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Chapitre 3: l'Ouverture de l'Alliance Le Partenariat pour la paix (PPP)   Le renforcement des capacités opérationnelles L'expérience acquise en Bosnie-Herzégovine a montré combien la coopération dans le cadre du PPP avait été importante pour l'efficacité des opérations de soutien de la paix internationales. La dimension opérationnelle accrue du PPP, sur laquelle l'accent a été mis au Sommet de Washington, pourrait donc prendre en considération les enseignements et l'expérience pratique retirés des opérations de l'IFOR/la SFOR en Bosnie, ainsi que les problèmes spécifiques que les opérations multinationales de ce type présentent au plan de l'efficacité militaire et de l'interopérabilité. Un Concept de capacités opérationnelles (OCC) a été élaboré dans le cadre du PPP afin d'améliorer l'aptitude des forces de l'Alliance et de celles des Partenaires à agir de concert lors de futures opérations PPP dirigées par l'OTAN. Il permet aussi une plus grande souplesse lors de la constitution d'ensembles de forces adaptés pour mettre sur pied et soutenir de telles opérations. L'OCC se concentre sur les forces et capacités potentiellement disponibles à cette fin. L'amélioration des relations de travail du temps de paix entre les quartiers généraux et les services des pays partenaires et de l'Alliance, ainsi qu'entre les formations des Alliés et des Partenaires, facilite l'intégration de ces éléments dans des forces dirigées par l'OTAN. Parmi ses dispositions essentielles, on trouve également une base de données et des mécanismes d'évaluation et d'information en retour sur les capacités opérationnelles des forces déclarées par les Partenaires. L'OCC constitue une approche nouvelle et plus intégrée de la coopération militaire, qui relie les différents éléments du Partenariat pour la paix. Les formes de coopération militaire plus étroites et mieux ciblées instaurées par l'OCC amélioreent la coopération du temps de paix et permettent aux forces des pays partenaires d'être plus efficaces sur le plan militaire et de mieux se préparer à opérer avec celles de l'Alliance. Cela aidera les pays partenaires à préparer les forces de remplacement pour les opérations en Bosnie-Herzégovine (SFOR) et au Kosovo (KFOR), et facilitera toute autre opération dirigée par l'OTAN qui serait entreprise à l'avenir. L'OCC instaure également un lien entre la coopération normale dans le cadre du Partenariat pour la paix et le processus de constitution des forces de l'OTAN qui est activé en cas de crise. Il contribuera également à mettre sur pied des forces et capacités adaptées aux besoins pour les opérations de gestion des crises dirigées par l'Alliance et à améliorer l'efficacité de la coopération sur le terrain. L'amélioration des capacités vise aussi à avoir une incidence significative sur le rapport coût-efficacité de la participation au Partenariat pour la paix et conférera une valeur ajoutée au Partenariat dans son ensemble. Le Concept de capacités opérationnelles présente également des avantages pour d'autres initiatives de l'Alliance, s'agissant par exemple de la perspective d'amélioration de la contribution du Partenariat pour la paix au concept de GFIM (voir le chapitre 12) et à la mise en œuvre du Plan d'action pour l'adhésion. Avec le Processus de planification et d'examen (PARP) décrit plus haut, il établit également un mécanisme qui permet aux décisions liées à l'Initiative sur les capacités de défense (DCI) (voir le chapitre 2) d'être prises en considération dans le développement futur du PPP. Le Concept de capacités opérationnelles et les mesures relatives à sa mise en œuvre ont été entérinés aux réunions ministérielles de l'automne 1999. Les principaux éléments en sont mis en place étape par étape, l'effort portant essentiellement sur la création d'une base de données concernant l'ensemble des forces et des capacités que les pays partenaires déclarent mettre à disposition pour des exercices et opérations dans le cadre du Partenariat pour la paix et les mécanismes connexes d'évaluation et de retour d'information.