Visite d’une délégation militaire de l’OTAN en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays partenaires, sur le thème de l’engagement dans l’Indo-Pacifique

La première étape de cette visite officielle était l’Australie (les 20 et 21 mars), où une cérémonie aborigène traditionnelle de bienvenue a été organisée pour accueillir les membres de la délégation, qui ont ensuite assisté à une série d’exposés d’information au quartier général (QG) des forces de défense australiennes. Les exposés présentés portaient sur les défis mondiaux et régionaux, ainsi que sur le lien entre la sécurité en Europe et la sécurité dans l’Indo-Pacifique.

Au QG du Commandement des opérations interarmées, le directeur de la Division CS a évoqué l’évolution de l’environnement de sécurité de la zone euro-atlantique et ses implications au-delà des frontières de l’Europe. « La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a fait voler en éclats la paix qui régnait en Europe, tandis que les défis mondiaux se multiplient. Il nous appartient de préserver l’ordre international fondé sur des règles. Il permet de protéger la démocratie et de favoriser la prospérité. C’est pourquoi les membres de l’OTAN demeureront aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra, tout comme nos partenaires, qui ont toute notre reconnaissance. »

Le général de corps d’armée Diella a par ailleurs été informé de l’évolution récente des forces de défense australiennes et des défis auxquels elles sont confrontées sur le plan opérationnel, notamment dans la région indo-pacifique. En renforçant sa présence dans la région et en menant régulièrement des entraînements et des activités avec ses partenaires et avec les agences de sécurité, l’Australie s’emploie à promouvoir la défense et la stabilité de la région et au-delà.

Le directeur de la Division CS a conclu sa visite officielle en Australie en déposant une gerbe au nom de l’État-major militaire international de l’OTAN au pied du Mémorial de guerre australien, qui commémore le sacrifice des Australiens tombés au combat ou en opérations, et de ceux qui ont servi leur pays en période de conflit.

Le général Diella s’est ensuite rendu en Nouvelle-Zélande (les 23 et 24 mars), où il a rencontré de hauts responsables des forces de défense néo-zélandaises et du ministère des Affaires étrangères et du Commerce. « Lors du sommet de Madrid, les dirigeants des pays de l’OTAN ont convenu d’approfondir les échanges de l’Alliance dans la région étant donné le lien manifeste entre la sécurité en Europe et la sécurité dans l’Indo-Pacifique. Les échanges entre les pays membres et leurs partenaires de cette région ont atteint des niveaux historiques, et nous continuons de travailler ensemble afin d’approfondir et de renforcer notre coopération », a-t-il souligné.

Le général Diella s’est ensuite rendu au QG de forces interarmées et au camp militaire de Trentham, où il s’est adressé à des étudiants néo-zélandais et internationaux pour leur présenter l’agenda OTAN 2023 et le nouveau concept stratégique en insistant sur le renforcement des partenariats. « À l’heure de la compétition stratégique, l’OTAN se doit de renforcer encore sa coopération avec les pays qui partagent ses valeurs. Nous sommes déterminés à continuer d’approfondir et de renforcer notre coopération avec nos partenaires de la région indo-pacifique, par exemple en organisant la participation de leurs forces armées à des exercices et des activités de l’OTAN, ce qui améliorerait notre interopérabilité collective et permettrait à nos forces de relever les défis communs », a expliqué le général Diella.

Partenaires appréciés de longue date, l’Australie et la Nouvelle-Zélande coopèrent toutes deux avec l’OTAN depuis le début des années 2000 en tant que « partenaires mondiaux ». La relation entre ces deux pays et l’OTAN continue d’évoluer face à la complexité de l’environnement de sécurité actuel, dans le cadre des programmes de partenariat individualisés (ITPP). Leurs ITPP respectifs portent sur des questions de sécurité transversales d’intérêt mondial – p. ex. sûreté maritime, nouvelles technologies, cyberespace, incidence du changement climatique sur la sécurité et la résilience – dans le cadre de consultations politiques et militaires dédiées, d’entraînements et d’exercices conjoints, et, enfin, d’une coopération dans le cadre d’opérations et de missions dirigées par l’OTAN. À cette fin, en mai 2022, les chefs d’état-major de la défense de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ont participé pour la première fois, à Bruxelles, à une réunion du Comité militaire de l’OTAN en session des chefs d’état-major de la défense (MCCS). Autre première, en juillet 2022, le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, a assisté à la 24e conférence annuelle des chefs d’état-major de la défense de l’Indo-Pacifique.