Le renforcement du dispositif militaire russe en Ukraine et alentour au menu des discussions entre le secrétaire général de l’OTAN et le premier ministre du Royaume-Uni
Ce jeudi (10 février 2022), le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a reçu le premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, au siège de l’Organisation. Ensemble, ils ont abordé la question du renforcement du dispositif militaire russe en Ukraine et alentour.
« L’Europe vit en ce moment des heures dangereuses », a déclaré le secrétaire général. « La Russie amasse de plus en plus de troupes. Le délai d’alerte avant une possible attaque se raccourcit ». Il a expliqué que même si l’OTAN était préparée au pire, elle restait déterminée à trouver une solution politique. Il a par ailleurs invité à nouveau la Russie à poursuivre le dialogue dans le cadre d’une série de réunions au sein du Conseil OTAN-Russie. Parallèlement, le secrétaire général a souligné que l’OTAN ne transigerait pas sur les principes fondamentaux que sont le droit de tous les pays de faire leurs propres choix, et la capacité de l’OTAN à protéger et à défendre tous les Alliés.
Le secrétaire général a salué le rôle de premier plan que joue le Royaume-Uni, par son action tant au niveau diplomatique que militaire. Il s’est félicité de la proposition du Royaume-Uni de mettre davantage de troupes, de navires et d’avions à la disposition de l’OTAN, une démonstration claire de la solidarité alliée en action. Il s’est également félicité du contact que le premier ministre Boris Johnson a eu récemment avec le président Vladimir Poutine, et de la visite de la secrétaire d’État aux affaires étrangères Liz Truss à Moscou.
Le secrétaire général a annoncé qu’à l’occasion de la réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN qui aura lieu la semaine prochaine, les Alliés évalueraient les options pour renforcer davantage la sécurité de l’Alliance, y compris la possibilité de positionner des groupements tactiques supplémentaires dans le sud-est du territoire de l’Alliance. « Un retour de la Russie à sa posture agressive conduira l’OTAN à renforcer sa présence, pas à a la réduire », a-t-il ajouté.