![]() |
Mise jour: 24-Jul-2001 | Publications OTAN |
Info |
L'espoir caressé, depuis plus de quarante années, de mettre fin à la division de l'Europe et, en même temps, à la division de l'Allemagne, est devenu réalité avec l'ouverture du Mur de Berlin, en novembre 1989. Au-delà de son caractère profondément symbolique, les pays membres de l'Alliance ont vu dans cet événement une étape d'un processus plus vaste conduisant à l'avènement d'une Europe véritablement libre et entière. Certes, ce processus était encore loin d'aboutir, se heurtait à bien des obstacles et comportait beaucoup d'incertitudes, mais il n'en marquait pas moins un progrès rapide et spectaculaire. Des élections libres avaient été organisées ou prévues dans la plupart des pays d'Europe centrale et orientale; les divisions de naguère étaient en train d'être surmontées; les installations témoins d'une politique frontalière répressive étaient démantelées; et, le 3 octobre 1990, soit moins d'un an plus tard, l'Allemagne était unifiée avec le soutien de la communauté internationale et l'assentiment du gouvernement soviétique, sur la base d'un traité international et du choix démocratique de l'ensemble du peuple allemand. Les réformes mises en uvre et la perspective de la continuation du processus ont entraîné d'importants changements positifs dans les relations des pays d'Europe centrale et orientale avec la communauté internationale, permettant l'ouverture d'un nouveau dialogue Est-Ouest, plus riche, porteur de réels espoirs qui se substituaient à la peur d'une confrontation, et se traduisant par des propositions pratiques de coopération qui contrastaient avec les polémiques et la stagnation du passé. De tels changements ne s'accomplissaient pas sans mal et, comme l'ont démontré les événements survenus en Union soviétique et dans d'autres régions d'Europe centrale et orientale, pouvaient susciter de nouvelles préoccupations concernant la stabilité et la sécurité. Les audacieuses réformes introduites en Union soviétique même ont donné naissance à de nouveaux défis, ainsi qu'à de graves problèmes intérieurs. En outre, le marasme économique de bon nombre des pays d'Europe centrale et orientale et les grandes difficultés qu'ils ont éprouvées lorsqu'il leur a fallu gérer le passage d'un régime autoritaire et d'une économie dirigiste à une démocratie pluraliste et à une économie de marché ont rendu les prévisions politiques aléatoires et sujettes à une constante réévaluation. Pendant toute cette période, l'OTAN a continué de jouer
un rôle clé, en fournissant à ses membres un cadre
de consultation et de coordination des politiques visant à réduire
le risque de crises qui affecteraient leurs intérêts communs
en matière de sécurité. L'Alliance a poursuivi ses
efforts tendant à mettre fin aux déséquilibres dans
le domaine militaire, à y assurer une plus grande transparence
et à accroître la confiance grâce à des accords
radicaux mais équilibrés et vérifiables de maîtrise
des armements, à des mesures de vérification et à
des contacts intensifiés à tous les niveaux. ![]() |