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Version électronique 1998 Manuel de l'OTAN

 
La transformation de l'Alliance

Le nouvel environnement de sécurité européen

Le Conseil de coopération nord-atlantique

En même temps, l'année 1991 a été marquée par une multiplication des visites et des contacts diplomatiques entre l'OTAN et les pays d'Europe centrale et orientale, conformément aux décisions prises à Londres par les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'OTAN. La publication de la Déclaration de Rome, en novembre 1991, a jeté les bases d'un système de relations plus institutionnel. La création, en décembre, du Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA), qui devait réunir au sein d'une nouvelle instance de consultation les pays membres de l'OTAN et, dans un premier temps, neuf pays d'Europe centrale et orientale, en a été une conséquence directe. En mars 1992, la participation au Conseil de coopération nord-atlantique a été élargie de manière à inclure tous les membres de la Communauté des Etats indépendants (voir ci-après), et, en juin de la même année, la Géorgie et l'Albanie avaient également adhéré au CCNA.

L'évolution du Conseil de coopération nord-atlantique et la création du Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA), qui lui a succédé en 1997, sont décrites de manière plus détaillée dans le chapitre 4. La réunion inaugurale du CCNA s'est tenue le 20 décembre 1991, alors même que l'Union soviétique cessait d'exister. Simultanément, onze des anciennes républiques soviétiques devenaient membres de la nouvelle Communauté des Etats indépendants, entrant dans une période de profonde transformation politique et économique, tant sur le plan intérieur que du point de vue de leurs relations internationales. Dans ce contexte, les problèmes régionaux ont pris une acuité grandissante. Au Haut-Karabakh, en Moldova, en Géorgie et ailleurs, la violence a éclaté et de graves tensions, internes et entre Etats, sont apparues.

Ce sont toutefois la dégradation de la situation, le recours ininterrompu à la force et les pertes en vies humaines de plus en plus nombreuses sur le territoire de l'ex-Yougoslavie qui ont constitué les principaux sujets de préoccupation, vouant à l'échec les perspectives de progrès pacifique vers un nouvel environnement de sécurité en Europe. Dès le début de la crise, le Conseil de l'Atlantique Nord et le Conseil de coopération nord-atlantique se sont consultés et ont soutenu les efforts entrepris dans d'autres instances pour rétablir la paix.

Pendant la même période, l'étude de mesures destinées à renforcer le rôle de la CSCE dans l'accroissement de la stabilité et le développement de la démocratie en Europe, y compris des propositions formulées dans la Déclaration publiée par l'Alliance à Rome, a abouti à la signature du Document d'Helsinki de 1992 («Les défis du changement»), au Sommet de la CSCE tenu en juillet 1992. Ce document contenait notamment un exposé détaillé des nouvelles initiatives visant à créer un forum de la CSCE pour la coopération en matière de sécurité et à prévoir, dans ce cadre, des activités de maintien de la paix, deux idées auxquelles le Conseil de l'Atlantique Nord et le Conseil de coopération nord-atlantique ont apporté un soutien sans réserve.


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