![]() |
![]()
Le concept stratégique de l'AllianceVersion électroniqueLa sécurité de l'Europe s'est améliorée de façon substantielle. Elle n'est plus sous la menace d'une confrontation militaire massive. Néanmoins, elle risque toujours d'être compromise par des situations d'instabilité ou par des tensions. Dans ce contexte, le Concept stratégique de l'OTAN réaffirme les fonctions essentielles de l'Alliance, y compris le maintien du lien transatlantique et d'un équilibre stratégique global en Europe. Il reconnaît que la sécurité est liée à des considérations politiques, économiques, sociales et environnementales aussi bien qu'à des considérations de défense. Il s'appuie sur les possibilités sans précédent d'atteindre les objectifs traditionnels de l'Alliance par des moyens politiques, conformément aux engagements pris aux termes des articles 2 et 4 du Traité de l'Atlantique Nord2. Ainsi, la politique de sécurité de l'Alliance se fonde sur ces trois éléments complémentaires que sont le dialogue, la coopération et le maintien d'un potentiel de défense collectif. Chacun de ces éléments doit permettre de prévenir ou de résoudre pacifiquement des crises touchant à la sécurité de l'Europe.La dimension militaire de l'Alliance reste essentielle à la réalisation de ces objectifs. Elle continue de refléter un certain nombre de principes fondamentaux :
Compte tenu des changements qui influent sur la sécurité de l'Europe, les forces de l'OTAN sont adaptées au nouveau contexte stratégique et structurées désormais en unités plus petites et plus souples. Les forces conventionnelles subissent des réductions substantielles et il en va souvent de même de leur niveau de préparation. Elles sont également rendues plus mobiles pour pouvoir réagir à une plus large gamme de situations, et réorganisées d'une manière qui doit leur donner la souplesse nécessaire pour contribuer à la gestion d'une crise et leur permettre d'être renforcées lorsque la défense l'exigerait. Les forces multinationales jouent un rôle de plus en plus important dans la structure militaire intégrée de l'OTAN. Les forces nucléaires ont fait l'objet, elles aussi, d'importantes réductions. Le retrait d'Europe des armes nucléaires à lanceur terrestre, annoncé en septembre 1991, s'est achevé en juillet 1992. Le nombre des armes nucléaires substratégiques de l'OTAN en Europe a été réduit pour ne plus représenter que le cinquième environ de ce qu'il était en 1990. En ce qui concerne les forces nucléaires stratégiques, le traité START II, signé par les présidents russe et américain en janvier 1993, prévoit l'élimination des missiles balistiques intercontinentaux à têtes multiples et la réduction du nombre d'armes nucléaires stratégiques de deux tiers. Le rôle fondamental des forces nucléaires que l'Alliance conservera dans ces deux domaines restera politique : préserver la paix et prévenir la guerre ou toute forme de coercition. Le Concept stratégique met en évidence la nécessité, pour la sécurité de l'Alliance, de tenir compte du contexte global. Il fait ressortir la plus grande diversité des risques - prolifération des armes de destruction massive, interruption de l'acheminement de ressources essentielles, actes de terrorisme et de sabotage - qui peuvent peser sur la sécurité de l'Alliance. Aussi, il réaffirme l'importance des dispositions prises pour permettre des consultations entre les Alliés conformément à l'article 4 du Traité de Washington et, le cas échéant, coordonner leurs actions notamment face à de tels risques. L'Alliance restera attentive aux défis globaux au cours de ses consultations, ainsi que dans les instances multilatérales appropriées, coopérant le plus largement possible avec d'autres Etats.
|