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Mise jour: 05-Feb-2003 Publications OTAN

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Chapitre 3: l'Ouverture de l'Alliance
Le Partenariat pour la paix (PPP)
  Le potentiel du Partenariat en matière de prévention des conflits et de gestion des crises

Les décisions prises à Washington marquent une nouvelle étape dans le développement du Partenariat et du CPEA dans la prévention des conflits euro-atlantiques et en matière de gestion des crises . Le CPEA a déjà fait la preuve de sa valeur en tant que forum de consultation politique sur des sujets allant de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo à l'action humanitaire de lutte contre les mines, et il continue de se développer. Avec les améliorations au PPP, il contribue à fournir à l'OTAN et aux pays partenaires les outils nécessaires à l'amélioration de la sécurité et de la stabilité dans l'ensemble de la zone euro?atlantique.

Depuis son lancement, le Partenariat contribue à soutenir l'effort global de l'OTAN en matière de prévention des conflits et de gestion des crises. La coopération pratique menée au titre du PPP a permis de préparer les forces de l'OTAN et celles des Partenaires à la réalisation d'opérations conjointes. L'interopérabilité obtenue grâce au PPP a contribué à l'intégration réussie des forces des pays partenaires dans l'IFOR/la SFOR et par la suite dans la KFOR.

Le rôle du PPP ne se limite cependant pas à ses contributions aux opérations militaires. S'il tend à privilégier la transparence, les réformes, la collaboration et l'interopérabilité, le Partenariat contribue aussi de manière concrète à l'effort général de prévention des conflits et de gestion des crises de l'OTAN. Bien avant la campagne aérienne au Kosovo et le déploiement, ensuite, de la KFOR, les mécanismes du PPP ont été utilisés en Albanie et dans l'ex-République yougoslave de Macédoine pour marquer l'engagement de l'OTAN à l'égard de cette région et sa volonté d'éviter l'extension de la crise. Les mécanismes du Partenariat pour la paix ont également été utilisés en réponse à l'insurrection dans l'ex-République yougoslave de Macédoine(1).

Les programmes spécifiquement adaptés à la situation de ces pays ont fait partie intégrante de l'approche globale de l'Alliance vis-à-vis de la crise de l'ex-Yougoslavie. L'OTAN s'est associée aux efforts du gouvernement de l'ex-République yougoslave de Macédoine(1) visant à améliorer sa gestion des crises, les plans civils d'urgence, la logistique et d'autres capacités permettant de faire face aux effets de la crise du Kosovo. Les programmes d'assistance destinés à l'Albanie, initialement mis en place à la suite de la crise interne de 1997, ont été utiles pour la reconstitution des forces armées albanaises et lorsqu'il s'est agi de faire face à d'autres conséquences de cette crise, notamment aux problèmes causés par la destruction et le pillage d'entrepôts d'explosifs. La Cellule OTAN/PPP implantée à Tirana est une preuve tangible de l'intérêt et de l'engagement de l'Alliance à l'égard de la région.

Tant le CPEA que le PPP continueront d'évoluer de manière à répondre aux défis que présente un environnement de sécurité en mutation dans la région euro-atlantique. Ni l'un ni l'autre n'ont encore pleinement réalisé leur potentiel en matière de prévention, de gestion et de désamorçage des crises. Il s'agit là de l'un des défis majeurs que le Partenariat va devoir relever.

L'expérience que le PPP a permis d'acquérir pour ce qui est de promouvoir la stabilité par la prévention des conflits et la gestion des crises a été mise à profit lors de l'élaboration de l'Initiative de l'OTAN pour l'Europe du Sud-Est (IESE). Le PPP apporte une contribution substantielle à l'IESE grâce à l'adoption de son approche pratique de la stimulation et du développement de la coopération régionale en Europe du Sud-Est. Des acteurs régionaux prennent la tête de toute une série d'activités qui sont calquées sur celles du PPP, mais dans le cadre desquelles l'accent est mis sur une région plutôt que sur un pays. L'OTAN complète ces efforts par des activités qu'elle mène elle-même. L'application personnalisée d'outils du PPP à l'Europe du Sud-Est contribue à créer un modèle de coopération en matière de sécurité régionale dont la pertinence et l'utilité dépassent le cadre de cette région. Dans ce contexte, un document d'évaluation commune pour l'Europe du Sud-Est sur les défis et les possibilités en matière de sécurité régionale (SEECAP) a été négocié entre les pays de la région. Il expose leurs perceptions communes des risques en matière de sécurité, en vue de promouvoir un programme d'actions en coopération pour relever les défis au niveau régional. Un Groupe directeur sur la coopération en matière de sécurité en Europe du Sud-Est (SEEGROUP) a également été créé pour renforcer la coopération pratique. Il s'agit là d'un autre élément du rôle croissant du Partenariat dans la prévention des conflits et la gestion des crises dans la zone euro-atlantique, qui sera amené à se développer encore à l'avenir.

  1. La Turquie reconnaît la République de Macédoine sous son nom constitutionnel.