Colloquium 1995 Closing Remarks

Observations finales du President Daniel George Directeur des Affaires économiques de l'OTAN Pour conclure le Président a souligné les points marquants du Colloque 1995. La question de départ - le pire est-il déjà derrière nous? le processus de réforme a-t-il dépassé la phase de dégradation, ouvrant la route vers la croissance? - reste, à son avis, ouverte. C'est aussi et surtout un problème de perception. L'évaluation est rendue plus difficile par le manque de statistiques valables, problème souvent mentionné par les participants. L'économie grise pourrait éventuellement améliorer de manière significative la situation d'un pays. Dans l'ensemble, une tonalité optimiste a été perceptible. Le point d'irréversibilité des réformes, si l'on en croit la majorité des participants, est dépassé, dans la mesure où la société civile émergente est déjà trop forte, trop établie, pour que des forces subversives puissent renverser le processus de démocratisation et d'ouverture. La forte dégradation du niveau de vie et de sécurité doit être vue dans le contexte général de l'effondrement d'un système économique et exige une réponse efficace de la part des gouvernements des Etats en transition. Le coût de la réforme, en matière sociale, financière et politique, pèse souvent lourdement sur les populations. Malgré certains doutes sur ses modalités, la privatisation a généralement bien évolué. En revanche la deuxième phase, la restructuration, commence seulement bien qu'elle soit indispensable pour une intégration future dans les structures économiques européennes. Elle est également nécessaire pour attirer les investissements étrangers et convaincre les marchés financiers internationaux. Dans ce contexte on ne peut que souligner l'importance d'une approche raisonnable du problème de la dette extérieure, hérité en grande partie du communisme. L'ouverture des marchés au commerce international constitue un autre objectif fondamental, même si dans certains cas un protectionnisme limité et temporaire peut être légitime afin de permettre la restructuration et l'adaptation au niveau de l'économie mondiale dans une période transitoire. A l'issue du Colloque le Président tire des conclusions plutôt positives ou au moins optimistes sur l'avenir des réformes, malgré des tâches nombreuses et difficiles qui demanderont un effort énorme de la part de tous. La plupart des pays se trouvent sur la bonne voie, celle qui conduit à l'économie de marché. Le destin des pays qui ne réussiraient pas, hypothèse peu probable, demeure indécis, ainsi que les implications d'un tel échec sur la sécurité et le développement des autres pays en transition. Les risques qui découlent de la transformation ne sont pas partout de la même ampleur mais l'on peut avoir bon espoir que les forces démocratiques et réformistes auront la détermination et recevront le soutien nécessaires pour continuer avec succès un processus entamé depuis cinq ans à peine.