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Mise jour: 05-Mar-2003 Publications OTAN

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Chapitre 6: Le rôle de l'Alliance en matière de maîtrise des armements
Politique de l'Alliance relative à la prolifération des ADM

En 1994, considérant que la prolifération des armes de destruction massive (ADM) constitue une menace pour la sécurité internationale, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN ont donné des instructions pour que l’Alliance intensifie et élargisse les efforts qu’elle mène contre la prolifération. En juin 1994, les Ministres des affaires étrangères de l’OTAN ont publié le "Cadre d’orientation de l’Alliance sur la prolifération des armes de destruction massive", document public indiquant que le principal objectif de l’Alliance et de ses membres consiste à prévenir la prolifération ou, si elle se produit, à en inverser le cours par des moyens diplomatiques. Ce document indiquait également que la prolifération pourrait avoir lieu malgré les normes et accords internationaux de non-prolifération, et que les ADM et leurs vecteurs peuvent représenter une menace militaire directe pour le territoire, les populations et les forces de l’OTAN. Depuis 1994, l’Alliance accorde une attention croissante aux différentes capacités de défense nécessaires pour amoindrir l'intérêt de la prolifération et de l’utilisation des ADM. Les efforts se poursuivent pour améliorer le dispositif de défense de l'OTAN contre les risques liés aux ADM, en vue de réduire la vulnérabilité opérationnelle des forces militaires de l'OTAN, tout en maintenant leur souplesse et leur efficacité dans des situations comportant la présence, la menace de l'emploi ou l'emploi d'ADM.

L’OTAN compte trois groupes de haut niveau qui s’occupent des efforts déployés sur les plans politique et militaire par l’Alliance pour lutter contre la prolifération des ADM, à savoir le Groupe politico-militaire de haut niveau sur la prolifération (SGP) et le Groupe défense de haut niveau sur la prolifération (DGP), qui traitent respectivement les dimensions politique et militaire de la réponse de l’OTAN, et le Comité mixte sur la prolifération (JCP), qui coordonne et regroupe les travaux consacrés à ces deux aspects. Le SGP prend en considération un ensemble de facteurs relevant des domaines politique, économique et de la sécurité qui pourraient induire ou influencer la prolifération, et il étudie les moyens politiques et économiques permettant de prévenir celle-ci ou d’y faire face. Le DGP examine le potentiel militaire nécessaire pour décourager la prolifération des ADM, pour dissuader quiconque de menacer d’avoir recours à des ADM ou d’en faire usage et pour protéger les populations, le territoire et les forces des pays de l’OTAN.