L’OTAN, l’ONU et la société civile discutent de la lutte contre la violence sexuelle liée aux conflits

  • 19 Jun. 2020 -
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  • Mis à jour le: 22 Jun. 2020 13:10

Ce vendredi (19 juin 2020), à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, l’OTAN a organisé un dialogue en ligne sur la prévention du recours à la violence sexuelle comme arme de guerre et sur la réponse à opposer à cette pratique.

L’événement a rassemblé des personnalités de premier plan, des spécialistes et des défenseurs des droits de la personne et des droits de la femme ainsi que des représentants de gouvernements nationaux, d’organisations internationales et d’organisations non gouvernementales.

Sont notamment intervenus Son Altesse Royale la grande-duchesse de Luxembourg Maria Teresa, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, la lauréate du prix Nobel de la paix et ambassadrice de bonne volonté de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Nadia Murad, et des experts des ONG Mukwege Foundation, Refugee Law Project, Medica Zenica et Nadia’s Initiative.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prononcé l’allocution d’ouverture. Il a souligné que le recours à la violence sexuelle dans le contexte de conflits demeurait « un véritable obstacle à la paix et à la sécurité » et nous imposait « de rester vigilants et de continuer d’agir » collectivement sur les fronts politique, diplomatique, juridique et militaire. Il a aussi déclaré que nous devions « avant tout mener un travail de sensibilisation, condition préalable à toute action, raison pour laquelle la conférence d’aujourd’hui revêt une telle importance ». Le secrétaire général a annoncé l’élaboration d’une politique OTAN sur la prévention de cette forme de violence et sur les moyens d’y réagir.

L’Alliance a pris l’engagement, immuable, d’aider la communauté internationale à prévenir le recours à la violence sexuelle en période de conflit et à opposer une réponse à cette pratique. Dans le cadre des missions et opérations dirigées par l’OTAN en Afghanistan et en Iraq, la formation des forces armées contribue elle aussi au travail de sensibilisation, de reconnaissance et de signalement concernant ce phénomène. En 2015, l’OTAN a mis au point des directives militaires sur les mesures que les personnels OTAN pouvaient prendre pour prévenir et faire cesser de telles pratiques, notamment en étroite collaboration avec les acteurs locaux et internationaux, comme l’ONU.