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Mise jour: 28-Feb-2003 Publications OTAN

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Chapitre 5: Le rôle operationnel de l'Alliance dans le maintien de la paix
Le rôle de l'OTAN en rapport avec le conflit du Kosovo
  La Force de paix au Kosovo (KFOR) dirigée par l'OTAN


Les premiers éléments de la KFOR entrèrent au Kosovo le 12 juin. Comme convenu dans l’accord militaro-technique, le déploiement de cette force fut synchronisé avec le départ du Kosovo des forces serbes. Le 20 juin, le retrait serbe était complet et la KFOR avait rempli sa mission initiale de déploiement.

Egalement le 20 juin, après confirmation par le Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) que les forces de sécurité serbes avaient évacué le Kosovo, le Secrétaire général de l’OTAN annonça que, conformément à l’accord militaro-technique, il avait décidé l’arrêt formel de la campagne aérienne.

Pendant toute la durée de la crise, les forces de l’OTAN furent au premier plan des actions humanitaires menées pour soulager les souffrances des dizaines de milliers de réfugiés chassés du Kosovo par la campagne de nettoyage ethnique à laquelle se sont livrés les Serbes. Dans l’ex?République yougoslave de Macédoine(1) , les troupes de l’OTAN ont bâti ou installé pour les réfugiés des camps, des centres d’accueil et des postes d’aide alimentaire d’urgence, de même qu’elles ont assuré l’acheminement de centaines de tonnes d’aide humanitaire destinée aux personnes en détresse. En Albanie, l'OTAN a déployé des forces substantielles chargées d'apporter également ce type d'assistance, et elle a prêté son concours au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour la coordination des vols d'aide humanitaire, et organisé des vols supplémentaires assurés par des appareils fournis par les pays membres. Le Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) créé à l’OTAN en juin 1998 joua aussi un rôle important dans la coordination du soutien aux opérations de secours du HCR.

Depuis le début de la crise, les pays de l’OTAN et la communauté internationale dans son ensemble étaient particulièrement préoccupés par la situation des Kosovars de souche albanaise qui étaient restés au Kosovo, et dont les souffrances étaient décrites par les réfugiés quittant la province. Tout indiquait l'existence de persécutions organisées, avec exécutions en masse, utilisation de civils comme boucliers humains, viols, expulsions systématiques, incendies et pillage des maisons et des villages, destruction des récoltes et du bétail, confiscation des titres de propriété et élimination des papiers attestant l'identité et l'origine des personnes, par ailleurs réduites à la famine et poussées à l'épuisement; ceci parmi bien d'autres transgressions des droits de l'homme et des normes internationales de comportement civilisé.

La Force de paix au Kosovo a d’abord été placée sous le commandement général du Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR). Les responsabilités de commandement et de contrôle ont été transférées du SACEUR au Commandant en chef des forces alliées du Sud Europe (COMCINCSOUTH) en janvier 2001, en raison de l’évolution de la situation dans les Balkans et de la nécessité d’harmoniser les arrangements de commandement et de contrôle pour les opérations en cours avec la nouvelle structure de commandement de l'OTAN.

Compte tenu du principe de rotation semestrielle du commandement, la KFOR a tout d'abord été déployée sous le commandement du Corps de réaction rapide du Commandement allié en Europe (CAE), lequel a été remplacé dans ce rôle par les Forces terrestres alliées du Centre Europe (LANDCENT) en octobre 1999. Le commandement de la KFOR a ensuite été transféré au Corps européen, une force militaire composée de cinq pays européens. Cette passation de commandement est conforme à l'accord conclu entre les pays contribuant au Corps européen et l'OTAN dans son ensemble, selon lequel le Corps pourrait être mis à disposition pour le soutien d'opérations placées sous le commandement de l'OTAN. L'AFSOUTH a succédé au Corps européen en octobre 2000, pour être lui-même remplacé en avril 2001 par le Quartier général OTAN de la Région Nord (Commandement régional Nord). Depuis qu’il a été décidé, en mars 2001, de mettre en oeuvre un quartier général de modèle composite pour la KFOR, le commandant de la KFOR est désigné selon un système de rotation, qui tient compte du niveau de contribution en troupes à la KFOR et d'autres contributions. Une fois au complet, l'effectif de la KFOR se situait autour de 50 000 hommes. Au début de 2002, la KFOR comprenait environ 39 000 hommes, mis à disposition par les 19 pays membres de l'OTAN et par 19 pays non-membres (parmi lesquels 16 pays partenaires, dont la Russie pour un contingent) et placés sous un commandement et un contrôle unifiés.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter : www.nato.int/kfor

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel