation de haut niveau) et de séminaires de recherche avancée (ARW) (réunions de travail intensives).

Tous les domaines de la science sont admissibles en vue d'un soutien dans le cadre de ce sous-programme, et les demandes des chercheurs sont examinées par des commissions consultatives ("Science et technologie - physique et ingénierie" (PST), "Sciences et technologies de la vie" (LST), "Sciences et technologies de l'environnement et de la terre" (EST) et "Sciences et technologies civiles liées à la sécurité" (SST)).

Soutien à l'infrastructure de recherche. Ce sous-programme a pour objet d'aider les pays partenaires à structurer l'organisation de leurs programmes de recherche et à mettre en place l'infrastructure de base requise. Contrairement aux sous-programmes précédents, qui impliquent une coopération, celui-ci prévoit un soutien orienté de l'OTAN vers les pays partenaires. Ce soutien peut être obtenu pour des activités diverses en rapport avec l'un des deux domaines suivants : (1) constitution de réseaux informatiques et (2) politique et organisation de la science et de la technologie.

La science au service de la paix. Ce sous-programme a pour objet de développer la recherche en vue de son application à des activités industrielles ou à des problèmes d'environnement dans les pays partenaires. Il amène des scientifiques des laboratoires de recherche et des représentants de l'industrie ou des services des pays de l'OTAN et des pays partenaires à s'associer pour réaliser des projets de recherche-développement d'une durée de trois à cinq ans.

Les origines de la coopération scientifique à l'OTAN remontent aux recommandations sur la coopération non militaire au sein de l'OTAN qui avaient été formulées en 1956 par le Comité des Trois sages. Ce comité, composé des Ministres des affaires étrangères Lange (Norvège), Martino (Italie) et Pearson (Canada), avait fait observer que les progrès de la science et de la technologie étaient si cruciaux pour l'avenir de la communauté atlantique que les membres de l'OTAN devraient faire en sorte que soit examinée toute possibilité de coopération fructueuse. En entérinant le rapport du Groupe de travail sur la coopération scientifique et technique institué à la suite de ce constat, les chefs de gouvernement des pays de l'Alliance ont, lors d'une réunion en décembre 1957, approuvé la création d'un Comité scientifique de l'OTAN. Ce Comité s'est réuni pour la première fois en mars 1958.

Le programme scientifique s'est développé pendant plus de trente ans sur les deux piliers que constituaient les compétences scientifiques et la solidarité de l'Alliance, étant conçu dès le départ pour soutenir la collaboration entre chercheurs des pays de l'OTAN plutôt que pour financer des travaux ou des institutions de recherche. Ces dernières années, le programme a offert des possibilités de plus en plus grandes de collaboration avec les Partenaires de l'OTAN dans le cadre du Conseil de partenariat euro-atlantique. Début 1999, il a été complètement restructuré, ne soutenant désormais plus que la collaboration entre chercheurs de pays de l'OTAN et chercheurs de pays partenaires ou, pour les activités relevant du sous-programme "coopération scientifique et technologique", de pays du Dialogue méditerranéen. Plus aucun soutien n'est accordé pour des activités de coopération ne faisant intervenir que des scientifiques de pays de l'OTAN.

Aujourd'hui, quelque 10 000 chercheurs des pays de l'OTAN et des pays partenaires prennent part chaque année au programme scientifique de l'OTAN, en tant que bénéficiaires de subventions ou de bourses et participants aux réunions ou en tant que rapporteurs et membres de commissions consultatives. Parmi les divers sujets traités figurent : "Industrial Mineral Exploration in Albanian Ophiolite Complexes" (CLG Environnement - Albanie et Royaume-Uni); "Calcium and Transmitter Release in Vascular Nerves" (CLG Sciences de la vie - Russie et Danemark); "Magnetic Accretion in Young Stars" (CLG Physique - Ouzbékistan, Kazakhstan, Arménie, France, Etats-Unis et Allemagne); "Application of Gun and Rocket Propellants in Commercial Explosives" (ARW Sciences civiles liées à la sécurité - Russie et Etats-Unis); "Scientific Issues of Environmentally-Acceptable Reclamation and Pollution Endpoints" (ASI Environnement - Ukraine et Etats-Unis).

Le Comité scientifique se réunit trois fois par an, et chaque année avec les Partenaires du Conseil de partenariat euro-atlantique. Il est aidé dans son travail d'évaluation et de sélection des demandes de soutien par des commissions consultatives dont les membres sont choisis par lui dans les rangs des chercheurs des pays de l'OTAN et des pays partenaires.