L’OTAN travaille en étroite collaboration avec l’Iraq pour renforcer la bonne gouvernance dans les structures de sécurité iraquiennes

  • 24 Apr. 2018 - 26 Apr. 2018
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  • Mis à jour le: 03 May. 2018 14:30

Plus de cent représentants de vingt ministères et organismes de tous les secteurs des pouvoirs publics iraquiens ont participé à un atelier tenu par l’OTAN à Bagdad, du 24 au 26 avril 2018. Cet atelier était consacré aux meilleures pratiques visant à renforcer la transparence, la redevabilité et la bonne gouvernance au sein des institutions nationales de sécurité et d’autres structures étatiques.

Le général de brigade Francesco Giuliano, le haut représentant militaire de l'OTAN en Iraq, a souligné que la corruption avait une incidence sur la sécurité à long terme. « Les répercussions de la corruption sont dévastatrices pour l’État, car elles font échouer les systèmes de défense », a‑t‑il fait observer. Des institutions de défense transparentes et redevables sont essentielles à la stabilité d’un État. Conformément à la politique OTAN pour le développement de l'intégrité entérinée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de l’OTAN qui s’est tenu à Varsovie en 2016, l’Alliance aide ses pays membres et les pays partenaires à renforcer la bonne gouvernance et l’intégrité au sein de leurs structures nationales de défense et de sécurité.

Le séminaire a donné aux représentants iraquiens l’occasion d’échanger des vues, notamment avec les partenaires internationaux, sur les moyens de lutter contre la corruption dans leurs organisations respectives. Après la défaite militaire de Daech, le gouvernement iraquien a fait de la lutte contre la corruption sa priorité absolue. Cette lutte est complexe. Citant le premier ministre iraquien, le général de brigade Riyadh, du centre national des opérations placé sous la responsabilité du premier ministre, a déclaré que « dans notre pays, il est plus dangereux de lutter contre la corruption que de faire la guerre au terrorisme ». Les participants ont également parlé de la manière de détecter les risques de corruption, d’élaborer des stratégies d’atténuation et des mécanismes de responsabilisation et de supervision, ainsi que de renforcer le professionnalisme et la culture de l’intégrité dans les organismes publics grâce à la formation théorique et pratique.

La lutte contre la corruption appelle une approche globale. C’est pourquoi des représentants d’autres organisations internationales, notamment – mais pas uniquement – l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne et le Comité international de la Croix‑Rouge, ont pris part à l’atelier.

Cette manifestation faisait partie d’une série d’ateliers mis sur pied par l’OTAN pour stimuler la coopération entre les institutions civiles et militaires iraquiennes. Cette initiative s’inscrit dans les activités plus larges de formation et de renforcement des capacités menées par l’OTAN afin d’améliorer l’efficacité des structures iraquiennes de sécurité et de contribuer à leur pérennisation.