Conférence de presse

du secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen après la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN avec les pays non OTAN contribuant à la FIAS, Bruxelles

  • 04 Dec. 2009 -
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  • Mis à jour le: 04 Dec. 2009 12:52

Nous venons de clôturer ce qui fut, selon moi, une des réunions les plus importantes des ministres des Affaires étrangères des pays qui contribuent à la mission dirigée par l’OTAN en Afghanistan.

J’utilise le mot “important” pour trois raisons.

Tout d’abord, parce que les 44 pays représentés à cette occasion ont très clairement affirmé que, malgré tous les défis et toutes les incertitudes rencontrés et en dépit de toutes les pertes subies, ils demeuraient indissolublement unis dans cette mission. Le message le plus fort entendu au cours de la réunion ministérielle d’aujourd’hui a été celui de la solidarité.

Ensuite, parce que les pays ne s'engagent pas seulement en paroles, mais également en actes. Au moins vingt-cinq pays ont annoncé qu’ils fourniront de nouvelles forces à la mission en 2010. Ils ont offert à peu près 7000 hommes supplémentaires, et d’autres contributions suivront. Cela signifie, si l’on tient compte de la contribution des États-Unis, que la FIAS disposera d’au moins 37000 soldats de plus en 2010 qu’en 2009. C’est ce que l’on appelle la solidarité dans l’action, et celle-ci fera puissamment sentir ses effets sur le terrain.

Enfin, parce que les pays de la FIAS ont adopté une nouvelle feuille de route pour cette mission. Une mission dotée de forces supplémentaires certes, mais qui recentre également ses efforts sur la protection de la population afghane; qui s’appuie sur une aide financière significativement revue à la hausse; qui, avec fermeté et détermination, souligne la nécessité pour nos partenaires afghans d'honorer leur part du contrat - notamment au cours de la conférence qui se tiendra à Londres en janvier prochain -; qui repose sur une nouvelle politique de soutien actif à la réinsertion des combattants talibans déposant les armes; et enfin, qui projette de transférer la responsabilité principale en matière de sécurité aux forces afghanes dès que possible l’an prochain, lorsque les conditions le permettront – ce qui nous amènera par ailleurs à intensifier nos activités de formation. Parce que l’Afghanistan est un pays souverain, tout ce que nous faisons est destiné à aider le gouvernement afghan à exercer cette souveraineté.

Compte tenu des informations véhiculées dans certains médias ces derniers jours, les ministres ont également décidé d’éclaircir un point important en précisant que «transition» n’est pas synonyme de «départ». Il ne doit pas y avoir ici de malentendu. Nous n’allons pas quitter l’Afghanistan pour que celui-ci tombe à nouveau entre les mains des terroristes et des extrémistes qui les accueillent. Cela ne se produira pas.

Cette réunion aura marqué, en somme, le lancement d’une nouvelle phase de la mission. Celle-ci sera sans aucun doute ardue. Il ne faudra pas s’attendre à des résultats immédiats. Mais à condition d’adopter la bonne approche et de disposer des ressources voulues - et c’est le cas - , nous pouvons réussir.