En visite au Royaume-Uni, le secrétaire général de l’OTAN appelle à un « bond en avant » dans le domaine de la défense collective
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Le lundi 9 juin [2025], le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est rendu au Royaume-Uni pour une réunion bilatérale avec le premier ministre britannique, Keir Starmer, en amont du sommet que l’OTAN tiendra à La Haye dans le courant du mois. Au cours de ce voyage, M. Rutte s’est également joint au ministre britannique de la Défense, John Healey, pour une visite de l’aciérie historique de Sheffield Forgemasters, et il a prononcé une allocution à Chatham House.
La visite du secrétaire général est intervenue une semaine après la présentation de la revue de défense stratégique du Royaume-Uni, qui marque un tournant vers une meilleure préparation au combat et la mise en œuvre d’une politique de défense donnant la priorité à l’OTAN et mettant l’accent sur l’innovation.
L’usine de Sheffield est l'un des catalyseurs d'une grande évolution pour le Royaume-Uni, qui entend faire de son industrie de défense un moteur de croissance. Sur place, le secrétaire général a rencontré des membres du personnel, y compris des apprentis, qui, forts de compétences spécialisées, fabriquent des composants de haute qualité pour les sous-marins nucléaires de la Royal Navy.
Peu après, à Londres, M. Rutte a rencontré le premier ministre Keir Starmer au 10, Downing Street pour discuter de l’augmentation des investissements et de la production dans le domaine de la défense ainsi que de la poursuite du soutien à l’Ukraine. Ensuite, à Chatham House, il a remercié le Royaume-Uni pour « plus de soixante-dix ans d’engagement ininterrompu envers l’Alliance », et il a présenté ses priorités pour le sommet que l’OTAN tiendra prochainement.
« Ce sommet transformera notre Alliance », a déclaré M. Rutte. « Nous bâtirons une OTAN meilleure, plus forte et plus redoutable, où chacun assume sa part, afin de pouvoir continuer à protéger nos populations et à faire obstacle à nos adversaires. »
Il a poursuivi en lançant un appel à l’action : « le fait est que nous devons faire un bond en avant dans notre défense collective, que nous devons disposer de davantage de forces et de capacités pour mettre pleinement en œuvre nos plans de défense, et que la fin de la guerre en Ukraine ne signifiera pas la fin du danger. »
Le secrétaire général a souligné que de nouveaux investissements, majeurs, étaient nécessaires à l’échelle de l’Alliance, et il a appelé à une augmentation de 400 % du budget de la défense aérienne et antimissile ainsi qu’au doublement des capacités facilitatrices de l’OTAN, notamment en matière de logistique, d’approvisionnement, de transport et de soutien médical. « Nous bénéficions tous de la protection qu’offre notre Alliance transatlantique, et il est essentiel que chaque membre de l’OTAN assume sa part. »