Le nouveau concept stratégique, la défense antimissile et la réforme à l’ordre du jour des réunions ministérielles de l’OTAN

  • 11 Oct. 2010 -
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  • Mis à jour le: 12 Oct. 2010 15:56

À la conférence de presse mensuelle tenue le 11 octobre, le secrétaire général de l’OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, a présenté l’agenda des réunions informelles que les ministres des Affaires étrangères et les ministres de la Défense tiendront le 14 octobre à Bruxelles. Ces réunions porteront essentiellement sur le nouveau concept stratégique de l'Alliance, la défense antimissile et la réforme de l'OTAN.

Monthly press briefing by NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen.

En ce qui concerne le nouveau concept stratégique, les ministres examineront l’avant-projet du secrétaire général. « J’attends du sommet de Lisbonne [prévu pour novembre] qu’il rende l’Alliance plus moderne, plus efficace et mieux à même de collaborer avec ses partenaires de par le monde », a-t-il déclaré.

« Le nouveau concept stratégique doit réaffirmer la tâche fondamentale de l'OTAN – la défense territoriale – mais aussi moderniser la façon dont nous assumons cette tâche, y compris en ce qui concerne la cyberdéfense et la défense antimissile. Il doit définir clairement la mission de l’OTAN pour ce qui est de gérer la gamme complète des crises, et donner à l’Alliance le mandat et les équipements lui permettant de collaborer pleinement avec ses partenaires civils ».

Défense antimissile

En ce qui concerne les débats que les ministres auront sur la défense antimissile, le secrétaire général a déclaré qu’il pensait que « l’OTAN devrait développer sa capacité de défendre l’Europe contre la menace d’une attaque de missile » et que le moment était venu de prendre une décision en ce sens.

« Plus de trente pays au monde possèdent, ou sont en train d’acquérir des missiles balistiques, dont certains sont déjà en mesure d'atteindre l'Europe », a-t-il déclaré. « Compte tenu du coût incommensurable qu’aurait une attaque de missile contre l’une de nos villes, je pense que nous ne pouvons nous permettre de faire sans défense antimissile ». Il espère que, d’ici au sommet de Lisbonne, les pays de l’Alliance seront prêts à s’engager dans cette voie.

Réforme

Le troisième point abordé par le secrétaire général portait sur la réforme de l’OTAN. « L’Alliance apporte déjà de bons retours d’investissement. En étant soudés, nous obtenons davantage de sécurité que si nous agissions seuls. Nous devons cependant faire mieux. »

Il a déclaré que la structure de commandement et les agences de l’OTAN avaient besoin d’être réformées et que les pays de l’Alliance devaient acheter et exploiter ensemble plus d’équipements que ceux dont ils pourraient se doter à titre individuel. « Par ailleurs, l’OTAN doit devenir plus efficace et mieux dépenser ses deniers », a-t-il précisé.