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Partie I: La transformation de l'Alliance |
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Le rôle de l'OTAN dans le maintien de la paix |
Opérations maritimes
Version électronique
En juillet 1992, des opérations de surveillance ont
été engagées dans l'Adriatique par des
navires de l'OTAN appartenant à la Force navale permanente
de l'Alliance en Méditerranée, avec le soutien
d'avions de patrouille maritime de l'OTAN. Ces opérations
venaient à l'appui de l'embargo sur les armes
décrété par les Nations Unies à
l'encontre de toutes les républiques de l'ex-Yougoslavie
(résolution 713 du Conseil de sécurité) et
des sanctions arrêtées contre la République
fédérative de Yougoslavie (Serbie et
Monténégro) (résolution 757 du Conseil de
sécurité).
En novembre 1992, en complément des opérations de
surveillance maritime, les forces de l'OTAN et de l'UEO dans
l'Adriatique ont entamé des opérations visant
à faire respecter les sanctions des Nations Unies. Ces
opérations, qui ne se limitaient alors plus à la
simple constatation de violations éventuelles, ont permis
aux forces maritimes de faire stopper, d'inspecter et de
dérouter des navires lorsqu'il y avait lieu. A la fin de
décembre 1994, quelque 44.500 navires avaient
été interpellés et, au besoin,
déroutés et inspectés.
Une session commune du Conseil de l'Atlantique Nord et du Conseil de l'Union de
l'Europe occidentale s'est tenue le 8 juin 1993. Les conseils ont
approuvé le concept d'opération combinée de
l'OTAN et de l'UEO, comportant la mise en place d'un dispositif
unique de commandement et de contrôle sous
l'autorité des conseils des deux organisations. Le
contrôle opérationnel de la force occasionnelle
conjointe de l'OTAN et de l'UEO a été
délégué, via le Commandant suprême des
forces alliées en Europe (SACEUR), au Commandant des
forces navales alliées du Sud-Europe (COMNAVSOUTH).
L'opération a été baptisée "Sharp
Guard".
En novembre 1994, le Congrès des Etats-Unis a
adopté une loi limitant la participation américaine
à l'opération Sharp Guard. Les autorités
militaires de l'OTAN ont été chargées
d'évaluer l'incidence de cette décision, et des
ajustements ont été apportés pour assurer la
pleine application de toutes les résolutions du Conseil de
sécurité des Nations Unies qui sont à la
base de l'engagement de l'OTAN en ex-Yougoslavie. A la
réunion de décembre du Conseil de l'Atlantique
Nord, les Ministres des affaires étrangères des
pays membres ont réaffirmé que l'Alliance
poursuivrait avec l'UEO les opérations destinées
à faire respecter l'embargo maritime dans l'Adriatique.
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