8 nov. 2000	Réunion annuelle du Comité militaire Le Comité militaire, la plus haute autorité militaire de l'OTAN, a tenu sa session annuelle au siège de l'OTAN les 8 et 9 novembre. Quatre réunions distinctes ont rassemblé respectivement les Chefs d'état-major des armes (CEMA) des pays membres de l'Organisation, les pays membres et leurs Partenaires au sein du Comité militaire de Partenariat euro-atlantique (CMPEA), l'OTAN et la Russie, ainsi que l'OTAN et l'Ukraine. Elles ont permis aux participants de faire le point sur l'avancement des activités ordinaires, comme les opérations menées dans les Balkans, la coopération avec les Partenaires, les exercices de soutien de la paix, et des questions plus spécifiques, telles que la réforme de la défense en Ukraine et la décision de passer de la conscription à une armée de métier. Deux points essentiels se dégagent de ces réunions: la mise en place de forces haut niveau de préparation pour l'Alliance (réunion des CEMA) et la coopération croissante entre l'OTAN et la Russie pour la recherche et le sauvetage en mer (réunion OTAN-Russie). Forces haut niveau de préparation : la suite du réexamen, l'an dernier, des structures de commandement militaire de l'OTAN, les CEMA ont examiné la nécessité d'élaborer une nouvelle structure de forces, afin de se doter de moyens de circonstance minimaux dont la flexibilité serait totale au cours d'une crise relevant ou non de l'article 5 (1). Outre la constitution d'un corps d'armée haut niveau de préparation, cette réforme en profondeur nécessiterait la création de quartiers généraux facilement déployables. Actuellement, le corps de réaction rapide du CAE est le seul quartier général bénéficiant d'un niveau de préparation élevé, alors que, selon les estimations, il en faudrait neuf. A leur réunion, les CEMA sont parvenus à un consensus sur les critères de sélection auxquels ces quartiers généraux devraient répondre. Il faut à présent définir un ensemble d'options permettant de retenir un éventail de quartiers généraux classés selon leur niveau de préparation et se mettre d'accord sur le processus de sélection finale des neuf quartiers généraux avant la réunion que les Ministres de la défense tiendront en décembre 2000. Les pays membres ont déjà commencé à proposer des candidats, qui pourraient venir des commandements OTAN existants. Recherche et sauvetage en mer : les participants la réunion OTAN-Russie ont changé des informations sur les opérations de recherche et de sauvetage en mer. Leur point de départ a été la réunion exploratoire très fructueuse du 3 novembre, au cours de laquelle la Russie et des pays membres de l'OTAN ont proposé de mener des activités concrètes en coopération dans ce domaine. Les Russes, par exemple, ont souligné la nécessité de développer les exercices d'évacuation, de recherche et de sauvetage des équipages de sous-marins, et d'adopter les normes OTAN pour les équipements de télécommunications et autres, nécessaires à de telles opérations. Il s'agit là de quelques propositions russes convergeant avec celles de l'OTAN. Les pays membres de l'Alliance ont insisté sur le fait qu'ils disposent des connaissances et de l'infrastructure permettant de concrétiser ces propositions. D'autres discussions sur d'éventuels développements dans ce domaine sont prévues à la réunion de décembre des Ministres de la défense. 1. L'Article 5 du Traité fondateur de l'OTAN dispose qu'une attaque armée contre l'un ou plusieurs de ses membres sera considérée comme une attaque dirigée contre tous ses membres.
9 nov. 2000	Conférence sur le sang en période de crise Des représentants des pays OTAN et partenaires et des pays participant au Dialogue méditerranéen se sont réunis à Washington les 9 et 10 novembre pour échanger des informations et examiner les questions de disponibilité et d'utilisation de sang dans des situations d'urgence, dans les secteurs civil et militaire. Les participants ont examiné des questions telles que la gestion des stocks de sang sur le champ de bataille, lors de catastrophes naturelles, dans les Balkans, et sur le problème de maladies transmissibles par transfusion en cas d'urgences, ainsi que sur l'approvisionnement futur en composants sanguins. C'est la sixième Conférence sur le sang organisée par l'OTAN.
9 nov. 2000	Réunion OTAN-UE Lord Robertson donne une conférence de presse à l'issue de la réunion que le Conseil de l'Atlantique Nord, la plus haute instance de prise de décision de l'OTAN, et le Comité politique et de sécurité intérimaire (COPSi) de l'Union européenne ont tenue au siège de l'OTAN le 9 novembre. C'est la deuxième réunion OTAN-UE au niveau des Ambassadeurs consacrée la à coopération des deux organisations sur le plan de la scurité.
9 nov. 2000	George Soros en visite l'OTAN Le mécène et créateur d'un réseau mondial de fondations, George Soros, est venu débattre, le 9 novembre, au siège de l'OTAN, des efforts visant à renforcer la société démocratique en Europe du Sud-Est et en Asie centrale. Par le passé, l'Open Society Institute de M. Soros et l'OTAN ont combiné leurs ressources pour mener des projets conjoints, par exemple en Géorgie ou pour un programme de stagiaires à l'OTAN. L'entretien entre Lord Robertson et M. Soros a porté sur la coopération future et les possibilités d'autres projets conjoints.
14 nov. 2000	Coopération dans le domaine de la défense aérienne Les 14 et 15 novembre, la base aérienne de Villafranca (Italie), près de la cité historique de Vérone, les forces aériennes italiennes et ukrainiennes ont procédé à un test pratique de chargement aérien, à l'aide d'un Iliouchine-76 ukrainien et d'un système italien de missiles sol-air (SPADA). Dès 1993, on a identifié des lacunes dans les capacités alliées de mobilité stratégique, particulièrement pour certains équipements de défense aérienne volumineux. Comme ces équipements pourraient être utilisés très tôt en cas de conflit, par exemple, pour protéger des points d'embarquement/de débarquement, il est capital de disposer de moyens de transport aérien souples. Il est possible de remédier à ces lacunes, auxquelles la DCI apporte une attention toute particulière, grâce aux contributions des Partenaires lors d'opérations de soutien de la paix et de réponse aux crises. Le test a ainsi montré que l'Alliance et certains Partenaires pourraient à l'avenir assurer ensemble le transport aérien pour des opérations menées dans le cadre d'une coalition. Le 14 novembre, une compagnie ukrainienne (UCA) a analysé minutieusement le processus de chargement d'un système SPADA complet et effectué un pré-essai de chargement de tout le système opérationnel. Le lendemain, le public a pu assister à une démonstration de chargement de certains éléments du SPADA. Trois techniques ont été utilisées : 1) recours au treuil embarqué pour hisser le radar de surveillance monté sur remorque; 2) utilisation du matériel de levage interne avec son système de rails et de palan pour charger le fourgon de contrôle radar; 3) embarquement du camion, avec la plate-forme lance-missiles, par sa propre force motrice. En dépit du peu de temps accordé, tout s'est bien passé, grâce au grand professionnalisme des équipes des deux pays. Le Comité OTAN de défense aérienne avait organisé ce test, sur un principe de réciprocité, conformément aux directives pour la coopération avec les Partenaires en matière de défense aérienne. Les deux pays y ont consacré beaucoup d'efforts et de moyens et ont pu en retirer des enseignements intéressants, qui seront particulièrement utiles dans toute situation de crise potentielle.