Clôture de la Conférence extraordinaire
des États parties au Traité
FCE

© OSCE
Aujourd’hui s’est conclue la Conférence extraordinaire des États parties
au Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE), convoquée
à la demande de la Fédération de Russie. Cette conférence a eu lieu à
Vienne du 11 au 15 juin 2007.
Les 22 États membres de l’Alliance nord‑atlantique qui sont signataires
du Traité ont examiné les préoccupations en matière de sécurité invoquées
par la Fédération de Russie pour convoquer la conférence et ont proposé
une marche à suivre positive et constructive dans leur projet de document
final.
Les Alliés participants ont réaffirmé l’attachement de l'Alliance au
régime FCE, tel qu’il avait été exprimé par les chefs d’État et de gouvernement
au Sommet de l’OTAN à Riga. Ils regrettent qu’il n’ait pas été
possible de parvenir à un accord sur un document final et invitent instamment
la Fédération de Russie à s’engager dans un dialogue suivi qui puisse
déboucher sur une issue positive dans l’avenir.
La Ministre plénipotentiaire de l’Italie, Mme Brunella Borzi, a
fait une déclaration finale au nom des Alliés participants pendant la
séance de clôture de la conférence.
Déclaration
de la délégation de l'Italie à la Conférence extraordinaire des États
parties au Traité FCE - 15 juin 2007
Monsieur le Président,
La délégation de l’Italie voudrait faire la présente déclaration au
nom des délégations de l’Allemagne, de la Belgique, de la Bulgarie, du
Canada, du Danemark, de l’Espagne, des États‑Unis d’Amérique, de la France,
de la Grèce, de la Hongrie, de l’Islande, de l’Italie, du Luxembourg,
de la Norvège, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, de la République
tchèque, de la Roumanie, du Royaume-Uni, de la Slovaquie et de la Turquie.
Durant cette Conférence extraordinaire des États parties au Traité sur
les forces armées conventionnelles en Europe (FCE), les États susmentionnés
se sont joints à tous les autres États parties pour examiner les préoccupations
invoquées par la Fédération de Russie dans sa demande de convocation
de la conférence.
En participant à la conférence, ils avaient pour objectifs principaux :
- d’écouter les préoccupations de la Fédération de Russie et d’y répondre ;
- d’exprimer leur propre attachement au Traité FCE et leur souhait
de parvenir le plus tôt possible à l’entrée en vigueur de l’Accord
d’adaptation, d’une manière conforme à la position de principe de l'Alliance
décrite au paragraphe 42 de la déclaration diffusée à l’issue
du sommet de l’OTAN tenu à Riga en 2006, en rappelant leurs points
de vue sur l’importance de l’exécution de tous les engagements restant
à remplir qui sont énoncés dans l’Acte final de la Conférence des États
parties au Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe,
adopté à Istanbul en 1999, et dans ses annexes ;
- de définir une marche à suivre à cet effet, notamment en optant pour
des mesures pouvant être mises en œuvre dans divers cadres ;
- de souligner le rôle central que le Traité FCE continue de jouer
pour la sécurité européenne, et d’inviter instamment tous les États
parties à continuer d'en appliquer pleinement les dispositions ;
- d’inviter la Fédération de Russie à poursuivre le dialogue sur les
questions qu’elle a soulevées et sur les préoccupations invoquées à
la conférence par d’autres États parties.
Soucieux de jeter les bases devant permettre de trouver une réponse
satisfaisante aux préoccupations exprimées, de voir la conférence déboucher
sur une issue positive, et de renouer le dialogue, ils ont élaboré un
projet de texte pour un document final de la conférence. Ce projet, présenté
sous la cote CFE-EC.DEL/15/07 en date du 13 juin 2007 et joint en
annexe à la présente déclaration, a pour but de répondre de façon constructive
et créative aux préoccupations en matière de sécurité exprimées par la
Fédération de Russie ; il contient des propositions spécifiques
à cet effet.
Ils regrettent qu’en dépit de leurs efforts, il n’ait pas été possible
de parvenir à un accord sur un document final et espèrent que le dialogue
entre tous les États parties pourra reprendre prochainement. Ils continueront
par ailleurs de travailler avec la Fédération de Russie et tous les autres
États parties au Traité FCE, en ce qui concerne des questions connexes,
au sein d’autres structures. Ils escomptent que tous les États parties
continueront de s’acquitter intégralement de l’ensemble de leurs obligations
au titre du Traité FCE, et attendent avec intérêt de renouer le dialogue
pour garantir le maintien de la viabilité de ce Traité historique, et
notamment du régime concernant les flancs, Traité que tous les pays membres
de l’OTAN considèrent comme la pierre angulaire de la sécurité et de
la stabilité en Europe.
Monsieur le Président, nous vous demandons de bien vouloir joindre la
présente déclaration et son annexe au journal de cette conférence.
Au nom de l’Allemagne, de la Belgique, de la Bulgarie,
du Canada, du Danemark, de l’Espagne, des États Unis d’Amérique, de la
France, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Islande, de l’Italie, du Luxembourg,
de la Norvège, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, de la République
tchèque, de la Roumanie, du Royaume-Uni, de la Slovaquie et de la Turquie
Éléments d’un éventuel document de la Conférence extraordinaire
Intérêt du régime FCE actuel
Les états parties réaffirment le rôle fondamental du Traité sur les
forces armées conventionnelles en Europe en tant que pierre angulaire
de la sécurité et de la stabilité en Europe, ainsi que leur adhésion
aux buts et objectifs du Traité. Celui‑ci connaît le succès dans l’accomplissement
et le maintien de ses objectifs depuis son entrée en vigueur, en 1992.
Il est de l’intérêt commun des États parties de préserver l’intégrité
du Traité, aussi bien en termes de réduction des tensions liées aux armes
accumulées, grâce aux mécanismes de maîtrise des armements mis en place
au niveau régional, qu’en termes de stabilité accrue, grâce aux mesures
de confiance, à la transparence et aux échanges d’informations instaurés
entre les États parties au Traité. Les États parties réaffirment qu’ils
sont déterminés à remplir de bonne foi l’ensemble des obligations et
engagements découlant du Traité et des documents qui s’y rapportent,
et qu’ils ne prendront aucune mesure de nature à remettre en cause le
respect de leurs obligations au titre du Traité.
Le Traité FCE adapté
- Les États parties soulignent leur souhait de voir le Traité
adapté entrer en vigueur dans les meilleurs délais, et leur détermination
commune à œuvrer ensemble pour mettre en place les conditions
qui contribueraient à la réalisation de cet objectif et qui rendraient
possible la ratification du Traité par l’ensemble des 30 États
parties suivant leurs procédures nationales de ratification.
- Tout en tenant compte des progrès importants déjà réalisés,
les États parties ont examiné comment faciliter le plein respect
des engagements restants énoncés dans l’Acte final de la Conférence
des États parties au Traité sur les forces armées conventionnelles
en Europe et dans ses annexes. Les États parties s’efforceront
ensemble de trouver un accord sur une voie à suivre.
- Les États parties intensifieront leurs efforts pour s’employer
ensemble, de façon créative et en coopération, à remplir le plus
tôt possible l’ensemble des engagements restants énoncés dans
l’Acte final de la Conférence des États parties au Traité sur
les forces armées conventionnelles en Europe et dans ses annexes.
- Les États parties conviennent que, dans le contexte actuel
et prévisible, jusqu’à l’entrée en vigueur du Traité FCE adapté,
ils ne prendront aucune mesure de nature à en compromettre la
viabilité et les perspectives de ratification.
- Les États parties examineront l’état de concrétisation de ces
engagements dans le cadre d’une conférence extraordinaire des
États parties à l’automne 2007, avant la réunion ministérielle
de l’OSCE.
Déclarations et engagements connexes
- Les États parties rappellent que l’Accord d’adaptation offrira
une nouvelle structure de limites prenant en compte l’évolution
de la situation politique et de sécurité en Europe, et qu’il comporte
des dispositions améliorées visant à répondre à des préoccupations
importantes, par exemple en ce qui concerne le consentement de
l’état hôte pour la présence de forces étrangères.
- Dès son entrée en vigueur, il créera aussi un régime de maîtrise
des armements encore plus transparent et souple pour les forces
armées conventionnelles en Europe.
- Les états parties rappellent dans ce contexte que, lorsque l’Accord
d’adaptation entrera en vigueur, d’autres pays participants de
l’OSCE dont le territoire se trouve en Europe pourront demander
à accéder au Traité, et ils se félicitent des déclarations faites
par ces États à cet effet. Ils notent qu’il serait ainsi possible
d’élargir géographiquement les avantages offerts par le Traité.
- Les États parties se félicitent des déclarations faites par …
concernant les activités militaires en rapport avec le Traité FCE.
Suite des travaux
- Les États parties expriment leur détermination à s’employer à
élaborer des plans en coopération pour la mise en œuvre du Traité
adapté dans le cadre d’un séminaire commun à l’hiver 2008.
- S’agissant de l’avenir, pour la période postérieure à l’entrée
en vigueur du Traité FCE adapté, les États parties décident de
réexaminer, selon les besoins, le fonctionnement du Traité afin
d’améliorer la sécurité et la stabilité en Europe.
- Les États parties auront un dialogue de haut niveau sur la sécurité
et la maîtrise des armements en Europe au sein des instances appropriées;
ils évalueront notamment les développements touchant le cadre politico‑militaire,
ainsi que l’impact des mesures de maîtrise des armements et des
MDCS existantes sur la sécurité en Europe.
- Les États parties ont décidé de se réunir dans un cadre informel
pour examiner l’avenir du régime FCE et d’éventuelles procédures
d’accession. Ils ont pris note de l’offre de l’Allemagne d’accueillir
cette réunion à l’automne 2007.