Préambule
1. Le 12 septembre 2001, les Etats membres du Conseil de partenariat
euro-atlantique (CPEA) ont condamné sans réserve les attentats
terroristes perpétrés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001,
et se sont engagés à mettre tout en œuvre pour combattre
le fléau du terrorisme.
2. Dans le droit fil de cet engagement, les Etats membres du Conseil
de partenariat euro-atlantique (ci-après dénommés
les Etats du CPEA) entérinent ici le présent Plan d’action
du Partenariat contre le terrorisme, soucieux de remplir leurs obligations
au regard du droit international relativement au combat contre le terrorisme,
attentifs au fait que la lutte contre le terrorisme exige des efforts
conjoints et globaux de la communauté internationale, et déterminés
à contribuer efficacement à ces efforts en s’appuyant
sur la coopération mise en œuvre avec succès à
ce jour dans le cadre du CPEA.
3. Les Etats du CPEA feront tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir
et réprimer le terrorisme - quelle qu’en soit la forme et
les manifestations - dans le respect des normes et principes universellement
reconnus du droit international, et conformément à la Charte
des Nations Unies et à la Résolution 1373 du Conseil de
sécurité des Nations Unies. Dans ce contexte, ils s'emploieront
en particulier à "trouver les moyens d'intensifier et d'accélérer
l'échange d'informations opérationnelles, concernant en
particulier les actions ou les mouvements de terroristes ou de réseaux
de terroristes" et ils soulignent "qu'il convient de renforcer
la coordination des efforts accomplis aux échelons national, sous-régional,
régional et international afin de renforcer une action mondiale
face à ce grave problème et à la lourde menace qu'il
fait peser sur la sécurité internationale".
4. Les Etats du CPEA sont déterminés à protéger
et promouvoir les libertés fondamentales et les droits de l'homme,
ainsi que la primauté du droit, dans le combat contre le terrorisme.
5. Les Etats du CPEA réaffirment leur ferme volonté de
signer, ratifier et appliquer les conventions pertinentes des Nations
Unies se rapportant à la lutte contre le terrorisme.
6. Les Etats du CPEA coopéreront dans la lutte menée contre
le terrorisme dans le cadre du CPEA en conformité avec les spécificités
de leurs politiques de sécurité et de défense, ainsi
qu’avec les principes de l’ouverture à tous et de l’autodifférenciation.
Ils s’emploieront à faire en sorte que les efforts qu’ils
déploient dans ce cadre soient complémentaires de ceux entrepris
par les institutions internationales compétentes.
Objectifs
7. Les Etats du CPEA coopèrent dans toute une gamme de domaines
du Conseil de partenariat euro-atlantique et du Partenariat pour la paix
en rapport avec la lutte contre le terrorisme. Ces domaines sont notamment
les suivants : consultations politiques; opérations; interopérabilité
militaire; planification des forces et de la défense et réforme
de la défense; gestion des conséquences, y compris les plans
civils d'urgence; défense aérienne et gestion de l'espace
aérien; coopération en matière d'armement; contrôle
et sécurité des frontières; élimination des
sources de financement du terrorisme; prévention de la contrebande
d’armes et d’explosifs; questions scientifiques; maîtrise
des armements et lutte contre la prolifération. Les Etats du CPEA
soulignent que la maîtrise des armements et la lutte contre la prolifération
contribuent de façon essentielle au combat mené à
l’échelle mondiale contre le terrorisme, notamment en contribuant
à prévenir l’utilisation d’ADM. Les Etats du
CPEA soulignent dans ce contexte qu’il importe de se conformer aux
instruments multilatéraux existants et de veiller à leur
mise en œuvre effective.
8. Grâce au Plan d'action du Partenariat, les Etats du CPEA recenseront,
organiseront et systématiseront les activités CPEA/PPP,
existantes et nouvelles, particulièrement pertinentes pour la lutte
internationale contre le terrorisme.
9. Les principaux objectifs du Plan d'action du Partenariat contre le
terrorisme sont les suivants :
- reconfirmer la détermination des Etats du CPEA à créer,
en s’appuyant sur leurs valeurs démocratiques communes,
un environnement propre à empêcher le développement
et l’expansion du terrorisme, et à s’aider mutuellement
et à fournir une aide à d’autres dans cette entreprise;
- souligner la détermination des Etats du CPEA à agir
contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations,
ainsi que leur volonté de coopérer pour la prévention,
la défense et la gestion des conséquences dans le contexte
d'attentats terroristes;
- fournir aux Partenaires intéressés davantage de possibilités
d’apporter une contribution et un soutien aux efforts déployés
par l’OTAN dans la lutte contre le terrorisme, compte tenu des
spécificités de leurs politiques de sécurité
et de défense;
- promouvoir et faciliter la coopération entre les Etats du
CPEA dans la lutte contre le terrorisme, par la consultation politique
et par des programmes pratiques situés dans le cadre du CPEA
et du Partenariat pour la paix;
- sur demande, aider les Etats du CPEA à faire face aux risques
et aux conséquences d'attentats terroristes visant notamment
leur infrastructure économique et d’autres infrastructures
essentielles.
Mécanismes
10. Le Plan d’action du Partenariat contre le terrorisme est lancé
sous l’autorité du Conseil de l’Atlantique Nord, après
consultation des Partenaires au sein du CPEA.
11. Le Plan d'action du Partenariat contre le terrorisme est le premier
mécanisme de coopération pratique adapté à
chaque problème, axé sur le résultat et faisant appel
aux Alliés et aux Partenaires intéressés - mécanisme
prévu dans le Rapport global sur le réexamen d’ensemble
du Conseil de partenariat euro-atlantique et du Partenariat pour la paix.
12. Ce Plan d'action sera mis en œuvre à partir des mécanismes
du CPEA/PPP, en conformité avec les principes de l’ouverture
à tous et de l’autodifférenciation, et il sera pris
en compte dans les Programmes de partenariat individuels (IPP) ou dans
le Plan d’action individuel pour le Partenariat (IPAP) menés
entre l’OTAN et les Partenaires.
13. Périodiquement le Conseil de l'Atlantique Nord, en consultation
avec les Partenaires, évaluera les progrès réalisés
dans la mise en œuvre du Plan d’action du Partenariat contre
le terrorisme et en reverra le contenu, en prenant en compte de nouveaux
défis ou des circonstances nouvelles éventuellement apparus
dans la lutte internationale contre le terrorisme.
14. Les activités énoncées dans le Plan d’action
du Partenariat contre le terrorisme ne feront pas obstacle aux autres
initiatives que les Etats du CPEA peuvent prendre dans la lutte contre
le terrorisme. Les Etats du CPEA continueront de promouvoir les initiatives
de coopération régionale visant à combattre le terrorisme
et à faire face à de nouvelles menaces en matière
de sécurité, et ils s’emploieront à faire en
sorte que ces initiatives soient complémentaires par rapport aux
efforts déployés dans le cadre du CPEA.
15. La participation de Partenaires du Dialogue méditerranéen
et d’autres Etats aux activités prévues dans le Plan
d’action du Partenariat contre le terrorisme, par exemple à
des ateliers, séminaires et autres activités, pourra être
envisagée au cas par cas.
Plan
d'action
16. Les mesures spécifiques relevant du présent Plan d’action
du Partenariat contre le terrorisme sont énoncées ci-après;
d’autres éléments pourraient être ajoutés
ultérieurement. Ces activités seront mises en œuvre
dans le respect des lois et réglementations nationales en vigueur,
des spécificités des politiques de sécurité
et de défense des Etats du CPEA, ainsi que des principes de l’ouverture
à tous et de l’autodifférenciation.
16.1 Intensifier les consultations et le partage d’informations
16.1.1 Consultations politiques. Alliés et Partenaires
se consulteront régulièrement au sujet de leurs préoccupations
communes de sécurité en rapport avec le terrorisme. Les
Alliés s’efforceront d’informer les Partenaires - et/ou
de solliciter leurs points de vue - sur les questions relatives à
la lutte contre le terrorisme, dès les premières phases
de discussion au sein de l’Alliance. Les Partenaires pourront demander,
selon des procédures agréées, à avoir des
consultations politiques directes avec le Conseil de l'Atlantique Nord,
individuellement ou en petits groupes, sur des sujets qui les préoccupent
en matière de terrorisme. Les consultations et discussions porteront
sur des sujets de préoccupation clés en matière de
sécurité pour les Alliés et les Partenaires, pour
autant que ces questions concernent la lutte contre le terrorisme.
16.1.2 Partage d'informations. Les Etats du CPEA intensifieront
leurs efforts visant à partager des informations et à échanger
des avis se rapportant au terrorisme, à l'occasion de réunions
du CPEA, mais aussi de séminaires et ateliers tenus sous les auspices
du CPEA/PPP. Des pays chefs de file pourront être invités
à organiser de telles rencontres. Les Etats du CPEA prennent note
de la création d'une Unité de liaison pour le renseignement
(ILU) du CPEA/PPP. Ils s'emploieront à promouvoir, en conformité
avec leurs législations nationales, l'échange de données
du renseignement en rapport avec les menaces terroristes.
16.1.3 Partage d'informations en matière d'armement.
Les Etats du CPEA partageront des informations sur des activités
de développement et d'acquisition d'équipements qui renforcent
leurs capacités nationales de lutte contre le terrorisme; ce partage
d'informations se fera au sein des groupes compétents de la Conférence
des Directeurs nationaux des armements (CDNA).
16.1.4 Coopération scientifique pour la détection
et l'atténuation des nouvelles menaces et défis en matière
de sécurité. Les Etats réunis au sein du
Comité sur les défis de la société moderne
(CDSM) en configuration CPEA échangeront des informations dans
le cadre de réseaux d'experts nationaux travaillant sur des sujets
prioritaires désignés liés à la prévention
et à l'atténuation des atteintes au fonctionnement de la
société. Aussi bien les experts des Partenaires que ceux
des pays alliés participeront à ces activités de
coopération. D'étroits contacts seront maintenus avec d'autres
organes de l'OTAN et d'autres organisations internationales, ainsi qu'avec
le Groupement d'institutions d'études de défense et de sécurité
du PPP, le but étant de rechercher la complémentarité
des efforts, de repérer les carences fondamentales et de lancer
des projets de coopération.
16.1.5 Plans civils d’urgence. Les Etats du CPEA
partageront des informations pertinentes et participeront activement à
la planification civile d’urgence pour ce qui est d’évaluer
les risques et de réduire la vulnérabilité des populations
civiles face au terrorisme et aux ADM. Cela comprendra une participation
active aux procédures de gestion des crises.
16.2 Améliorer l'état de préparation pour
le combat contre le terrorisme
16.2.1 Réforme du secteur de la défense et de la
sécurité. Les Partenaires intensifieront leurs
efforts en vue d'établir des forces efficaces, soumises à
un contrôle démocratique, convenablement structurées
et bien équipées, capables de contribuer à combattre
le terrorisme.
16.2.2 Plans de forces. Les Partenaires participant
au Processus de planification et d'examen (PARP) du Partenariat pour la
paix donneront priorité, entre autres, aux objectifs du Partenariat
visant à améliorer leurs capacités de participer
à des activités contre le terrorisme. Ces objectifs du Partenariat
seront désignés comme tels au sein du PARP et seront aussi
communiqués aux Partenaires ne participant pas au PARP - pour information
et en vue d'encourager ces pays à mettre en œuvre des efforts
équivalents.
16.2.3 Défense aérienne et gestion de la circulation
aérienne. Alliés et Partenaires coopéreront
aux efforts entrepris par le Comité OTAN de défense aérienne
pour améliorer les capacités en matière de défense
aérienne et de police du ciel, et à ceux déployés
par le Comité OTAN de gestion de la circulation aérienne
pour améliorer les procédures de coordination du contrôle
de la circulation aérienne civile et militaire, en réponse
à la situation nouvelle. Ils contribueront, sur la base de décisions
nationales, à la mise en place d'un échange de données
sur la situation aérienne entre Alliés et Partenaires.
16.2.4 Echange d’informations sur les forces.
Les Etats du CPEA pourront envisager d'échanger des informations
sur les forces chargées d’opérations de contre-terrorisme
et, s’il y a lieu, de faciliter le contact entre elles.
16.2.5 Formation et exercices. Les Partenaires seront
invités à participer à des activités de formation
et à des exercices liés au terrorisme, qui seront coordonnés
par le SACEUR/SACLANT. Dans la mesure du possible, le Programme de travail
du Partenariat offrira davantage de possibilités et d’activités
liées à la lutte antiterroriste, au chapitre de la formation
et des exercices. Les exercices seront employés aussi pour faire
partager l’expérience acquise dans la lutte contre le terrorisme.
16.2.6 Coopération en matière d'armement.
Les Etats du CPEA utiliseront, ainsi qu'il conviendra, les mécanismes
OTAN de coopération en matière d'armement établis
sous l'égide de la CDNA, en vue de mettre au point des solutions
identiques, ou au moins interopérables, dans le domaine des équipements,
le but étant de répondre aux exigences liées aux
activités menées contre le terrorisme.
16.2.7 Coopération en matière de logistique.
Les Etats du CPEA emploieront, ainsi qu’il conviendra, les mécanismes
OTAN de coopération relatifs à la logistique établis
dans le cadre de la Conférence des hauts responsables de la logistique
de l'OTAN, en vue de mettre au point des dispositions permettant d’assurer
un soutien efficace en faveur des activités de lutte contre le
terrorisme, y compris le soutien du pays hôte.
16.3 Entraver le soutien apporté aux groupes terroristes
16.3.1 Contrôle des frontières. Les Etats
du CPEA renforceront, par l’intermédiaire de leurs organes
chargés du contrôle des frontières, leurs efforts
visant à prévenir les mouvements illicites de personnels
et de matériels au passage des frontières internationales.
Ils soutiendront les efforts d'assistance mis en œuvre dans ce domaine
sous l'égide du Partenariat pour la paix. Dans ce contexte, ils
seront encouragés à accroître encore leur coopération
régionale et internationale.
16.3.2 Dimension économique. Les Etats du CPEA
échangeront des informations et des avis au sein du Comité
économique en configuration CPEA sur les aspects économiques
de la lutte menée à l’échelle internationale
contre le terrorisme, en particulier sur les dispositions réglementaires
dressées comme obstacle au financement des activités terroristes
et aux méthodes et sources de financement des groupes terroristes.
16.3.3 Maîtrise des armements. Les Etats du CPEA
poursuivront leur coopération dans le domaine de la maîtrise
des armements et ils se consulteront sur des mesures de contrôle
efficace des dispositifs d’armes de destruction massive (ADM) et
sur l'élimination sans risque des substances et matériaux
liés aux ADM. Par ailleurs, ils appuieront les efforts mis en œuvre
actuellement en vue d’établir, avant la fin de 2002, un code
de conduite international contre la prolifération des missiles
balistiques.
16.3.4 Armes de petit calibre et armes légères.
Les Etats du CPEA continueront d'échanger, au sein du Groupe ad
hoc du CPEA sur les armes de petit calibre et les armes légères,
des informations sur le trafic illicite d'armes de petit calibre, de munitions,
d'explosifs, de matériels et de technologies susceptibles d'être
utilisés pour soutenir le terrorisme.
16.4 Renforcer les capacités de contribuer à la
gestion des conséquences
16.4.1 Terrorisme lié aux ADM. Les Partenaires
seront invités à apporter leur soutien et à participer
à des activités dirigées par l’OTAN qui visent
à renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme
lié aux ADM, ainsi qu’à échanger s’il
y a lieu, suivant des procédures à établir d'un commun
accord, des informations portant notamment sur l’expérience
acquise dans ce domaine.
16.4.2 Renforcer la coopération dans le domaine des plans
civils d'urgence. Les Etats du CPEA poursuivront leur coopération
en vue d'accroître l'état de préparation du secteur
civil face à d'éventuels attentats terroristes faisant intervenir
des ADM, comprenant des armes chimiques, biologiques, radiologiques et
nucléaires, en continuant de mettre en œuvre le Plan d'action
pour les plans civils d’urgence entériné par le SCEPC/CPEA
le 26 novembre 2001 et actualisé le 25 juin 2002. En particulier,
les Partenaires s'associent aux efforts entrepris au sein du SCEPC et
de ses bureaux et comités d'étude en vue d'examiner toutes
les options possibles pour soutenir, sur demande, les autorités
nationales face aux effets de toute attaque terroriste, en tenant compte
des propositions entérinées par les Ministres des affaires
étrangères des pays de l'Alliance à leur réunion
de Reykjavik. Il s'agit plus précisément des éléments
suivants :
- coopération entre autorités civiles et militaires :
repérage et mise en valeur des possibilités de coopération
entre civils et militaires, s'agissant notamment de la formation, de
l'utilisation des compétences d'experts, ainsi que du soutien
réciproque;
- réaction rapide : examen de la manière dont les capacités
nationales de réaction rapide pourraient mettre les Etats du
CPEA mieux à même de répondre à une demande
d'aide d'un pays touché, face aux conséquences, pour la
population civile, de l'utilisation d'ADM, ainsi que de la manière
dont les experts civils pourraient apporter leur contribution à
cet égard; et examen avec le SCEPC des moyens de promouvoir l'interopérabilité
de ces capacités, ainsi que d'autres mesures possibles, de telle
sorte que les Etats du CPEA aient à leur disposition toutes les
options pour apporter une réponse soit nationale soit conjointe;
- directives générales : directives générales
ou normes minimales non obligatoires, dont les Etats du CPEA pourraient
s'inspirer s'ils le souhaitent, en ce qui concerne la planification,
l'entraînement, les procédures et les équipements;
- inventaire des capacités : poursuite des efforts visant à
établir et affiner l'inventaire des capacités nationales,
afin d'en maximiser l'intérêt;
- alerte et détection : exploration, en coopération avec
les Autorités militaires de l'OTAN, des moyens d'aider les autorités
nationales à améliorer la détection d'éventuelles
menaces ADM et l'alerte de la population dans ces circonstances;
- réseau de laboratoires : examen de la possibilité de
mettre en place un réseau de laboratoires permanents et d'installations
déployables;
- protocoles médicaux : aide à la mise au point de protocoles
médicaux permettant d'améliorer les moyens d'apporter
une réponse coordonnée;
- renforcement du rôle du Centre euro-atlantique de coordination
des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) : poursuite de l'amélioration
des capacités de l'EADRCC, notamment en fournissant des experts
nationaux pour faire en sorte que les Alliés et les Partenaires
puissent s'aider mutuellement de façon rapide et efficace en
cas d'attentat terroriste faisant intervenir des ADM, y compris des
armes CBRN;
- franchissement des frontières : signature de l'Accord type
sur la facilitation des transports civils transfrontières d'importance
vitale.
16.4.3 Contribution militaire à la gestion des conséquences.
Les Etats du CPEA envisageront de fournir des informations au SACEUR sur
les capacités militaires permettant de contribuer à fournir,
sur demande, une aide immédiate aux autorités civiles, notamment
en ce qui concerne les attentats faisant intervenir des armes chimiques,
biologiques et radiologiques.
16.4.4 Coopération à des activités scientifiques
non classifiées visant à réduire l'impact du terrorisme.
Les Etats réunis au sein du Comité scientifique en configuration
CPEA échangeront des connaissances scientifiques et technologiques
sur des sujets en rapport avec la lutte contre le terrorisme. En outre,
des experts de la Commission OTAN des sciences et technologies civiles
liées à la sécurité mèneront des activités
de coopération ciblées visant à asseoir sur de meilleures
bases la limitation des incidences d'activités terroristes. Les
Partenaires ayant de fortes capacités scientifiques dans des domaines
pertinents travailleront de façon efficace avec des scientifiques
de l'OTAN pour mettre au point la base scientifique des efforts visant
à limiter l'impact du terrorisme. Le Comité scientifique
donnera des avis au Conseil et à d'autres comités compétents
sur les aspects scientifiques des activités terroristes, et il
assurera une coordination étroite avec les organes de l'OTAN menant
des activités classifiées (notamment le Centre ADM et l’Organisation
pour la recherche et la technologie).
16.4.5 Coopération au développement et à
l'acquisition d'équipements. Les Etats du CPEA s'emploieront,
au sein des groupes de la CDNA, à définir les besoins en
matière d'équipement liés à la gestion des
conséquences d'un attentat terroriste, et, s'il y a lieu, ils coopéreront
au développement et/ou à l'acquisition des moyens nécessaires
pour répondre à ces besoins. L'accent doit être mis
sur les technologies duales, qui répondent à la fois aux
exigences militaires et aux exigences civiles.
16.5 Soutenir les Partenaires dans leurs efforts contre le terrorisme
16.5.1 Utiliser le mécanisme de centre d’échanges
du Comité directeur politico-militaire (PMSC). Dans le
cadre existant du PMSC, une réunion en configuration de centre
d’échanges sera consacrée, s’il y a lieu, à
un examen ciblé des besoins spécifiques des Partenaires
en matière de lutte contre le terrorisme.
16.5.2 Etablir/contribuer à alimenter des fonds d'affectation
spéciale du PPP. Dans le respect de la politique relative
aux fonds d’affectation spéciale du PPP, les Etats du CPEA
examineront la possibilité d'établir des fonds d'affectation
spéciale du PPP pour aider individuellement tel ou tel Etat membre
dans ses efforts spécifiques contre le terrorisme, tel que cela
est envisagé dans le Rapport global sur le réexamen d’ensemble
du Conseil de partenariat euro-atlantique et du Partenariat pour la paix.
Ces fonds d'affectation spéciale peuvent présenter un intérêt
particulier pour les Partenaires d'Asie centrale, du Caucase et des Balkans.
La mise en œuvre de ces projets sera prioritaire.
16.5.3 Programmes de "mentorat". Les Etats
du CPEA élaboreront des programmes de mentorat pour des questions
spécifiques liées au terrorisme, le but étant de
partager des informations sur l'expérience spécifique acquise
dans le domaine du combat contre le terrorisme. Par ailleurs, les exercices
organisés "dans l’esprit du PPP" seront utilisés
activement pour le partage de l’expérience acquise dans le
combat contre le terrorisme.
Rapports
17. Le Secrétaire général de l’OTAN, en qualité
de Président du Conseil de partenariat euro-atlantique, pourra
rendre compte des activités relevant du Plan d’action du
Partenariat contre le terrorisme aux Ministres des affaires étrangères
et de la défense des pays de l'OTAN et du CPEA.
18. Le Secrétaire général pourra communiquer le
présent document au Conseil de sécurité des Nations
Unies, à titre de contribution initiale du Partenariat à
l’application de la Résolution 1373 du Conseil de sécurité.
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