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Mise-à-jour: 24 juillet 2000 | OTAN Documents fondamentaux |
Partie III Principaux |
Dclaration de Washington sur les relations Est-Ouest - diffuse par le Conseil de lAtlantique Nord runi en session ministrielleWashington D.C., le 31 mai 1984
1. A leur runion de dcembre 1983, les Ministres des affaires trangres des pays membres de lAlliance, linitiative du Ministre des relations extrieures de la Belgique, ont dcid que le Conseil procderait une valuation des relations Est-Ouest en vue de parvenir un dialogue Est-Ouest plus constructif. 2. Cette valuation a confirm que lapproche quilibre dfinie dans le rapport Harmel de 1967 garde toute sa valeur. Pour assurer la scurit des membres de lAlliance, les principes directeurs les plus appropris long terme sont le maintien dune puissance militaire et dune solidarit politique suffisantes et, sur cette base, la recherche de relations plus stables entre les pays de lEst et de lOuest par le dialogue et la coopration. Ces lments sont complmentaires: le dialogue ne peut tre fructueux que si chacun est assur de sa scurit et accepte de respecter les intrts lgitimes des autres; la puissance militaire ne saurait, elle seule, garantir un avenir pacifique. Lexprience montre quune excution intgrale, cohrente et raliste des deux tches principales de lAlliance exposes dans le rapport Harmel reste ncessaire. 3. Dans cet esprit, les Allis ont cherch rduire les causes de tension et crer un climat propice au dveloppement de la coopration. Des faits tels que la signature de laccord quadripartite sur Berlin, les amliorations des rapports entre les deux Etats allemands et leurs rsultats positifs pour les personnes, la conclusion des accords rsultant de la premire srie de conversations sur la limitation des armements stratgiques (SALT I), y compris le trait sur les systmes anti-missiles balistiques (ABM), et ladoption de lActe final de la Confrence sur la scurit et la coopration en Europe (CSCE) sont les fruits de cette politique. Toutefois, les progrs vers le dveloppement des contacts entre les personnes et vers un plus grand respect des liberts demeurent dcevants. Des individus ont nanmoins bnfici dun accroissement des possibilits de contact et de communication. 4. Dans le mme temps, IUnion sovitique sest livre un renforcement massif de son potentiel militaire. Il en rsulte une menace permanente pour la scurit de lAlliance et pour les intrts vitaux des pays occidentaux. LURSS a cherch exploiter tout ce quelle a peru comme une faiblesse de la part de lAlliance. En outre, la modration manifeste par les Allis, les Sovitiques nont pas rpondu par une modration analogue. Au contraire, ils ont men une campagne sans rpit pour rompre la solidarit de lAlliance. Le recours la menace ou lemploi de la force des fins politiques a t notamment illustr par linvasion de lAfghanistan et les pressions exerces sur la Pologne (1) . 5. En dpit des divergences fondamentales qui subsistent entre les pays de lEst et de lOuest, les Allis demeurent convaincus quexistent des domaines o devraient prvaloir des intrts communs aux uns et aux autres: la ncessaire sauvegarde de la paix, le renforcement de la confiance et de la scurit, lamlioration des mcanismes prvus pour faire face aux crises et la recherche de la prosprit. Dans cette perspective, les Allis restent dtermins exploiter ces domaines dintrt commun, ainsi que dautres, en poursuivant leurs efforts en faveur dune coopration et dun dialogue plus constructifs avec les membres du Pacte de Varsovie en vue de parvenir a une dtente authentique. 6. Les Allis sont en faveur de la poursuite et du renforcement du processus de la CSCE, qui reprsente un moyen important de promouvoir linstauration de relations Est-Ouest stables et constructives long terme. Ils soulignent que lActe final dHelsinki et le document de clture de Madrid doivent tre appliqus dans toutes leurs parties. Des accords importants ont t conclus dans le cadre de la CSCE, mais beaucoup reste faire. Toute amlioration des rapports Est-Ouest serait incomplte si les individus ne pouvaient bnficier dun plus grand respect des droits de lhomme et dun accroissement des contacts entre les personnes. 7. La conscience dune histoire et de traditions communes tous les peuples europens continuera dinspirer les Allis dans leur action. Etant donn la persistance de la division de lEurope et particulirement de lAllemagne, lAlliance continuera de soutenir la Rpublique fdrale dAllemagne dans son objectif politique qui consiste oeuvrer linstauration dun tat de paix en Europe dans lequel le peuple allemand puisse recouvrer son unit grce lautodtermination. 8. Aucune des parties ne doit rechercher un avantage unilatral, une supriorit militaire ou une domination sur dautres Etats. Le respect mutuel de la scurit de chacun sur la base de lgalit des droits, le non-recours la force stipul dans la Charte des Nations Unies et dautres accords internationaux, la modration et lobservation des rgles internationales de conduite sont essentiels au renforcement de la confiance et de la coopration. 9. Les Allis respectent la souverainet et lindpendance des Etats partout dans le monde ainsi que le non-alignement authentique, comme en tmoignent les relations quils entretiennent aux plans politique et conomique, et en matire daide, avec les autres pays. Un comportement responsable de la part de lUnion sovitique dans le monde reprsenterait une contribution importante une amlioration durable des relations Est-Ouest 10. Les Allis reconnaissent que leurs intrts vitaux de scurit en tant que membres de lAlliance peuvent tre affects par des vnements se produisant en dehors de la zone du Trait. Ils organiseront des consultations en temps opportun sur de tels vnements. Ils soulignent quil incombe tous les Etats dempcher le transfert des diffrends Est-Ouest aux rgions du tiers-monde. Ils souhaiteraient que les avantages de la paix, de la stabilit, du respect des droits de lhomme et du droit dtre labri de toute ingrence, dont ils jouissent eux-mmes depuis plus de trente-cinq ans, soient galement assurs dans les autres rgions du monde. 11. Sur la base de leur dtermination commune et dune scurit assure, les Allis ritrent leurs offres damlioration des relations Est-Ouest, dont la plus rcente a t faite dans la dclaration de Bruxelles du 9 dcembre 1983. Ils proposent de faire porter des efforts particuliers sur les points suivants:
12. La vocation de lAlliance est exclusivement dfensive: aucune de ses armes ne sera jamais utilise autrement que pour rpondre une agression. Elle ne recherche pas la supriorit, mais un quilibre stable des forces. La dfense et la matrise des armements sont partie intgrante de la politique de scurit de lAlliance. Les intrts lgitimes de tous les pays en matire de scurit doivent tre respects sur la base de la rciprocit. La cohsion et la scurit de lAlliance, qui sappuient sur un ferme lien entre ses membres europens et nord-amricains et sont renforces par des consultations troites, restent le fondement de la protection des intrts et des valeurs quils ont en commun. En menant leur valuation, les Allis ont confirm leur communaut de vues sur la conduite des relations Est-Ouest et leur attachement un dialogue Est-Ouest constructif. 13. La paix et la stabilit exigent lunit dans leffort; les Allis attendent de lUnion sovitique et des autres pays du Pacte de Varsovie quils sassocient une entreprise qui aurait des effets bnfiques pour lensemble du monde. Ils sont prts y jouer leur rle et examiner toute proposition raisonnable. Il est possible dans ces conditions dtablir des relations constructives et ralistes long terme. Notes:
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