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Partie IV: Un cadre institutionnel plus large |
L'Union européenne (UE)
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L'Union européenne a été fondée par le Traité de
Rome, signé le 25 mars 1957 par l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie,
le Luxembourg et les Pays-Bas. En 1973, ces pays étaient rejoints par le Danemark,
l'Irlande et le Royaume-Uni, auxquels sont venus s'ajouter la Grèce en 1981, et
l'Espagne et le Portugal en 1986.
L'Autriche, la Finlande et la Suède sont devenues membres de l'Union européenne
au 1er janvier 1995, à la suite des référendums autorisant leur
adhésion à l'UE qui ont eu lieu respectivement en juin, octobre et novembre 1994.
Des négociations sur l'adhésion ont également été
menées à bien par la Norvège, mais lors d'un référendum
national organisé les 27 et 28 novembre 1994, 52,5 % des participants ont marqué
leur opposition à l'entrée de la Norvège dans l'Union européenne.
La Communauté européenne (CE) est issue de la fusion de la Communauté
européenne du charbon et de l'acier, fondée le 18 avril 1951, avec la
Communauté économique européenne et la Communauté européenne
de l'énergie atomique (EURATOM), créées en 1957 en vertu du
Traité de Rome.
A la réunion du Conseil européen de Maastricht, les 9 et 10 décembre 1991,
les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la Communauté ont adopté un
traité d'union politique, ainsi qu'un traité d'union économique et
monétaire, qui forment ensemble le Traité sur l'Union européenne.
Ce traité est entré en vigueur le 1er novembre 1993 après ratification par
toutes les parties.
Ensuite, de nouvelles structures et procédures ont été instaurées
et l'ancienne Communauté européenne a été absorbée par
l'Union européenne. Cette Union repose sur trois «piliers». Le premier,
la Communauté, est fondé sur les Traités de Paris et de Rome,
modifiés par l'Acte unique européen de 1986. Les deux autres piliers, issus du
Traité sur l'Union européenne, concernent essentiellement la coopération
intergouvernementale, par opposition à la coopération qui s'exerce au sein de la
Communauté, qui est régie par la législation communautaire. Le
deuxième pilier est la politique étrangère et de sécurité
commune, qui est en cours de développement. Le Traité sur l'Union européenne
considère l'Union de l'Europe occidentale comme faisant partie intégrante du
développement de l'Union européenne et charge l'UEO d'élaborer et de
mettre en oeuvre les décisions et les actions de l'Union qui ont des implications
dans le domaine de la défense. Le troisième pilier, dont l'élaboration
est en cours, porte sur la coopération au sein de l'Union dans les domaines du droit
civil et pénal et des affaires intérieures.
A l'issue de la réunion des Etats membres de l'UEO qui s'est déroulée à
Maastricht parallèlement à celle du Conseil européen, une déclaration
a été publiée, invitant les membres de l'Union européenne à
adhérer à l'UEO ou à y prendre le statut d'observateur, et conviant les
autres membres européens de l'OTAN à devenir membres associés de l'UEO.
Le Traité sur l'Union européenne prévoit également la tenue,
en 1996, d'une conférence intergouvernementale supplémentaire afin
d'évaluer les résultats obtenus, ainsi que l'établissement d'un rapport
destiné à être présenté au Conseil européen
à la même date et qui comprendra une évaluation des progrès
réalisés et de l'expérience acquise en matière de politique
étrangère et de sécurité.
En juin 1993, le Conseil européen a annoncé que les pays d'Europe centrale et
orientale qui avaient signé avec l'Union des «accords européens»
seraient un jour invités à devenir membres de l'Union européenne. Il
est maintenant admis que dix pays d'Europe centrale et orientale peuvent y prétendre,
y compris les trois pays baltes - Estonie, Lettonie et Lituanie - et la Slovénie.
Lors du Conseil européen de Corfou, en juin 1994, il a été
décidé que la phase suivante de l'élargissement inclurait Chypre et
Malte. Un nouveau stade du processus d'élargissement a été atteint lors
du Conseil européen d'Essen, en décembre 1994, qui a décidé
d'une stratégie destinée à préparer les pays admissibles à
l'accession à l'Union européenne.
Le premier pilier de l'Union précitée, la Communauté, comprend cinq
institutions principales. La Commission est chargée de proposer et d'élaborer
de nouvelles politiques et de nouveaux actes législatifs, ainsi que de superviser la
mise en oeuvre de cette législation. En outre, elle est la gardienne du droit
communautaire européen et est habilitée à porter des affaires devant
la Cour de justice de l'Union. La Commission est l'organe exécutif de l'Union; elle
se compose de vingt commissaires désignés par les Etats membres pour une
période de cinq ans.
Le Conseil de l'UE agit sur proposition de la Commission. Il est le principal organe
décisionnel de l'Union. Sa compétence couvre l'ensemble des trois piliers
de l'Union. Le Conseil est composé de ministres des gouvernements des Etats membres.
Les réunions ministérielles sont préparées par les
représentants permanents des Etats membres.
Le Parlement européen examine la législation communautaire et, dans certains cas,
son approbation est nécessaire pour que la législation devienne le droit. Depuis
la ratification du Traité sur l'Union européenne, le Parlement européen a
un droit de codécision avec le Conseil dans plusieurs domaines. Les élections au
suffrage direct des députés européens ont eu lieu pour la première
fois en juin 1979. Le Parlement européen compte actuellement 567 membres, chiffre qui
augmentera après l'adhésion de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède
en 1995.
L'arbitre suprême en matière de droit communautaire est la Cour de justice.
Ses juges, un pour chacun des Etats membres, veillent au règlement des différends
portant sur l'interprétation et l'application du droit communautaire; ils sont
habilités à casser les décisions qu'ils estiment contraires aux dispositions
des traités établissant la Communauté. Les jugements de la Cour de
justice ont valeur contraignante pour la Commission, les gouvernements nationaux, les entreprises
et les particuliers.
La Cour des comptes vient clore la série des principales institutions de l'UE.
Elle a pour mission de contrôler les aspects financiers du fonctionnement de la
Communauté, de vérifier que les crédits sont employés comme
il convient et de signaler les cas d'escroquerie.
Le processus de création d'un marsé unique européen a commencé en
1986 avec l'adoption de l'Acte unique européen, qui est entré en vigueur au
début de 1993. Il a pour objet de permettre la libre circulation des biens, des services,
des capitaux et des personnes sur le territoire de l'Union européenne. Au total, l'Union
est compétente pour agir dans 17 domaines, y compris le droit à la libre circulation
prévu dans le cadre du marsé unique, de même que les transports, les
règles de concurrence et la fiscalité, les questions économiques et
monétaires, la politique sociale, les questions de développement et d'environnement.
Au plan international, des accords ont été passés entre l'Union et des pays
du bassin méditerranéen, du Moyen-Orient, d'Amérique du Sud et d'Asie.
La Convention de Lomé réunit aujourd'hui soixante-dix pays d'Afrique, des
Caraïbes et du Pacifique. En outre, l'Union maintient avec les Etats-Unis un dialogue
permanent sur les problèmes politiques et économiques d'intérêt
commun et elle conduit avec ce pays des négociations directes en matière
d'échanges commerciaux et d'investissements, en particulier au titre de l'Accord
général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT).
Depuis le début de la crise qui a éclaté dans l'ex-Yougoslavie, conduisant
à la désintégration de l'Etat fédéral de Yougoslavie, l'Union
européenne a apporté une large contribution aux efforts visant à ramener la
paix dans la région et à acheminer une aide humanitaire aux populations
touchées par le conflit. La Conférence de Londres sur la Yougoslavie, tenue
au mois d'août 1992 et présidée conjointement par le Secrétaire
général des Nations Unies et le Premier ministre du Royaume-Uni, alors
Président en exercice du Conseil européen, constituait une innovation pour
l'UE en matière de politique étrangère, ainsi qu'un premier exemple
d'opération internationale entreprise de concert par l'UE et les Nations Unies. Les
hauts fonctionnaires désignés par les Nations Unies et par l'UE agissent
conjointement en tant que négociateurs de paix et présidents de la
Conférence permanente de Genève sur l'ex-Yougoslavie, dont la mise sur
pied a été décidée à la Conférence de Londres.
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de l'audiovisuel, de l'information, de la communication et de la culture (DG 10),
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