L’OTAN prolonge sa mission de lutte contre la piraterie

  • 24 Apr. 2009 -
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  • Mis à jour le: 28 Apr. 2009 10:43

Le vendredi 24 avril, l’OTAN a décidé de poursuivre, après une brève escale à Karachi (Pakistan) les 26 et 27 avril, la mission de lutte contre la piraterie que mène le 1er groupe maritime permanent OTAN (SNMG1) dans le Golfe d’Aden et dans les eaux de la Corne de l’Afrique.

La recrudescence des actes de piraterie ayant suscité l’inquiétude de la communauté internationale, l’OTAN a récemment apporté une importante contribution à l’action internationale de lutte contre la piraterie. Les pays de l’OTAN ont donc décidé d’annuler les escales qui avaient été prévues à Singapour et en Australie. Après l’escale à Karachi, les bâtiments du SNMG1 regagneront la zone d’opérations et y resteront jusqu’au 28 juin.

La présence active des bâtiments de l’OTAN renforcera la sécurité des routes maritimes commerciales et de la navigation internationale au large de la Corne de l’Afrique. Ces navires, qui seront très en évidence, assureront surveillance et protection afin de prévenir et de décourager les actes de piraterie et les vols à main armée. Ce changement de programme brutal d’un déploiement prévu de longue date prouve, s’il en était besoin, l’utilité et la souplesse des forces de l’OTAN.

Sur le plan politique, les pays membres de l’OTAN examineront, au cours des prochains jours et des prochaines semaines, le rôle que l’Alliance est susceptible de jouer à long terme dans la lutte contre la piraterie¹, ainsi que les mesures à prendre pour parvenir à une approche plus uniforme concernant la détention des pirates.

1. Les chefs d’État et de gouvernement ont indiqué dans la déclaration du sommet de Strasbourg-Kehl du 4 avril 2009 : « Nous examinons diverses options concernant la possibilité d’un rôle à long terme pour l’OTAN dans la lutte contre la piraterie, notamment en tenant compte, comme il conviendra, de demandes régionales portant sur le développement de capacités maritimes ». La déclaration du sommet reconnaît également que le problème de la piraterie ne relève pas seulement du domaine maritime : « Le traitement des causes profondes de la piraterie exige de la communauté internationale qu’elle adopte une approche globale ». La déclaration évoque aussi le Groupe de contact sur la piraterie au large de la Somalie, dont l’OTAN est membre et qui joue un rôle important pour ce qui est de faciliter la coordination entre tous les acteurs concernés, et dans le cadre duquel les divers aspects du problème de la piraterie sont examinés.