Revue de l'OTAN
Mise à jour: 24-Oct-2002 Revue de l'OTAN

Edition Web
Vol. 41- No. 1
Fév. 1993
p. 17-22

Les forces nucléaires de l'OTAN
dans un monde en mutation

Gregory L. Schulte,
Direction des plans nucléaires de l'OTAN

Crise grave entre l'Est et l'Ouest... les forces du Pacte de Varsovie sur pied de guerre, l'OTAN rappelle les réservistes, les hostilités éclatent sur de multiples fronts... les forces de l'OTAN, bien qu'inférieures en nombre, combattent vaillamment... mais les forces du second échelon du Pacte de Varsovie sont prêtes à l'attaque et il semble peu probable que les défenses en avant de l'OTAN puissent tenir...

Il y a quelques années à peine, des scénarios de ce genre dominaient la politique et les plans des forces nucléaires de l'OTAN, tout en dramatisant encore une menace manifeste et potentiellement immédiate. Cette menace offrait à l'Alliance un point de départ commun pour déterminer et mettre à l'épreuve les forces et les procédures lors des exercices. Elle contribuait en outre à la définition de l'important rôle de dissuasion des armes nucléaires dans le cadre de la stratégie de dissuasion de l'OTAN.

L'OTAN ne peut plus désormais s ' appuyer sur une base aussi nette et reconnue pour sa planification. Le Pacte de Varsovie comme l'Union soviétique n'existent plus, et nos ennemis potentiels de l'époque de la guerre froide sont devenus nos partenaires de la coopération. Les risques qui subsistent présentent des facettes et des directions multiples; ils sont donc difficiles à prévoir et à évaluer. Dans ce nouveau contexte, le rôle de l'Alliance elle-même est passé de la dissuasion directe contre une attaque massive à la tâche plus complexe qui consiste à projeter la stabilité dans un monde nouveau et incertain.

L'Alliance a rapidement adapté son dispositif nucléaire - stratégique et préstratégique (l) - au nouvel environnement de sécurité. En novembre 1991, deux ans après la chute du mur de Berlin, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'OTAN ont approuvé un nouveau Concept stratégique (2) pour remplacer l'ancienne stratégie de riposte graduée de l'Alliance. Les forces nucléaires jouaient dans cette ancienne stratégie un rôle central reflétant en partie l'infériorité des forces conventionnelles de l'OTAN face à celles du Pacte de Varsovie. Si les armes nucléaires continuent de remplir une fonction essentielle dans le nouveau Concept stratégique, la dépendance vis-à-vis d'elles n'en a pas moins été réduite. Cette réduction est manifeste dans la structure des forces de l'OTAN, ainsi que dans sa politique et dans sa planification.
Lors de la réunion d'octobre 1991 du Groupe des plans nucléaires de l'OTAN (GPN) qui s'est tenue à Taormina, en Italie, les ministres de la Défense se sont mis d'accord sur une réduction très substantielle des forces nucléaires préstratégiques (3). Les chefs d'Etat et de gouvernement avaient déjà décidé, en juillet 1990, de réduire l'importance des armes nucléaires de plus courte portée. A Taormina, les ministres de la Défense allèrent plus loin encore, en décidant que les armes nucléaires destinées à l'artillerie et aux missiles balistiques de courte portée à lanceur terrestre pourraient être éliminées entièrement. Ils s'accordèrent également sur une réduction numérique de plus de la moitié des armes à lanceur aérien destinées aux avions à double capacité, les seules armes qui constitueront désormais l'arsenal militaire de l'OTAN en Europe.

Sur base de ces décisions, les ministres du GPN accueillirent favorablement l'initiative antérieure du président Bush et la réponse similaire du président Gorbatchev de retirer et de détruire à l'échelle mondiale leurs ogives nucléaires pour les systèmes à lanceurs terrestres. Ils accueillirent tout aussi favorablement les décisions des deux présidents de retirer toutes les armes nucléaires tactiques de leurs navires de surface, de leurs sous-marins d'attaque et de leurs forces aéronavales basées à terre, ainsi que de détruire nombre de ces armes.

Les décisions adoptées à Taormina ont pour effet cumulatif de réduire de 80% environ l'arsenal d'armes nucléaires préstratégiques de l'OTAN en Europe, par rapport à ce qu'il était alors. Il s'agit d'une réduction largement supérieure à 90% par rapport à l'arsenal nucléaire le plus élevé atteint au début des années 1970 (voir Tableau I). En même temps, la composition de cet arsenal se modifie, puisque l'ancienne panoplie très étoffée d'armements de différents types, aux portées et fonctions diverses, fait place à un seul: les armes à lanceurs aériens.

Depuis la réunion de Taormina, la réduction et la restructuration des forces nucléaires préstratégiques de l'OTAN sont allées de l'avant. La répartition et le niveau précis de l'arsenal ont été approuvés par les ministres du GPN lors de leur session du printemps 1992 au siège de l'OTAN, sur base des recommandations du Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) (4). Toutes les armes nucléaires tactiques à lanceurs terrestres et navals ont été retirées dès juillet 1992, beaucoup plus tôt que ce qui avait été envisagé au départ. Les réductions touchant les armes nucléaires à lanceurs aériens sont pour leur part bien avancées.

Ces réductions se sont accompagnées d'un allégement du niveau global de préparation des systèmes qui demeurent en place. Avec la disparition de la menace immédiate et de très grande ampleur, l'OTAN n'a plus besoin de forces préstratégiques conçues et disposées pour riposter instantanément.

Des changements d'une ampleur comparable sont prévus dans les forces nucléaires stratégiques de l'OTAN, dominées par celle des Etats-Unis. Le Tableau II illustre l'effet du Traité START II sur le niveau des forces de ce pays, comparé à leur niveau en septembre 1990 et à celui prévu dans le cadre du Traité START de juillet 1991. Les réductions START II doivent être accomplies en deux phases d'ici à l'an 2003 ou, si les Etats-Unis aident la Russie, d'ici à l'an 2000. Comme pour les forces préstratégiques de l'OTAN, le niveau de préparation global de ces forces a également été réduit.

L'OTAN a adapté sa politique et ses plans aussi rapidement qu'elle a procédé à la transformation de sa structure de forces. Lors de la réunion du GPN qui s ' est tenue à Gleneagles, en Ecosse, en octobre dernier (5), les ministres de la Défense se sont accordés sur de nouveaux principes politiques pour la planification et la consultation nucléaires. Ces principes reflètent la réduction du rôle des forces nucléaires dans le Concept stratégique, tout en garantissant le maintien du contrôle politique exercé sur ces forces en toutes circonstances. Ils ont remplacé les directives détaillées élaborées à l'époque de la guerre froide. Les nouveaux principes sont beaucoup plus généraux, étant donné que les risques auxquels l'Alliance est confrontée sont moins prévisibles que par le passé et que l'on devrait disposer de délais plus longs en temps de crise pour élaborer des directives complémentaires à l'intention des autorités militaires de l'OTAN.

Le rôle des forces restantes

Quel est le rôle des forces nucléaires restantes? Comment se justifient-elles à présent que les scénarios relatifs à la menace du temps de la guerre froide ont disparu?

Aujourd'hui, les forces nucléaires de l'OTAN ne sont pas plus orientées vers un ennemi particulier que planifiées en fonction d'un scénario spécifique. Leur rôle est beaucoup plus large.

Le Concept stratégique de l'Alliance établit que le rôle fondamental des forces nucléaires de F OTAN est politique: préserver la paix et empêcher la coercition. L'OTAN ne conserve pas d'armes nucléaires pour mener des guerres, mais plutôt pour aider à les empêcher. Les forces nucléaires de l'OTAN contribuent à la prévention des conflits en entrenant l'incertitude dans l'esprit de tout dirigeant qui envisagerait une attaque contre l'Alliance et en démontrant qu'une telle attaque ne constituerait pas une option rationnelle. Les forces nucléaires rendent les risques d'une agression contre 1' OTAN incalculables et inacceptables alors que, à elles seules, les forces conventionnelles ne le peuvent pas.

La garantie suprême de sécurité pour les alliés continue d'être celle qu'offrent les forces nucléaires stratégiques de l'Alliance, et particulièrement celles des Etats-Unis. Les moyens nucléaires indépendants du Royaume-Uni et de la France jouent, eux aussi, un rôle important et spécifique. Toutefois, pour que les forces nucléaires remplissent leur Tôle de prévention des conflits, l'OTAN ne peut compter uniquement sur les forces stratégiques des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France. L'OTAN a plutôt besoin de forces nucléaires déployées en Europe et assignées à la défense de l'Alliance, avec des systèmes de lancement fournis par des alliés disposant ou non d'une capacité nucléaire. De telles forces établissent un lien politique et militaire essentiel entre les membres européens et nord-américains de l'Alliance, et démontrent qu'une attaque contre les membres européens de l'OTAN pourrait entraîner en dernier recours l'engagement des forces stratégiques des Etats-Unis. Elles permettent en outre de partager les risques et les charges du dispositif nucléaire de l'OTAN par le biais d'une plus large participation. Cette participation générale se manifeste non seulement au niveau du choix de l'implantation des forces nucléaires, mais également dans le partage du financement de l'infrastructure et dans l'établissement de plans collecitfs au travers d'institutions telles que le Groupe des plans nucléaires.

Le choix de bases européennes et une large participation sont des éléments essentiels du dispositif nucléaire de l'OTAN. Sans elles, celui-ci pourrait aboutir à un échec, que ce soit en induisant l'adversaire à mal interpréter la solidarité ou la résolution de l'OTAN, ou encore en ne procurant pas des assurances adéquates aux membres de l'Alliance, qui pourraient alors se sentir singulièrement exposés à de futures menaces. Toute notion suivant laquelle l'OTAN pourrait, en temps de paix, stocker en totalité ou en partie ses armes nucléaires hors d'Europe et les redéployer sur le continent en temps de crise ou de guerre est peu judicieuse, tant du point de vue politique que militaire. Le dispositif nucléaire de l'OTAN doit viser à dissuader un agresseur potentiel en temps de paix, et pas seulement après le début d'une crise. Ajoutons en outre qu'un redéploiement en temps de crise pourrait encore contribuer à aggraver la situation.

Le rôle des armes nucléaires de l'OTAN tel que nous venons de le décrire peut, au mieux, paraître académique, particulièrement en l'absence d'une menace militaire spécifique. Actuellement en effet, les circonstances dans lesquelles l'utilisation d'armes nucléaires pourrait être envisagée sont peu probables. De plus, pour la plupart des crises auxquelles l'Alliance pourrait être confrontée - ainsi, les combats dans l'ancienne Yougoslavie - les armes nucléaires n'auront aucun rôle à jouer. Pour comprendre plus concrètement la fonction potentielle de ces armes, il convient d'examiner une gamme de risques futurs susceptibles d'affecter la sécurité de l'OTAN et d'impliquer une dimension nucléaire. Aucun d'eux ne présente le caractère immédiat et clair des scénarios de la guerre froide, mais tous doivent être pris sérieusement en considération.

Une série de risques concerne la réapparition d'une menace majeure en Europe continentale, émanant en particulier d'un pays fortement doté d'armes nucléaires. Les forces conventionnelles de l'OTAN sont censées demeurer suffisamment étoffées pour faire face aux éléments non nucléaires d'une menace de ce type, surtout parce que l'on s'attend à ce que l'Alliance dispose d'un délai plus grand que durant la guerre froide pour augmenter ses défenses. Il n'en demeure pas moins que l'OTAN pourrait agir rapidement ou que l'adversaire considère ses propres forces nucléaires comme un moyen de pression contre l'Alliance, avant ou même sans que ne soit rassemblée une capacité conventionnelle importante.

Face à de tels risques, les forces nucléaires de F OTAN constituent une source de stabilité et d'apaisement. Leur présence est la condition indispensable aux réductions de forces conventionnelles en cours en Europe en démontrant que toute tentative future d'établissement d'une supériorité par une réarmement conventionnel unilatéral ne garantirait pas un avantage politique ou militaire. Les forces nucléaires de 1 ' OTAN contribuent en outre à offrir une protection contre toute tentative d'intimidation ou de coercition contre tout pays allié par le biais de la menace des forces nucléaires.

Une deuxième série de risques est liée à la prolifération des armes nucléaires et de leurs lanceurs, qui résulte de l'émergence de nouveaux pays disposant d'armes nucléaires à la périphérie de l'Alliance. Il est peu probable que ces pays aient la capacité conventionnelle de défier l'Alliance ou même des forces nucléaires capables de menacer le territoire de tous les membres de l'OTAN. Ils pourraient toutefois considérer une capacité nucléaire même limitée comme un "facteur de compensation" leur permettant d'intimider l'Alliance et de mettre à l'épreuve sa résolution. Les dirigeants concernés pourraient être motivés par une haine intense ou une idéologie fanatique, qui les pousserait à ne pas se comporter aussi rationnellement que ceux que l'OTAN cherchait à dissuader dans le passé.

Face aux risques de ce type, le dispositif nucléaire de l'OTAN devrait servir à décourager les dirigeants concernés de penser qu'ils pourraient menacer à leur avantage les pays alliés avec leurs armes nucléaires. L'efficacité de la dissuasion nucléaire sur des dirigeants au comportement "irrationnel" suivant nos critères a fait l'objet de nombreuses spéculations, mais ces dirigeants pourraient également être dissuadés plus efficacement que nous le croyons, particulièrement ceux qui considèrent les armes nucléaires comme un moyen de pression tellement redoutable qu'ils ont cherché par tous les moyens à les obtenir.

Il est clair que les forces nucléaires de l'OTAN doivent avoir une souplesse qui leur permette de remplir leur rôle de prévention des conflits dans toute une gamme d'éventualités. Mais, à chaque fois, ces forces constitueraient des armes de dernier recours, non pas parce que l'OTAN sacrifierait leur valeur dissuasive en envisageant de mener une guerre conventionnelle prolongée, mais parce qu'avant ce dernier recours, elle ferait usage de la vaste panoplie d'autres instruments à sa disposition. Ceux-ci comprennent en premier lieu la diplomatie préventive, les mesures de non-prolifération et la gestion des crises, puis s'étendent au renforcement rapide et même, si nécessaire, à la reconstitution d'un dispositif de défense plus étoffé. La qualité des données du renseignement, l'efficacité du potentiel conventionnel et les défenses antimissiles rempliraient également des fonctions importantes.

Les capacités indispensables

Pour que les forces nucléaires de l'OTAN puissent jouer leur rôle dans la prévention des conflits, l'Alliance doit veiller à ce que ses forces, tout en demeurant à un niveau minimum, soient efficaces, souples, fiables et disposent d'une capacité de survie adéquate.

Fondamentalement, l'efficacité des forces nucléaires de l'OTAN repose sur la compétence et l'entraînement de ceux auxquels incombe leur fonctionnement. Elle dépend également du maintien du potentiel des systèmes de lanceurs - avions à double capacité - et des armes elles-mêmes. La force à double capacité de 1 ' OTAN continue à bénéficier de toutes les innovations techniques et comprend actuellement certains des appareils les plus performants, tels que le Tornado, le F-16 et le F-15E. Nous devons toutefois demeurer vigilants pour éviter que ces systèmes et leurs armements ne deviennent obsolètes.

La souplesse est une caractéristique essentielle de la force à double capacité de l'OTAN. Elle peut être utilisée pour des missions conventionnelles ou nucléaires, et assignée à des forces de réaction, de défense principale ou d'appoint dans le cadre du nouveau Concept stratégique. Ces moyens à double capacité, et les plans relatifs à ses missions, peuvent être rapidement réorientés pour contrer des menaces nouvelles. Leur aptitude à renforcer n'importe quelle région menacée de l'Alliance et à participer à des opérations multinationales peut manifester clairement la résolution et la solidarité de l'Alliance.

En raison des considérables réductions en cours dans le dispositif nucléaire de l'Alliance, les ministres de la Défense de l'OTAN attachent une importance fondamentale à la sécurité et à l'aptitude à la survie des systèmes maintenus. Dans le Programme d'infrastructure de l'OTAN, l'accent reste mis sur la protection des forces préstratégiques de l'OTAN, et notamment des armements proprement dits.

Outre leur efficacité, leur souplesse, leur aptitude à la survie et leur fiabilité, les forces nucléaires de l'OTAN doivent avoir le soutien d'un système de planification adaptable pouvant répondre à des menaces imprévisibles, de moyens de commandement, de contrôle et de communication adéquats et d'exercices réguliers. Ces exercices doivent mettre à l'épreuve non seulement les unités militaires, mais également les mécanismes permettant le contrôle politique.

En résumé, l'OTAN doit pouvoir compter sur un dispositif nucléaire qui soit suffisamment crédible aux y eux d ' un agresseur potentiel pour ne pas être aisément ignoré. Ce n'est qu'ainsi qu'il peut contribuer à la prévention des conflits.

Conclusion_______________
La série de traités historiques sur la maîtrise des armements associés à la fin de la guerre froide - le Traité FNI de 1987, le Traité START de 1991 et le Traité START II de 1993 - constitue la promesse d'une réduction spectaculaire de la quantité d'armes nucléaires sur notre planète. Il n'en reste pas moins que notre monde demeurera nucléarisé et que des pays supplémentaires sont susceptibles de se doter d'un arsenal nucléaire. Tous ne considéreront peut-être pas ce type d'armes comme des outils de prévention des conflits; certains y verront peut-être des instruments d'intimidation, voire de guerre.

Comme nous l'avons vu, les scénarios nucléaires liés à la guerre froide appartiennent maintenant à une époque révolue, si bien que l'OTAN a pu réduire sa dépendance vis-à-vis des armes nucléaires et modifier radicalement son dispositif dans ce domaine. Le changement le plus spectaculaire associé aux forces préstratégiques est la réduction de 80% des armes nucléaires en Europe, notamment l'élimination totale de celles destinées aux missiles à lanceurs terrestres et à l'artillerie. La rapidité de cette transformation est révélatrice des facultés d'adaptation de l'Alliance.

Si la guerre froide appartient au passé, certains risques demeurent et justifient le maintien d'une dissuasion nucléaire réduite, mais crédible. L'ère qui vient de s'achever a été marquée par une étroite série de scénarios qui dominaient la planification de l'OTAN, mais il faut désormais envisager le rôle des forces nucléaires de l'Alliance en fonction d'une vaste gamme de possibilités, depuis les situations d'instabilité stratégique au sein de PEuropejusqu'àlaprolifération des armes nucléaires hors du continent. La souplesse est donc essentielle, même si le rôle du nouveau dispositif nucléaire de l'OTAN est fondamentalement politique. Il reflète la nature défensive du Concept stratégique de l'Alliance et en soutient les objectifs essentiels, qui sont de promouvoir la stabilité et de prévenir les conflits.

(1) Les forces nucléaires "stratégiques" sont constituées des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), des missiles balistiques à lanceur naval (SLBM) et des bombardiers à rayon d'action intercontinental. Les forces nucléaires de l'OTAN de plus courte portée sont dites "préstratégiques".
(2) Voir "L'élaboration de la nouvelle stratégie de l'OTAN", par Michael Legge, Revue de l'OTAN No. 6, décembre 1991, p. 9 à 14, et voir p. 25 à 32 pour le texte du nouveau Concept stratégique.
(3) Pour le texte du communiqué, voir Revue de l'OTAN No. 6, décembre 1991, p. 33.
(4) Pour le communiqué, voir Revue de l'OTAN No. 3, juin 1992, p. 34-35.
(5) Pour le communiqué, voir Revue de l'OTAN No. 5, octobre 1992, p. 35.