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Partie II: Les principes de fonctionnement de l'OTAN


Défense aérienne

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Le Comité OTAN de défense aérienne (NADC) est chargé d'émettre, à l'intention du Conseil de l'Atlantique Nord et du Comité des plans de défense, des avis, sur tous les aspects de la défense aérienne, y compris la défense contre les missiles tactiques, et il permet aux pays membres d'harmoniser leurs programmes avec les plans internationaux relatifs au commandement et au contrôle aériens, ainsi qu'aux armements de défense aérienne. La défense aérienne du Canada et des Etats-Unis est coordonnée dans le cadre du commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). En 1994, le NADC a engagé avec les Partenaires de la coopération, sous l'égide du Conseil de coopération nord-atlantique, un dialogue qui vise à promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles concernant les aspects de la défense aérienne d'intérêt commun. Les développements qui interviendront au titre de l'initiative du Partenariat pour la paix renforceront encore la coopération dans ce domaine.

La défense de l'espace aérien des pays européens de l'OTAN est assurée par un système complexe qui permet la détection, la poursuite et l'interception d'aéronefs et de missiles tactiques, soit par des systèmes d'armes, maritimes et basés à terre, soit par des aéronefs d'interception. La structure de commandement et de contrôle au service de la défense aérienne se compose de l'infrastructure électronique de la défense aérienne de l'OTAN (NADGE), qui comprend un certain nombre de stations échelonnées de la Norvège septentrionale à la Turquie orientale, de l'infrastructure électronique améliorée de la défense aérienne du Royaume-Uni (IUKADGE), et du système de commandement et de contrôle aériens du Portugal (POACCS). Ces systèmes intègrent les différentes stations, équipées de radars modernes et de systèmes perfectionnés de traitement et d'affichage de données, reliées par des réseaux de communications numériques modernes. Cette structure de défense aérienne intégrée a été financée en grande partie par le Programme d'infrastructure de l'OTAN, comme le sera dans une mesure significative le système qui lui succédera, le Système de commandement et de contrôle aériens (ACCS). La mise en oeuvre de l'ACCS a été approuvée par le Conseil de l'Atlantique Nord, et l'Organisation OTAN de gestion de l'ACCS en supervisera la réalisation; une première capacité opérationnelle devrait être obtenue d'ici à la fin du siècle.

A la fin des années quatre-vingts, le potentiel de détection lointaine a été renforcé grâce à l'acquisition d'une flotte d'aéronefs E-3A de détection lointaine et de contrôle (AWACS) de l'OTAN. Des améliorations y sont actuellement apportées dans le cadre de programmes de modernisation gérés par l'Organisation de gestion du programme du système aéroporté de détection lointaine et de contrôle de l'OTAN. Appartenant à l'OTAN et exploités par elle, ces appareils constituent, avec les avions E-3D qui appartiennent au Royaume-Uni et sont exploités par ce pays, la force aérienne de détection lointaine de l'OTAN qui est à la disposition des Grands commandements de l'OTAN. Les forces aériennes de la France et des Etats-Unis exploitent également des aéronefs E-3, qui peuvent interopérer avec l'infrastructure électronique de la défense aérienne.

Compte tenu du nouvel environnement de sécurité, le Comité OTAN de défense aérienne a réexaminé les besoins et formulé un programme à long terme révisé pour faire en sorte que la défense aérienne de l'Alliance s'adapte au nouveau contexte de sécurité et puisse contribuer efficacement à la gestion des crises. A cet effet, la nécessité d'organiser une formation multinationale est examinée, de même que la contribution potentielle des moyens maritimes à la défense aérienne continentale et les possibilités de renforcement au moyen d'éléments de défense aérienne facilement transportables. Comme de nombreux pays possèdent maintenant des missiles tactiques, l'Alliance examine également les contre-mesures à opposer à de tels systèmes.

En décembre 1994, les Ministres de la défense des pays de l'OTAN ont constaté avec satisfaction que la Conférence des directeurs nationaux des armements avait décidé de poursuivre les travaux concernant la capacité de surveillance terrestre de l'Alliance, qui serait le complément du potentiel d'appareils AWACS et constituerait un précieux instrument pour le commandement des opérations militaires, ainsi que pour le maintien de la paix et la gestion des crises.

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