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Partie II: Les principes de fonctionnement de l'OTAN |
Coopération en matière d'armements
Version électronique
La responsabilité de l'équipement des forces et de leur maintien à niveau incombe aux pays membres de l'OTAN, et, dans la plupart des domaines, les travaux de recherche, développement et production d'équipement sont organisés par chaque pays en fonction de ses besoins et de ses engagements envers l'OTAN. Cependant, depuis la création de l'Alliance, le domaine des armements a fait l'objet d'une coordination et d'une coopération très larges au sein de l'OTAN. La coopération en matière d'armements reste donc un moyen important d'assurer les avantages capitaux offerts par la défense collective sur les plans politique, militaire et des ressources.
La coopération en matière d'armements est organisée par la Conférence des directeurs nationaux des armements (CDNA), qui se réunit régulièrement en vue d'examiner les aspects politiques, économiques et techniques du développement et de l'acquisition de l'équipement destiné aux forces de l'OTAN. Les Groupes sur l'armement des forces terrestres, des forces navales et des forces aériennes, le Groupe sur la recherche pour la défense et le Groupe interarmées des télécommunications et de l'électronique appuient les travaux de la Conférence et sont responsables devant elle dans leurs domaines respectifs. Une assistance sur les questions industrielles est fournie par le Groupe consultatif industriel OTAN, qui permet à la Conférence de bénéficier des avis de l'industrie sur la manière d'encourager la coopération entre gouvernements et industries d'une part et entre industries d'autre part; il offre son concours à la Conférence pour explorer les possibilités de collaboration internationale. D'autres groupes relevant de la Conférence s'occupent d'aspects tels que la politique et les pratiques d'acquisition de matériels de défense, la codification, l'assurance de qualité, les critères d'essai et de sécurité et la normalisation des matériels.
Dans ce cadre, des groupes de projets, commissions, groupes de travail ou groupes ad hoc sont créés en vue de favoriser la coopération dans des domaines précis. La structure générale permet aux pays membres de sélectionner les projets d'équipement et de recherche auxquels ils souhaitent participer et facilite les échanges d'informations sur les concepts opérationnels, les programmes d'équipement nationaux et les domaines techniques et logistiques où la coopération peut s'avérer profitable pour les pays comme pour l'OTAN.
En 1993, le Conseil de l'Atlantique Nord a approuvé une révision des politiques, structures et procédures applicables à la coopération en matière d'armements à l'OTAN, révision qui avait pour objet de renforcer les activités menées en coopération dans le domaine des matériels de défense, d'orienter les travaux de la CDNA vers quatre domaines essentiels (harmonisation des besoins militaires à l'échelle de l'Alliance, réalisation de l'interopérabilité essentielle sur le champ de bataille, exploitation des possibilités de coopération recensées par la CDNA et amélioration de la coopération transatlantique, et développement des technologies d'importance critique pour la défense, y compris par un partage accru de la technologie), et de réorganiser l'ensemble de la structure des comités de la CDNA pour la rendre plus efficace et plus rationnelle. En 1994, la CDNA a marqué son accord sur une série de mesures concrètes de coopération avec le Groupe Armement de l'Europe occidentale (WEAG). Cet accord tenait compte du fait que l'Union de l'Europe occidentale (UEO) a assumé les responsabilités qui étaient auparavant exercées dans le domaine des armements par le Groupe européen indépendant de programme (GEIP). Il offrait aussi un moyen d'élargir le dialogue sur les questions relatives aux armements, au niveau transatlantique, entre les Alliés européens et nord-américains.
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