Les ministres des Affaires étrangères font le point sur les activités du Dialogue méditerranéen

  • 02 Dec. 2008 -
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  • Mis à jour le: 10 Feb. 2009 12:15

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN ont rencontré leurs partenaires du Dialogue méditerranéen le 2 décembre lors d’un déjeuner de travail. C’était leur troisième réunion dans cette configuration, après celles de décembre 2004 et de décembre 2007 tenues à Bruxelles.

General view

Les ministres ont décidé que la dimension politique et la dimension pratique du Dialogue méditerranéen devraient évoluer en parallèle.

Depuis le sommet d’Istanbul, le renforcement de la dimension politique a gagné en régularité et en substance : aux réunions des ministres des Affaires étrangères se sont ajoutées deux réunions des ministres de la Défense des pays du Dialogue méditerranéen, à Taormine (en février 2006) et à Séville (en février 2007).

Aux réunions du 2 décembre, les ministres ont examiné la situation de sécurité dans la région. Mme Tzipi Livni et M. Abou Gheit y ont présenté leurs idées sur les suites données au processus d’Annapolis comme l’ont fait plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN, dont Mme Rice, qui participait pour la dernière fois à une réunion ministérielle du Dialogue méditerranéen.

Bien que le processus de paix au Proche-Orient ne soit pas actuellement inscrit à l’ordre du jour de l’OTAN, le déjeuner de travail a donné aux participants l’occasion d’échanger des avis avec les pays profondément engagés dans ce processus.

Ils ont aussi abordé la question de la piraterie vue sous l’angle du soutien qu’apporte l’OTAN au Programme alimentaire mondial. Les ministres ont souligné qu’une approche internationale beaucoup plus globale s’imposait face à la piraterie, laquelle, ont-ils fait observer, n’est pas limitée au Golfe d’Aden. Cette approche globale devrait, selon les ministres, être placée sous la direction du Conseil de sécurité de l’ONU, en particulier du fait des incidences juridiques de la piraterie.

Renforcement de la coopération

Enfin, les ministres ont aussi procédé à un échange de vues sur l’état actuel du Dialogue méditerranéen et ils ont pris note du renforcement considérable de la coopération pratique menée depuis leur réunion précédente en décembre 2007.

Le programme de travail du Dialogue méditerranéen s’est progressivement développé, passant d’une centaine d’activités en 2004 à environ 800 en 2008, dont 85% sont des activités miliaires, qui s’ajoutent à celles consacrées à la diplomatie publique, aux plans civils d’urgence et à la gestion des crises. En outre, six pays du Dialogue méditerranéen ont signé avec l’OTAN des accords relatifs à la sécurité des informations classifiées, et des attachés militaires de ces pays ont été nommés à la Cellule de coopération du Partenariat au SHAPE à Mons, afin de faciliter l’interopérabilité. Nos partenaires du Dialogue méditerranéen contribuent également aux opérations OTAN de réponse aux crises, notamment à l’opération Active Endeavour de lutte contre le terrorisme.

Comme l’a fait observer M. Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN : « Le Dialogue méditerranéen fait clairement la preuve de son utilité en tant que cadre du débat politique et de la coopération pratique, et les ministres ont décidé de tout metttre en œuvre pour développer ces deux dimensions ».