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Mise jour: 07-Mar-2003 | Publications OTAN |
Info |
Le Comité OTAN de défense aérienne (NADC) est chargé d'émettre, à l'intention du Conseil de l'Atlantique Nord et du Comité des plans de défense, des avis sur tous les aspects de la défense aérienne élargie (EAD), y compris la défense contre les missiles tactiques. Il permet aux pays membres d'harmoniser leurs programmes avec les plans internationaux relatifs au commandement et au contrôle aériens, ainsi qu'aux armements de défense aérienne. La défense aérienne du Canada et des Etats-Unis est coordonnée dans le cadre du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). En 1994, le NADC a engagé avec les Partenaires de la coopération, sous l'égide du Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA), un dialogue qui visait à promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles concernant les aspects de la défense aérienne d'intérêt commun. Les développements intervenant au titre de l'initiative du Partenariat pour la paix, qui renforcent encore la coopération dans ce domaine, comprennent des réunions de travail des experts de la défense aérienne, des séminaires sur la défense aérienne ainsi que les visites des facilités et des installations de défense aérienne.Le dialogue se poursuit dans le cadre du Conseil de partenariat euro?atlantique (CPEA), qui a remplacé le CCNA, et dans le contexte du programme du Partenariat pour la paix renforcé et plus opérationnel. Une défense aérienne efficace est indispensable à la sécurité de l'Alliance. Elle est assurée par un système complexe qui permet la détection, la poursuite et l'interception d'aéronefs et de missiles tactiques, soit par des systèmes d'armes, maritimes et basés à terre, soit par des appareils d'interception. La structure de commandement et de contrôle au service de la défense aérienne se compose de l'Infrastructure électronique de la défense aérienne de l'OTAN (NADGE), qui comprend des stations échelonnées de la Norvège septentrionale à la Turquie orientale, de l'Infrastructure électronique améliorée de la défense aérienne du Royaume-Uni (IUKADGE) et du Système de commandement et de contrôle aériens du Portugal (POACCS). Ces systèmes intègrent les différentes stations, équipées de radars modernes et de systèmes perfectionnés de traitement et d'affichage de données, et reliées par des réseaux de communications numériques modernes. Les systèmes d'arme et le système de commandement et de contrôle forment ensemble le système de défense aérienne élargie (NATINEADS). Cette évolution tient compte d’une situation stratégique aujourd’hui très différente : le système s'adapte ainsi aux nouveaux besoins, tout en continuant de s’appuyer fermement sur les principes éprouvés de l’Alliance que sont la multinationalité et l’intégration. L’adaptation couvrira plusieurs aspects : la souplesse nécessaire, l’intégration fonctionnelle des capacités de défense aérienne maritime et de défense antiaérienne des forces terrestres, la défense antimissiles tactiques, l’élargissement et les besoins en matière de soutien de la paix/de réaction aux crises. La multinationalité est un principe essentiel du système. Cette structure de défense aérienne a été financée en commun pour une large part sur le Programme OTAN d'investissement au service de la sécurité (NSIP) (anciennement Programme d'infrastructure), et le Système de commandement et de contrôle aériens (ACCS), qui doit lui succéder, bénéficie d'un financement analogue. L'ACCS vise à combiner la planification tactique, l'attribution des tâches et l'exécution de toutes les opérations de défense aérienne, de suprématie aérienne et de soutien aérien. Il va donc bien au-delà de la simple défense aérienne. Il est en cours de mise en œuvre sous la supervision de l'Organisation OTAN de gestion de l'ACCS (NACMO), et il assurera une capacité opérationnelle initiale dans les toutes prochaines années. A la fin des années 80, le potentiel de détection lointaine a été renforcé par l'acquisition d'une flotte d'avions E-3A de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN (NAEW&C). Des améliorations y sont actuellement apportées dans le cadre de programmes de modernisation gérés par l'Organisation de gestion du programme du Système aéroporté de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN. Appartenant à l'OTAN, et exploités par elle, ces appareils constituent, avec les avions E-3D, qui appartiennent au Royaume-Uni et sont exploités par ce pays, la Force aérienne de détection lointaine de l'OTAN. Les forces aériennes de la France et des Etats-Unis ont également des avions E-3, qui peuvent interopérer avec la structure de défense aérienne de l'OTAN. L'OTAN étudie également les améliorations qui permettront la dissémination rapide des informations partagées sur la détection lointaine de lancements de missiles tactiques balistiques. En outre, le Comité OTAN de défense aérienne (NADC) a révisé le programme allié de défense aérienne, dénommé aujourd'hui Programme allié de défense aérienne élargie, qui comporte des mesures destinées à adapter les structures de la défense aérienne de l'OTAN de manière à tenir compte de la transformation de la situation de sécurité et des modifications correspondantes des besoins de l'Alliance en matière de gestion des crises. Il contient également des dispositions visant à prendre en considération la formation multinationale et à examiner la contribution potentielle de moyens maritimes à la défense aérienne, ainsi que les possibilités de renforcement par des éléments de défense aérienne rapidement transportables. En outre, les missiles tactiques faisant maintenant partie de l'arsenal de nombreux pays, l'Alliance étudie également les contre-mesures conventionnelles à opposer à de tels systèmes. La CDNA entreprend des travaux concernant l'établissement d'une
capacité alliée de surveillance terrestre, qui servira de
complément à la capacité de détection lointaine
aéroportée de l'OTAN et offrira un système efficace
de soutien aux opérations militaires dans le contexte de la défense
aérienne élargie (par exemple, les opérations d'opposition
aux forces conventionnelles), du maintien de la paix et de la gestion
des crises. En outre, sur la base de la politique approuvée par
le Conseil, la CDNA a passé des contrats pour deux études
de faisabilité sur la défense antimissile multicouche, qui
traiteront ainsi la partie concernant la défense active du Programme
global de défense aérienne élargie. ![]() |