Conférence de presse

du secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen après la réunion du Conseil OTAN-Russie

  • 04 Dec. 2009
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  • Mis à jour le: 04 Dec. 2009 17:02

Press Conference by NATO Secretary General, Anders Fogh Rasmussen following the NATO-Russia Council (NRC)

Mesdames, Messieurs, je viens de présider ma première réunion ministérielle du Conseil OTAN-Russie. Et je dois dire que, si les réunions à venir débouchent toutes sur des résultats aussi fructueux, nous avons effectivement pris un bon départ.

Lors des préparatifs que nous avons menés à Bruxelles ces dernières semaines en vue de cette réunion, nous nous étions fixé pour objectif de dégager un accord sur les bases indispensables à un nouveau départ dans les relations entre les membres de l’OTAN et la Russie. Suite à des négociations très actives, nous sommes parvenus à un résultat tangible.

Premièrement, nous avons décidé de lancer une revue conjointe des défis et menaces du XXIe siècle devant nous permettre de nous accorder sur les véritables menaces auxquelles sont confrontés aujourd’hui les 29 membres du Conseil OTAN-Russie - lesquels, j’en suis convaincu, ne se retrouveront pas sur la liste en question.  À lui seul, ce résultat marquerait un grand pas en avant.

Deuxièmement, nous avons adopté un plan de travail pour 2010, qui prévoit notamment le redémarrage de la coopération entre militaires, l’intensification de notre coopération en ce qui concerne l’Afghanistan et le renforcement de notre collaboration dans la lutte contre le terrorisme. L’explosion d'une bombe qui a fait 26 victimes innocentes à bord d’un train express en Russie la semaine dernière est un exemple de cette menace bien réelle qui pèse sur nous tous et contre laquelle nous devons lutter ensemble.

Troisièmement, nous sommes convenus d'une marche à suivre pour renforcer l’efficacité du Conseil OTAN-Russie. Certes, je ne suis généralement pas de ceux qui accordent beaucoup d’importance aux améliorations de type bureaucratique, mais il me semble ici que le Conseil OTAN-Russie  représente un élément essentiel de l'architecture de sécurité euro-atlantique et qu'il importe, de ce fait, d’en améliorer le fonctionnement.

Ensemble, ces trois accords forment un tout cohérent et offrent une ligne de conduite pratique pour le Conseil OTAN-Russie . Cette seule raison suffirait, à mon sens, à faire de cette réunion une réussite.

Mais nous avons aussi eu un débat intéressant sur des questions politiques importantes, parmi lesquelles les propositions du président Medvedev en faveur d’un nouveau traité pour la sécurité européenne, qui ont été présentées par le ministre des affaires étrangères, M. Lavrov. Les autres ministres présents à la réunion du Conseil OTAN-Russie  ont précisé qu’ils étaient disposés à examiner ces propositions - mais que l’OSCE demeurait la principale enceinte pour un tel débat, dont je sais qu’il a eu lieu il y a tout juste quelques jours à la réunion ministérielle de cette organisation.

Bien entendu, toutes les questions n’ont pas fait l’unanimité. C’était par exemple le cas de la Géorgie ou de la politique de la porte ouverte de l’OTAN. Mais la réunion d’aujourd’hui doit bien faire comprendre que nous ne laisserons pas, et ne pouvons pas laisser, ces désaccords peser sur notre coopération dans d’autres domaines.

Cette réunion n’était qu’un premier pas. Mais c’était un véritable premier pas vers une relation OTAN-Russie meilleure et plus productive - et à terme, je l’espère, vers un authentique partenariat stratégique, où nous nous focaliserons nettement moins sur l’autre et plutôt sur ce que nous pouvons faire ensemble.