La réunion des ministres des pays de l’OTAN marque le début du compte à rebours pour le sommet de Lisbonne
Les ministres de la Défense et les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN se sont réunis le 14 octobre à Bruxelles afin de donner les dernières orientations politiques pour la préparation du sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays de l'OTAN qui aura lieu à Lisbonne les 19 et 20 novembre.
Le sommet devrait permettre de tracer la voie à suivre par l’Alliance pour les dix prochaines années, y compris en ce qui concerne la réforme de l’Organisation. S’il est vrai que l’agenda des réunions ministérielles tenues à Bruxelles couvrait un large éventail de domaines, il a toutefois porté essentiellement sur la réforme de l’OTAN, le nouveau concept stratégique et la défense antimissile.
Réforme
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée, le secrétaire général de l’OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que « nous avions maintenant un mandat clair pour mener la réforme, et une idée claire de ce à quoi cette réforme ressemblerait. » Il a déclaré qu’il « espérait que le sommet permettrait d’approuver une structure de commandement de l’OTAN beaucoup plus légère, ainsi qu’une réduction substantielle du nombre des agences. »
En outre, le secrétaire général s’est déclaré convaincu que le sommet serait l’occasion pour les Alliés d’approuver la liste des capacités dont ils ont le plus besoin – y compris en ce qui concerne la protection des troupes de l'OTAN contre les bombes placées en bord de route, le soutien médical ou le transport aérien.
Concept stratégique
Pour ce qui est du débat sur le concept stratégique, M. Fogh Rasmussen a déclaré que « le débat de ce jour et l’engagement des Alliés de moderniser l’Alliance pour le XXIe siècle étaient très encourageants. Je vois se dessiner une réelle convergence de vues sur ce que suppose une défense moderne et sur l’équilibre à trouver entre la nécessité de disposer d’un dispositif de dissuasion puissant et la volonté de renforcer le contrôle des armements, le désarmement et les efforts de non-prolifération. »
Les Alliés ont aussi examiné la manière dont les partenariats avec d’autres pays et d’autres organisations internationales, telles les Nations Unies et l’Union européenne, pouvaient évoluer de façon à promouvoir la sécurité internationale.
Défense antimissile
En ce qui concerne la défense antimissile, le secrétaire général a déclaré, en conclusion : « J’estime que nous sommes en bonne voie de parvenir, au sommet de Lisbonne, à un consensus pour que l’OTAN dispose d’une capacité lui permettant de se défendre et de défendre l’Europe contre la menace d’une attaque de missile. » Il a ajouté qu’il convenait de proposer à la Russie de coopérer avec l’OTAN, pour le bien de tous.
Russie
L’importance de développer une bonne coopération avec la Russie a été soulignée au cours des réunions ministérielles. Le secrétaire général a exprimé l’espoir que la Russie accepte l’invitation à participer à une réunion au sommet du Conseil OTAN-Russie à Lisbonne, compte tenu du « véritable regain d’activité dont témoigne l’agenda, avec une plus grande coopération sur l’Afghanistan, une revue conjointe des défis auxquels nous sommes tous confrontés aujourd’hui, et une lutte plus efficace contre le terrorisme et la piraterie.”